lundi 7 décembre 2020

"L'im-posture de l'arbre" : performance dans le cadre de l'exposition "quartier vert en plein hiver" à Art Course

 

 penone l'élévation

 Performer la cité verte sans avoir le vert-tige, ni se planter verte, au sol, pas "enracinée" surtout car le danseur de la cité, des villes invisibles, se balade, libre, bien ancré...et transporte son propre espace.


Inspiré par l'embrassement de l'arbre en qi gong, quelque peu "décalé" et bousculé, le propos est simple: se vêtit d'écorce de bouleau et s'y mettre -au boulot-pour évoquer en paroles, en gestes, en voix et en corps, la versatilité, la sensibilité des plantes...de pieds!

Et parmi les oeuvres exposées, sentir, dévoiler, déceler et révéler le mouvement naturel et vivace des autres médiums au regard de la danse et de l'impromptu !

par geneviève charras, charivarieuse

le 6 JANVIER 18H Galerie Art course, 49 Bis rue de la Course à strasbourg


exposition du 6 JANVIER au 30 Janvier



 c'est tout vert,vert tu oses,vert tige,vert jeu,vert tue,vert tical, à l'an vert, allant vert, en vert ou en prose,

je finis mon vin au vert et je passe au rouge....vert missel, vert de terre, unis vert cité, vert à soi......

samedi 28 novembre 2020

Hotel Danceroom" : épisode n° 3: "keep dancing with us" ! Hotel pas-sage ! Palace du libre échange.


 Troisième "épisode" de la série fameuse sur "Net flex" de la compagnie Osmosis: toujours à l’Hôtel Graffalgar à Strasbourg: on se ferait dorénavant bien une petite séance par jour: l'intrigue avance, l'histoire se continue: 


cette fois c'est un nouveau personnage qui intervient et fait son apparition sous les feux de "la rampe d'escalier" donnant accès aux chambres. Longiligne, gracile tout de blanc vêtu, très sobrement "classe", quasiment "strict", cheveux noués...Il se met de la partie et se lie avec les deux premiers compères: elle et lui, un homme, une femme; un deuxième homme pour semer le trouble, entrainer l'un ou l'autre vers le chemin des alcôves....Attirance ou défiance dans leurs gestes d'invitation ou de refus, obéissance ou hésitation envers de multiples invitations, dialogue, trio ou esseulement. 

 


C'est beau, limpide, jamais "bavard", suggestif, provoquant juste ce qu'il faut pour attirer la curiosité, inviter à l'envie d'en savoir plus. Chambre ouverte sur les trois qui investissent l'espace, entre lit, fenêtre et salle de bain. Elle, en blanc, le nouveau personnage de même pour mieux se fondre dans la blancheur immaculée, vierge des draps. Duo porté par de très beaux "portés", enlacés, à perte de pesanteur, flottant entre rêve et réalité. La grâce de Julie Barthélémy l'emportant sur la fluidité des gestes de Ali Salmi, empreint de sensualité, de douceur. Ils se fondent dans le décor d'alcôve, alors que le troisième s'isole, joue avec le feu d'une lampe. Et toujours notre calligraphe, pinceau au poing pour teinter de couleurs pastels cette ode à l'amour des corps qui se rencontrent...La caméra se déchaine ce soir, tentant de dévoiler les tréfonds des axes de visions "voyeurs" des ronds de bosse de ces sculptures mouvantes qui lui échappent ! "Ce n'est pas la caméra qui danse, c'est moi" disait Fred Astaire. Quand le plan se calme, la danse prend le dessus et la narration des corps, seuls, exprime joie, débordement, flottement ou autre émotions à fleur de peau. L'écran "noir de nos nuits blanches" est bien planté pour nous laisser le loisir de faire notre ballade nocturne au sein de L’hôtel. Hotel des "libres échanges", palace des sens dessus dessous.



Alors il est bientôt l'heure de se quitter, de les quitter nos quatre héros d'un jour en prise avec l’exiguïté des lieux: ils se retrouvent dans la descente d'escalier, satisfaits d'avoir partager le danger, les risques des rencontres fortuites, des frôlements, des désirs assumés, assouvis.Nourris des vibrations de la danse, de la volupté de la gestuelle si bien adaptée, inspirée des fantasmes que nourrissent "les chambres d’Hôtel" aux draps de lits froissés, défaits, pas sages du tout , chargés de la mémoire, des parfums et effluves des traces et signes des corps imprimés de leur  passage..


photos: Patrick Lambin !



Belle et concluante expérience de la compagnie Osmosis, prête à tout ce qui se prête à eux: circonstances extra-ordinaires, hors du commun et des sentiers battus !

vendredi 27 novembre 2020

Madame, Monsieur rêvent......Quand "Feux de la rampe", "Piège de lumière" et "Spectre de la rose" se rencontrent.....Osmosis à l'Hotel des coinci-danses !

 


RDV#2 NOV2020. HOTEL DANCEROOM Vend 27- Sam 28 novembre 2020

Séances en Ligne/Stream Intime-Voyeur : 16h/17h/18h/19h/20h/21h - Bienvenue! Welcome! Benvenuto! Willkommen! Bienvenida! Gratissimum!
Retour dans l'Espace Intime/Public des chambres de l'Hotel Graffalgar pour rêver ensemble avec une nouvelle relation au public en ces temps troublés…en attendant de vous retrouver de vivant.
Une Ville Strasbourg, un quartier Gare et son Hôtel : Le Graffalgar, 3 étages, 3 chambres, 3 danseuses/rs, Artistes Chorégraphique de passage.
Julie Barthélémy, Abdoulaye Tresor Konate, Ali Salmi, Didier Pozza investissent les chambres, dorment sur place et y créent un univers, un spectacle chorégraphique total!
Chaque chambre sera également accessible en temps réel via internet à travers un motel numérique en ligne : www.hoteldanceroom.eu
Le Public Professionnel Culture/Presse -est autorisé à venir les voir, les ressentir, les rencontrer… de 16h à 21h GRAFFALGAR HOTEL 17 rue Déserte 67000 Strasbourg
Acceuil strictement réservé aux professionnels sur réservation impérative Jour/Horaire Séance
Merci de nous contacter pour plus de précisions : contact@osmosiscie.com / +33(0)672286836
Accueil* dans le Hall de l’hôtel toutes les heures : Séances 16h/17h/18h/19h/20h/21h – vendredi 27 et samedi 28 novembre 2020 Durée du spectacle 20mn
Tout Public / Jauge limitée par chambre : 6 personnes par Chambre
*Application des mesures sanitaires de protection : distanciation physique et port du masque obligatoire pendant la totalité de la représentation et lors des déplacements au coeur de l’hôtel.
Production/Concept/Direction Artistique OSMOSIS Cie – Ali SALMI
Remerciement à l'Equipe du GRAFFALGAR Hotel Strasbourg
Accompagnement Technique Marc-Henry BERTRAND/BLEUKERNEL INFORMATIQUE
Projet déposé dans le cadre de l'Appel à concour : Prix interrégional de la culture de l'innovation de l'association Espace Culturel Grande Région

patrick lambin
On se retrouve dans le hall de l’Hôtel Graffalgar : la rampe d'escalier donnant accès aux chambres va servir le lieu de passage, de rencontre, terrain de jeu pour deux inconnus qui s'y croisent. Feux de la rampe donc pour cette "première" live en temps réel !Dans les e-toiles !Histoire de se sentir, se frôler, s'entrecroiser le temps d'investir l'escalier, encore vêtus de gabardine et de blouson, tout juste entrés à l'hotel. Jeu de corps en hésitation, en rupture de territoire, allant vers l'inconnu dans un espace en spirale, montée au septième ciel, peut-être...Les pelisses se délivrent, se défont dans de beaux gestes, des descentes ou ascensions de marches, pilier et support de leur danse. Échafaudage de mouvements hésitants, reconduits, repris puis délaissés pour disparaitre dans d'autres lieux: une chambre encore vide, toute de couleurs pastels douces et tremblantes. L'atmosphère est "plantée", dessinée par des touches de pinceaux délivrées sur l'écran. Les personnages apparaissent, seuls ou se superposant: unité de lieu, de temps: on ne sait plus, le doute s'installe. Chacun rêve-t-il ou sont-ils "ensemble" ? Rêve ou réalité? Les images défilent aussi en cadran mobile qui glissent , ou étoile , cadre mouvant, trou de serrure pour regard intrusif...Il danse, se love sur le lit, elle fait de même dans une mouvance langoureuse. Le Spectre de la Rose, pièce chorégraphique légendaire vient à l'esprit: est-ce une apparition que ce personnage masculin, féminin, l'objet d'un rêve, d'un désir qui prend corps, réalité? "Piège de lumière" pour ce papillon, sylphide qui se cogne à la lumière d'un luminaire que prend l'homme. Proie attirée par la chaleur des rayons lumineux comme dans le ballet de Janine Charrat...Et c'est la danse des spectres, dans les draps déployés, blancs, corps-écrans pour accueillir des formes lumineuses à la Nikolais...C'est beau et émouvant. La rencontre ne se fera pas, les corps ne s'enlaceront pas sous les draps, sur la couche de ces désirs enfouis...Une robe rouge pour mieux virevolter dans cet espace étroit qu'est la chambre des amours "ratées", d'un rendez-vous virtuel incertain, inaccessible espoir de rencontre. A travers la vitre de douche, les mains se tendent, semblent se rejoindre: en vain. La danse est rêve, transport amoureux imaginaire...Mais pourtant quand les deux personnages redescendent l'escalier, quelque chose semble s'être "consumé", consommé. Les deux s'ignorent ou se reconnaissent, "fautifs" de la plus belle étape des sept péchés capitaux! Un étranger, client de l'hotel va et vient: il se doute de quelque chose: mais quoi? 


Les deux danseurs toujours aussi à l'aise dans ces espaces étroits, étriqués, "confinés" par défaut dans un univers à la hauteur de leur talent: unité de lieu et de temps, bousculés par le truchement de la transmission et régie d'images en direct. On ne sait plus où l'on pose le pied ni sur quel pied danser: pas de clé de "sol" pour nous spectateurs à distance, portés par la toile du net, en direct, sans appui ni ancrage, exceptés ceux de ces artistes bien d'aplomb dans leur projet et désir de faire la danse au delà de toutes frontières !
patrick lambin  
Julie Barthélémy, Abdoulaye Tresor Konate, à leur "habitude", très à l'aise dans ces univers étranges, décalés, partageant intimité, solitude et danger de l'improvisation, perçue à distance comme une écriture chorégraphique aboutie, mesurée, distancée aussi de part la temporalité inédite.