samedi 20 juillet 2013

"Objets re-trouvés": Mathilde Monnier fait un "cadeau" au Ballet de Lorraine!


Dernière soirée de clôture pour le Festival Montpellier Danse 2013 consacrée à deux spectacles interprétés par Le Ballet de Lorraine: un enchantement.

Une reprise signée Twyla Tharp "In the upper room" de 1986: pour ceux qui ne l'auraient jamais vue, voici une pièce de répertoire, légendaire, au même titre que le serait "Dance" de Lucinda Childs, récemment confiée au Ballet du Rhin.
Une pièce de référence sur la musique intemporelle et répétitive du même Phil Glass: elle nécessite une performance inouïe de la part des danseurs, 20 minutes durant, sans arrêts, sans relâche...
On est en suspend, en apnée devant une virtuosité et un brio sans cégal.
A la moindre "erreur" que se passerait-il?
On n'y songe guère tant la vélocité, le tempo exigé par le déroulement sempiternel des notes semble galvaniser la compagnie!



"OBJETS RE-TROUVES": auriez-vous une âme?.

Puis c'est au tour de Mathilde Monnier de signer "Objets re-trouvés", pièce élaborée sur mesure pour la compagnie et chacun de ses danseurs en particulier.
Tout commence sur le plateau envahi par les danseurs en jogging, par des divagations multiples, scandées par une diction tonique de chiffres: on compte ses pas pour s'y retrouver comme au bon vieux temps de la chorégraphie imposée!!!
Titillant et taraudant la mémoire de la danse qui la tarabuste et surtout celle des danseurs, interprètes et détenteurs de tant de rôles inscrits dans leur mémoire, la chorégraphe articule spontanéité et calculs, impromptus et écriture pour le bien de tous et de chacun.
Résultat:une jubilation salutaire qui met fin à toute guerre de chapelle, entre pédagogie classique ou contemporaine-iconoclaste!
La "troupe" fait corps, chœur de métier et passe au crible tous les poncifs de l'incorporation de la danse par ceux qui la "bougent".Ou est le moteur, d'ou vient-il, par ou passe-t-il chez chacun?
Mathilde Monnier interroge les couches et trates géopolitiques et sociales des corps, leur mémoire collective ou individuelle.
Pour mieux les raconter, pour qu'ils se racontent au mieux, au plus juste.
De la mouvance ajustée aux corps, à la voix comme le ferait un couturier ou un styliste de costumes à danser.
Au plus près de la peau du monde.
Quel régal pour terminer en beauté un festival riche d'émotions, de partages et de diversité!

www.montpellierdanse.com

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