vendredi 23 septembre 2016

"2001 , L'Odysée de l'espace" à Musica: monumental!


En aparté, j"avais 11 ans en 1968 et je décidais de faire l'école buissonnière, hors de mon lycée Jules Ferry, place Clichy à Paris: pour aller voir au fameux Gaumont Palace, un ovni, un monstre, un film nommé "2001 , l'Odysée de l'espace".
Y survivrais-je? Apparemment oui, puisque nous avons largement dépasser la date de péremption: 2016: l’Odyssée du désastre ou du vintage?
Des singes, des guenons, des chevaliers ou guerriers, la fin ou le début du monde?
Ce film culte de Stanley Kubrick, au décor somptueux de technologie, de design précurseur -du Pierre Paulin d’aven-garde)  résonne comme une oeuvre de référence avec ses morceaux de bravoure, dont la musique.
Alors au tour de l'Orchestre Philarmonique de Strasbourg de s'atteler à la "lourde" tache: orchestrer en direct, les parties musicales de références des scènes cultes: on se souvient de "Ainsi parlait Zarathustra" de Richard Strauss et on y associe l'introduction et les premières images du film.
Mais on oublie ou l'on ignore que Ligeti figure au casting avec "Requiem" et "Lux Aeterna", alors qu'au final on retrouve très rassuré, "Le beau Danube bleu" de Johann Strauss fils!
Du direct donc pour l'orchestre qui suit, poursuit ou écoute en regardant les images surréalistes qui déferlent sur l'écran, tendu au dessus de nos têtes dans l'auditorium du Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg.

Ouverture en grandes pompes pour le festival, honoré de la présence de la Ministre de la Culture; Salle archi comble, peuplée de jeunes et de fidèles qui vont se laisser décoiffer et surprendre plus de deux heures durant. Alors, plein de rides ce film emblématique d'une génération, d'un pan d'histoire et humaine et cinématographique? Là n'est pas la question: on se concentrer sur le rapport image et son sur la signification d'une "musique de film", emprunts à des œuvres préexistantes et non cousues mains pour l'occasion.
C'est peut-être cela qui gêne aux entournures, qui entrave la navigation spatiale, libre de ce film à haute teneur en suspens, tension et aussi apesanteur et flottements salvateurs.Monument pesant quelque peu inamovible....
Et Adrian Bravapa de diriger à corps tendu, l'orchestre, galvanisé par des morceaux de bravoure de référence.
Curieuse entrée en matière que cet opus cinématographique pour le festival: oeuvre qui fédère, rassemble, consensuelle: entre modernité et tradition, aspect "populaire" et savant, "2OO1, l'Odysée de l'espace" sera-t-il celui de l'espèce, des espèces ou des genres musicaux nouveaux, émergeants, chefs de file de la programmation du Festival?
Certes, non, mais n'oublions pas d'où nous venons: surement pas de nulle part;et du haut de mes 60 ans je chéris ce qui m'a fait grandir: la musique, partout et nulle part ailleurs!

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