A nouveau exposée dans la salle de la Chapelle du Verbe Incarné ( la dernière monstration date de l été 2022) l œuvre photographique de cette plasticienne atypique évolue de façon émouvante. Émouvante au sens de e-motion, l'émotion- mouvement à l 'état pur du bougé de l'111 image qu'elle propose dans deux différents formats.Plus intimes quant à certaines visions au delà des paysages désormais familiers qu'elle délivre toujours dans un lyrisme fascinant.Des personnages desormais font irruption dans les espaces choisis par le hasard construit de prises de vue toujours en partance: dans le mouvement continu d'un périple a bord d'un véhicule roulant,une voiture lâchée sur l' autoroute au rythme d'un conducteur complice.Etrange binôme synchrone pour saisir au vol des images floutées,fondues dans des espaces mouvants vertigineux. Le duo hasardeux imprévisible et improbable saisit par l'inventivité des clichés enclenchés au cours de la navigation sidérante. Quel enchantement que la découverte qui se révèle de bâtiments fantomatiques, d'usines ponctuant cette visite inopinée de nos autoroutes de transit ou de vacances.Voyage au long court qui n'en finit pas de surprendre, de saisir l'instant unique et furtif d'une future éternité.Futile et prolixe de vision d'un monde qui s'égare au fur et à mesure de la contemplation,le temps du parcours de l'exposition. Aux cimaises,voisinent vision d'un cheval figé sur une affiche ou un poteau au fil du périple.Ou bien vision d'une carcasse de voiture juchée sur un podium d'enseigne d'un garage: en couleurs chaudes,moirees de jaune,en suspension dans les airs comme un champignon atomique...Tout est ici mobilité, lenteur ou vitesse et précipitation,vigueur ou lancinantes visions oniriques d'un monde qui bouge comme un corps qui se déplace et saisit à bras le corps les instants palpables de sensibilité précoce. Sensibilité qui se propage dans le regard du spectateur-acteur qui navigue dans les flots de ces rémanences dernières fugitives qui fixent les instants de grâce de paysages-passages de toute beauté. Beauté de l'industrie du voyage,des architectures banalisées de batiments-fantomes extraordinaires.Un motard perdu dans la brume vient perturber la désincarnation des images,devenues icônes votives d'un missel païen,d'un recueil de photographies interdites au regard de visions classiques du monde. De l'inédit dans la lecture et la composition du cosmos vibrant.Lola Maria comme matrice perturbante de créations étranges et d'images subliminale incongrues et fautives d'onirisme jamais vus.
A la Chapelle du Verbe Incarné en Avignon les Papes dansent quand le chat n'est pas à la confesse...jusqu'au 31 juillet 2025
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