Tout semble avoir été dit au sujet de l'œuvre de Maguy Marin: pugnace créatrice de spectacles à rebondissements, griffés de véracité et d'engagement physique, poétique, politiquement très incorrect.
Sauve qui peut la danse, la vie, le cinéma, le bateau coule mais le capitaine est toujours là: il y a bien une chorégraphe à bord.Alors elle maintient le cap, de Créteil, à Rilleux la Pape et à présent marin d'eau turbulente, free-lance, balançant ses armes vers des cibles mouvantes, toujours atteintes. "Salves" est une bourrasque, une tempête, un tsunami de va et vient où les danseurs occupent le plateaux par intermittence de lumières: fondus au noir comme au cinéma, brèves séquences qui s'accumulent et provoquent suspens, écoute On est suspendu, en alerte, alarmés dans cette danse de combat, dans ce chaos apocalyptique qui se terminera en grand banquet carnavalesque où tout se brise, se macule.
Maguy Marin rentre dans la bataille, entre en état de siège et jamais ne s'affaiblit dans cette quête du juste, de l'humain. Horreur et damnation?
Nos péchés seront-ils sans rémission?
A nous de chercher où le bât blesse, où cela ferait moins mal dans notre petite existence souvent mesquine.
Encore beaucoup de travail pour fonder une utopie qui ne soit pas virtuelle, qui déménage et fait danser nos méninges, nos corps.
Politique tu nous tiens!
samedi 17 mars 2012
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2 commentaires:
On a fait danser nos méninges certes ,mais pour des non initiés peut-on encore appeler ça de la danse ? On avait le tournis en sortant et pas convaincue de la performance
des courses effrénées, des sons assourdissants, des gags, des clins d'oeil, une sensation de zapping permanent...malgré le fil ...conducteur?! cela fait-il de ce spectacle , certes "questionnant", un spectacle de danse?
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