L'Italie est bien représentée, durant cette édition 2012 de "Nouvelles" danse-performance à Strasbourg!
Par les sœurs Sagna, bien sûr, par Chiara Gallerani et Gianfranco Poddighe avec leur duo nostalgique "Dans l'air du temps" et à présent par Ambra Senatore, chorégraphe venue de Turin à multiples facettes.
Dans le silence, une danseuse apparait, vêtue d'une petite robe moulante verte, cheveux noirs coupés, frange à l'appui.
Elle danse avec de petites touches tétaniques, à la Dominique Hervieux. Bondissante, segmentée, alerte, avec son phrasé sec ou langoureux selon le rythme engendré par sa petite musique intérieure. Son clone apparait, identique, femme, perruquée donc, comme elle, semblable à l'autre, à l'identique.
Dans le silence toujours, sur le plateau nu, elles évoluent dans une gémellité surprenante, à l'unisson, danse chorale incessante. C'est bluffant!
Elles interchangent les rôles, parviennent à créer un distinguo, une différence malgré ce leurre avoué. Fantaisie, humour, distanciation? On est devant le fait accompli en train de se questionner sur altérité!
Apparait une troisième "larrone", vêtue et perruquée de même. Elles entonnent leurs gestes, les confondent, les emmêlent, les façonnent à l'envi dans une démarche joyeuse et décontractée. Mine de rien, pince sans rire, malines et coquines. A deux, à trois, puis à quatre et comble de mélimélo, les voilà cinq!
Toujours en petites robes vertes mais l'ambiguïté des sexes se fait jour. Deux hommes travestis, trois femmes? Le voile est levé sans beaucoup de surprise en observant les corps charpentés des deux danseurs avançant "masqués".
C'est drôle et intriguant, plein de verve et de franchise, malgré les combines et combinaisons qui cherchent à décaler, éconduire le spectateur, sans cesse bousculé. Ça danse énormément et respire la chorégraphie sans faille, construite et répétée pour un espace vibrant et libre, vaste et foissonant.
Du bel ouvrage de "dame", comme un passage, un col à franchir, un va et vient trouble entre doute, surprise et émerveillement.
vendredi 1 juin 2012
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