Il est danseur et chorégraphe, israélien d'origine et dirige actuellement la Maison intercommunale de la Danse à Istres.Passionné de musique, de jazz, il révèle dans cette pièce en hommage à Thelonious Monk, son grand respect de la composition musicale, autonome et indépendante de la danse.
Neuf danseurs sur scène, ne quittent pas le plateau, une heure durant
Simples, en tenue de ville, évoluant dans un univers sans décor, autre que tout l'espace de la lumière et du montage musical à investir, les interprètes se fondent dans des architectures de corps, mouvantes.
Construction, déconstruction, va et vient sur le plateau ne cessent de rythmer la danse, de l'épanouir à l'infini.Des arrêts sur image, des silences ponctuent le flux et reflux de la danse.Contemplation, recueillement, vacuité.
Basée sur la volte, le spirale, l'enroulement, sa gestuelle se transmet d'un danseur à l'autre, par ricochet, contagion naturelle.
Tout est grâce et harmonie, sobriété et efficacité.
Histoires de corps, de regards, de complicité entre eux.L'atmosphère musicale se fabrique de bribes de sons, d'emprunts à d'autres musiques tel un patchwork minutieux ne révélant jamais les sources d'inspiration musicales ou références du chorégraphe.Solos, duos, trios, autant de petites formes qui se composent et décomposent tout au long de la pièce. Les pieds glissent sur le sol, les corps s'enroulent, se frôlent, ne se portent jamais.
Ils se côtoient lors de rencontres éphémères le temps d'un regards, d'une touche de curiosité.
Un événement chorégraphique aux doubles facettes, découvrant des couches de sons qui rejoingnent le processus chorégraphique d'Emanuel Gat dans un brio et une virtuosité toute naturelle qui sourd des corps comme un élixir de jouvence.
Invité conjointement par Le Maillon au Wacken, en collaboration avec Pôle Sud, Emanuel Gat confirme une écriture épurée, sobre, fluide qui tient de la méticulosité autant dans le travail des lumières, que dans la fabrication des costumes et de la musique-son qu'il façonne à sa manière, en signant ici une oeuvre riche et totale.
jeudi 14 mars 2013
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