mercredi 13 mars 2013

Olga Mesa: "tu crois que je voulais te tuer": quitte ou double!

Surtout ne "tirez pas sur la danseuse-chorégraphe-performeuse", Olga Mesa, désormais bien connue du public strasbourgeois, après sa résidence à Pôle Sud, ses interventions avec le FRAC Alsace et son installation personnelle dans la cité, qu'elle a adoptée depuis sa venue.
Un temps fort ce mois ci: une exposition de la série Laboratoire-labofilm, un spectacle "Labofilm & 1 -la lamentation de Blanche Neige" à Pole Sud les 20 et 21 Mars, une rencontre autour de la parution d'un ouvrage sur son travail."Olga Mesa ou la double vision" le 13 Mars à 18H 30 aux Savons d'Hélène
Sa compagnie "Hors champs/ Fuera de campo" propose une installation inédite au Hall des Chars à Strasbourg, au titre énigmatique: "Tu crois que je voulais te tuer".
Dans un judicieux espace scénographique, conçu en complicité avec le réalisateur-vidéaste et plasticien Francisco Ruiz De Infante, Olga Mesa joue des perspectives de vision de son travail sur l'apparition-disparition, la fuite, l'esquive et la peur.
Filmées lors de différentes manifestation, depuis deux ans, les écrans doubles diffusent simultanément des images fugaces de danseuses fuyant le regard et le champ de la caméra.
Passages fugitifs, regards effrayés, corps éperdus dans des diagonales simulées...
Les silhouettes des spectateurs immergés dans le dispositif font partie intégrante des images et viennent perturber en direct la perception globale de l'installation: jeux d'ombres et de hasard, aléas des positions des "passants".
Tout devient vie en direct sur fond d'images captées et enregistrées auparavant.
Une caméra en plongée filme en live les évolutions, divagations des acteurs-spectateurs et l'écran vidéo s'anime de ces trajets en fresques gommées par le flou des images.
Pour mieux s'immerger dans l'univers d'Olga Mesa, des chaises accueillent au repos et à la contemplation active de cette installation originale et très bien mise en scène.
L'espace respire et laisse une liberté de promenade salvatrice dans ce dédale organisé, d'images animées.
Non, Olga Mesa ne "tue" ou n'achève son public ni ne le réduit pas à un gibier en proie à l'angoisse ou la panique de se sentir capturé!
Plutôt d'ailleurs "captivé" par ce singulier travail à voir absolument jusqu'au 23 Mars

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