Ils sont un savant melting pot de territoires et d'influences, mais surtout pas de "l'euro-pooding", ces "Slovaks Dance Collective" venus tout droit de Belgique avec "Journey Home"et revendiquant haut et fort leurs origines slovènes!
Leur danse est tout de tradition revêtue, mais relookée façon contemporaine. On songe aux racines de notre bonne vieille danse classique issues des pas de danse traditionnelle et folklorique....Ils sont six garçons dans le vent, cinq danseurs, un musicien pétris de nonchalance, de vivacité, d'humour et de distanciation face à leur propos. Revisiter avec intelligence leur patrimoine, richesse incontournable pour ce collectif de slovène qui ne renie pas ses origines, au contraire.Cette Danse dite "néo-traditionnelle" ainsi dénommée avec astuce et ironie, est de belle facture et de bon aloi! Ils s'inspirent des tempos, attitudes, rythmes, frappements de pieds, de mains que l'on repère rapidement et sur lesquels il faut compter pour structurer une chorégraphie simple et bien enlevée.De la bonhomie, du plaisir et beaucoup de virtuosité chez ceux qui sont passés par les mailles du filet de la danse contemporaine façon Sidi Larbi Cherkaoui.Sans faille, les évolutions spatiales tracent une géographie des poses et postures qui rappellent des situations burlesques et drôles. Ils sont charmants et plein de talents et l'on embarque pour un beau voyage au pays des métissages, des liens et sur des vagues tangentes à souhait.
Une fois de plus le Maillon s'avère un creuset de découvertes européennes inédites qui ouvre des horizons inconnus pour le meilleur de nos point de vue sur le monde d'aujourd'hui et ses multiples expressions. Ils ont du "corps" et de la belle matière à travailler cette "danse sociale" néo folklorique riche de biens des héritages féconds.Une danse de "caractère" revisitée qui ne deviendra jamais "néoclassique"!!!
lundi 19 décembre 2011
jeudi 15 décembre 2011
"Cuerpo" par la compagnie Mira: ingénu, ingénieux corps de métier!
La dernière création de Sébastien Vela Lopez et Yvonnette Hoareau, depuis leur très beau duo autobiographique "Mira", est de belle facture.Il sont cinq cette fois, danseurs comédien, violoniste à échafauder un monde fondé sur la rencontre, l'écho, la communication. Et ça fuse à tout instant dans une joviale partition originale des corps, de la musique, des percussions corporelles.Beaucoup de tac, de doigtée de finesse dans la conception et l'exécution de cette pièce, riche en rebondissements, en respirations, en apnée gestuelle. Leur marque de fabrique, le hip-hop, la capoeira, le contemporain, se précise, s'affine à chaque nouveau pas dans le monde de la chorégraphie. "Cuerpo" (corps en castillan) est un hommage aux possibilités d'expressions multiples du médium corporel: le plus réussi semble être cette très belle trouvaille de percussions corporelles, mêlées au slam, interprétée par Cheikh Sall, une "belle plante", plein d'humour, de détachement, de présence. Il percute avec ses mains, sur son corps qui résonne et déclenche une jolie fièvre de battements contagieux, quasi claquettes venues aussi bien des pieds que d'autres voies du corps.Le langage s'invente à chaque instant comme la réponse des uns aux autres dans un bel ouvrage choral, rythmique, puissant. Le décor est efficace et fort esthétique, panneaux lumineux, convertibles qui dissimulent et dévoilent les acteurs de ces péripéties et pérégrinations malines.La musique "live" d'une violoniste très investie dans l'espace de la danse, coule et se répand alors que les uns et les autres s'investissent dans une gestuelle inspirée du hip-hop mais fort affranchie de ses clichés robotiques.Le jeu des danseurs, sobre et précis, cisèle leur propos avec clarté et vivacité.On les quitte, touchés par l'authenticité et la justesse des sensations transmisse à l'occasion de ce moment chorégraphique d'échanges et de partage. Ils ont fait un beau et long chemin, "Mira", depuis Magic Electro...Et les rencontres fertiles tissées avec entre autre Kader Attou et Hamid Ben Mahi les ont propulsés au firmament de la planète Danse avec bonheur et légitimité.Qu'ils donnent encore longtemps "corps" à leurs désirs, leurs envies et leur talent!
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lundi 12 décembre 2011
"Haut les mains, peau de lapin": Michel Paysant et Françoise Pétrovitch au CIAV de Meisenthal
Il ne restent pas en pantoufles de vair (de verre), ni "au vert", les artistes "résidents" au Centre International du Verre de Meisenthal!!!Sous la houlette de Yann Grienenberger, dircteur artistique du Centre, ils travaillent d'arrache- pied (verre à pied) pour créer des formes nouvelles ,des œuvres d'art à part entière avec un matériau qui se cherche pour illustrer l'avancée de l'art contemporain qui fréquente plus les autres média.Avec son "Tue Lapin", la plasticienne Françoise Pétrovitch, habituée de la maison et de son concept de "L'esprit des lieux" dédié aux résidents invités, signe une œuvre maline et pleine d'humour: sur un socle de verre rouge qui semble fondre et se répandre, trône une tête de lapin de verre noire, comme un trophée dérisoire qui incline deux longues oreilles.Sa "cage" de verre modelé à chaud, est aussi de belle facture et s'expose actuellement au Musée de la Chasse à Paris. Le verre s'avère un matériau de prédilection pour cette artiste, plutôt "céramiste", sculptrice et plasticienne.Un nouveau territoire d'écriture pour tous ceux qui se coltinent à cette nouvelle expérience, conviés à imaginer la prolongation de leur œuvre à travers le verre.
Quant à Michel Paysant, le voilà qui se lance avec "Handsigns" dans un alphabet, abécédaire tout de verre blanc transparent. Présenté dans un bel écrin, les 26 pièces sont autant de petites mains qui évoquent le langage des signes, celui des mal-entendants. On se régale à imaginer des non- voyants tâter ces petits objets qui leur expliqueraient que le toucher génère aussi du verbe, du son et plein de sens! Comme une danse et chorégraphie de ces petites touches de lumière, de verre qui laisse l'imagination inventer une syntaxe, un phrasé pour ces graciles membres détachés de l'avant-bras ou du poignet! Éclats et morceaux de vie, alignés, consignés comme des trésors...Du bel ouvrage, plein de poésie!!!
Quant à Michel Paysant, le voilà qui se lance avec "Handsigns" dans un alphabet, abécédaire tout de verre blanc transparent. Présenté dans un bel écrin, les 26 pièces sont autant de petites mains qui évoquent le langage des signes, celui des mal-entendants. On se régale à imaginer des non- voyants tâter ces petits objets qui leur expliqueraient que le toucher génère aussi du verbe, du son et plein de sens! Comme une danse et chorégraphie de ces petites touches de lumière, de verre qui laisse l'imagination inventer une syntaxe, un phrasé pour ces graciles membres détachés de l'avant-bras ou du poignet! Éclats et morceaux de vie, alignés, consignés comme des trésors...Du bel ouvrage, plein de poésie!!!
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