Avec Pascale Murtin, et François Hiffler il faut s'attendre à tout!
Après le très brillant spectacle à quatre corps,"Voyez-vous ce que je vois" où ils déclaraient: « Rien ne m'assure que la couleur que je vois, le son que j'entends, le parfum que je sens soient perçus par mon entourage de la même façon que moi.Impossible de savoir ce que ressent exactement autrui et dans quelle mesure cette sensation correspond à la mienne. Problème fréquemment soulevé, souvent l'occasion de discussions interminables, dont nous nous bornerons à débattre, exemples à l'appui, une quarantaine de minutes.» Grand Magasin repart à la conquête de l'absurde et du déconcertant.
Après cette conférence qui avait été préparée à la demande des « Soirées nomades » de la fondation Cartier pour l'art contemporain et prononcée pour la première fois en public le 21 novembre 2003, les voici à la recherche, en duo simplement de tout ce qui déraille gentiment dans le système.Ces "Ubu" rois, à deux, vont conjuguer sur le mode de l'humour froid, implacable et décalé, le jeu du suspense, du suspendu à leurs lèvres et à leurs démonstrations multiples sur ce vaste monde qui ne va pas toujours très droit!
Alors, laissez-vous faire et lâchez prise pour embarquer le temps du spectacle pour un voyage enchanteur et enchanté!
A Pôle Sud le 23 Février à 20H30 à Strasbourg
jeudi 23 février 2012
samedi 18 février 2012
"Go Go Tales": la danse est un art noble", pas pour les gogos!
La pole dance est une pratique de danse de cabaret érotique, de boite de nuit style strip-tease ou "go go dance" dont a toujours raffolé le Pigalle de Paname et autre capitale du plaisir.
Cette discipline qui consiste à réaliser des figures acrobatiques autour d'un mât vertical fait fureur dans le monde entier. Même si elle garde une réputation sulfureuse.... Cette activité sensuelle des cabarets pour messieurs est au cœur de "Go Go Tales".
Le dernier film de Abel Ferrara est né sous le signe d'une bonne étoile: pas celle de l'Opéra de Paris, ni des stars du Crazy Horse! Celle d'un firmament, d'un paradis constellé de beautés féminines, plus onctueuses les unes que les autres.
C'est simplement l'histoire du cabaret "Paradise" dirigé par un joueur de loto, Ray Ruby, personnage haut en couleurs, affublé de ses acolytes qui ne valent pas mieux que lui.
Les danseuses, elles, sont talentueuses, sensuelles et la caméra les dévoile dans une mouvance tout près des corps, fluide, ondoyante, coulée, troublante. Ca ondule des fesses à foison, à l'envie et procure du bonheur . Ce petit monde chahute et virevolte avec moult problèmes insolubles...."La danse est un art noble" entonne le tenancier de la boite qui défend son gagne pain comme il peut à ses bailleurs de fonds: en l'occurrence une vieille rombière décatie et hystérique à souhait.
Même une petite chienne se met de la partie et fait son numéro de pole dance....
Allez, ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais la danse y est plus qu'un prétexte, c'est le clou du film et elle émet des signaux forts quant à l'importance qu'elle prend dans la société, le voyeurisme, le dionysiaque!
Cette discipline qui consiste à réaliser des figures acrobatiques autour d'un mât vertical fait fureur dans le monde entier. Même si elle garde une réputation sulfureuse.... Cette activité sensuelle des cabarets pour messieurs est au cœur de "Go Go Tales".
Le dernier film de Abel Ferrara est né sous le signe d'une bonne étoile: pas celle de l'Opéra de Paris, ni des stars du Crazy Horse! Celle d'un firmament, d'un paradis constellé de beautés féminines, plus onctueuses les unes que les autres.
C'est simplement l'histoire du cabaret "Paradise" dirigé par un joueur de loto, Ray Ruby, personnage haut en couleurs, affublé de ses acolytes qui ne valent pas mieux que lui.
Les danseuses, elles, sont talentueuses, sensuelles et la caméra les dévoile dans une mouvance tout près des corps, fluide, ondoyante, coulée, troublante. Ca ondule des fesses à foison, à l'envie et procure du bonheur . Ce petit monde chahute et virevolte avec moult problèmes insolubles...."La danse est un art noble" entonne le tenancier de la boite qui défend son gagne pain comme il peut à ses bailleurs de fonds: en l'occurrence une vieille rombière décatie et hystérique à souhait.
Même une petite chienne se met de la partie et fait son numéro de pole dance....
Allez, ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais la danse y est plus qu'un prétexte, c'est le clou du film et elle émet des signaux forts quant à l'importance qu'elle prend dans la société, le voyeurisme, le dionysiaque!
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"Flip book": ré-citation, ré-création:Merce by Merce by Charmatz!
Mais pas de mimétisme pour autant.L'humour, le détachement et la distanciation font jaillir de la danse des bribes, des détails, des citations chorégraphiques qui sourdent des corps en éternel mouvement. La musique? Elle va et vient, se fraye un chemin dans le vaste espace où les danseurs lancés dans leurs "events" font les électrons libres. Foofwa d'Imobilité, Raphaëlle Delaunay et les autres, Boris Charmatz semblent se régaler, entre contrainte, discipline et imagination débordante. Ils plaisantent, se rient de leur expérience comme Merce le faisait avec son compagnon de vie et de scène, John Cage, pouffant de rire et de vie à longueur de journée (voir le très beau film (Cage/ Cunningham de Elliot Kaplan)
Les justaucorps dont les six danseurs sont vêtus évoquent les ballets de Cunningham et l'on se complait à y voir en raccourci l'une ou l'autre des œuvres citées, telles "Beach bird".Un "scénario" inoubliable où après ce condensé d'images-mémoire, chacun se lâche et laisse libre cours à son interprétation de l'univers du maestro de la post-modern dance, toujours à l'affut du neuf, du drôle et du chorégraphiquement "incorrect".Quelle intelligence de la part de Charmatz de montrer ainsi que son "musée de la danse" est vivant, déflagrateur, respectueux et empreint de la "culture" de la danse qui échappe ainsi à tout formatage classique.
Oui, "je suis une école de danse" ouvrage qu'il signe comme manifeste ou traité est bien vrai et d'actualité. Si un centre chorégraphique est bien ce "bocal" où l'on "conserve" l'authenticité du mouvement de la pensée, alors Boris est bien la Méduse de Valéry, ou cet homme qui ne danse pas de Mallarmé. A vos livres, à vos "book" pour en faire non des gadgets mais des trésors à partager, à feuilleter comme des rebondissements, des idées à saisir au vol. Au voleur d'images, à celui qui capte le monde à vif, merci pour ce roaratorio, ce polarity, ces combinaisons, comme autant de combines à la Rauschenberg...
Quand les contemporains signent une danse imbibée de Merce tout en tuant le "père" pour naviguer en free-lance dans l'espace, c'est à une totale réussite jubilatoire que l'on assiste, suspendus au rythme, au timing du spectacle, en proie à une empathie rare et audacieuse.Homme-animal, homme- oiseau notre Piped est loin d'être mort et enterré.
Comme avec Jérôme Bel et son "Cédric Andrieu", encore une belle vision des connivences, complicités et conversations avec le grand "papy" de la danse!!!!
Surtout pas de mausolée pour embaumer la danse, ni de panthéon! Cela met du "baume" au corps que d'assister à un tel événement, un juste chassé-croisé, entre chat et loup à l'aube du deuil de Merce Cunningham!
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