Voici "Annabelle"
L'exposition actuelle de la Galerie "La Chambre" à Strasbourg est dédiée à l'œuvre de la photographe Marie Prunier, intitulée "la reproduction".. On y découvre entre -autre six photos de patineuses mises en scène dans des décors incongrus Série qui affiche la volonté de l'artiste de "reproduire" les oeuvres et les situations à l'envi, déterminant ainsi un processus de création et de monstration original.
Six prénoms, six danseuses athlètes figées dans une posture académique performante, attitude favorite de ces petites fées de la glace à l'allure altière et fière, sans leur plancher de glace, hors contexte de patinoire. C'est très réussi et atteste de la passion que voue Marie Prunier à la mise en scène des corps dans son univers photographique.
www.la-chambre.org
dimanche 1 avril 2012
samedi 17 mars 2012
"Salves" de Maguy Marin: salve régina!!!
Tout semble avoir été dit au sujet de l'œuvre de Maguy Marin: pugnace créatrice de spectacles à rebondissements, griffés de véracité et d'engagement physique, poétique, politiquement très incorrect.
Sauve qui peut la danse, la vie, le cinéma, le bateau coule mais le capitaine est toujours là: il y a bien une chorégraphe à bord.Alors elle maintient le cap, de Créteil, à Rilleux la Pape et à présent marin d'eau turbulente, free-lance, balançant ses armes vers des cibles mouvantes, toujours atteintes. "Salves" est une bourrasque, une tempête, un tsunami de va et vient où les danseurs occupent le plateaux par intermittence de lumières: fondus au noir comme au cinéma, brèves séquences qui s'accumulent et provoquent suspens, écoute On est suspendu, en alerte, alarmés dans cette danse de combat, dans ce chaos apocalyptique qui se terminera en grand banquet carnavalesque où tout se brise, se macule.
Maguy Marin rentre dans la bataille, entre en état de siège et jamais ne s'affaiblit dans cette quête du juste, de l'humain. Horreur et damnation?
Nos péchés seront-ils sans rémission?
A nous de chercher où le bât blesse, où cela ferait moins mal dans notre petite existence souvent mesquine.
Encore beaucoup de travail pour fonder une utopie qui ne soit pas virtuelle, qui déménage et fait danser nos méninges, nos corps.
Politique tu nous tiens!
Sauve qui peut la danse, la vie, le cinéma, le bateau coule mais le capitaine est toujours là: il y a bien une chorégraphe à bord.Alors elle maintient le cap, de Créteil, à Rilleux la Pape et à présent marin d'eau turbulente, free-lance, balançant ses armes vers des cibles mouvantes, toujours atteintes. "Salves" est une bourrasque, une tempête, un tsunami de va et vient où les danseurs occupent le plateaux par intermittence de lumières: fondus au noir comme au cinéma, brèves séquences qui s'accumulent et provoquent suspens, écoute On est suspendu, en alerte, alarmés dans cette danse de combat, dans ce chaos apocalyptique qui se terminera en grand banquet carnavalesque où tout se brise, se macule.
Maguy Marin rentre dans la bataille, entre en état de siège et jamais ne s'affaiblit dans cette quête du juste, de l'humain. Horreur et damnation?
Nos péchés seront-ils sans rémission?
A nous de chercher où le bât blesse, où cela ferait moins mal dans notre petite existence souvent mesquine.
Encore beaucoup de travail pour fonder une utopie qui ne soit pas virtuelle, qui déménage et fait danser nos méninges, nos corps.
Politique tu nous tiens!
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"Suite" de François Daireaux à La Chaufferie: "à deux mains"
La Chaufferie invite François Daireaux pour son "Work in progress" vidéo: 142 séquences de gestes répétitifs de travailleurs manuels, glanés au cours de ses nombreux séjours dans le monde!
Loin d'être un catalogue ou un inventaire, c'est à une "chorégraphie manuelle" que nous assistons, fascinés par le rythme, le tempo de ses gestes usuels.Une œuvre en mobilité constante.
Et pour mémoire le travail de la chorégraphe Pascale Oubin "Aujourd’hui à deux mains"
Loin d'être un catalogue ou un inventaire, c'est à une "chorégraphie manuelle" que nous assistons, fascinés par le rythme, le tempo de ses gestes usuels.Une œuvre en mobilité constante.
Et pour mémoire le travail de la chorégraphe Pascale Oubin "Aujourd’hui à deux mains"
Photo : Quentin Bertoux | Le travail du geste Depuis plusieurs années, je filme des gestes au travail, une vingtaine de « portraits-gestuels » sont à ce jour réalisés. Ce collectage des gestes au travail est en lien avec la nature de mes spectacles. En 1987, j'ai appris la Langue des Signes Française, parole inscrite à même le corps. Au fil des créations, un processus d'écriture chorégraphique s'est mis en place, une forme d'alphabet gestuel permettant d’explorer les résonances entre texte et danse. C'est riche de cette expérience, à la frontière de la langue parlée et de la calligraphie visuelle, que j'aborde le geste dans le travail. Aujourd'hui comme hier, les métiers qui fabriquent, produisent, classent ou soignent… nécessitent des gestes précis qui sont des creusets d'humanité, des micro-histoires autant individuelles que collectives. Ils témoignent d’une activité humaine qui met en jeu à la fois une technique, une reconnaissance sociale et une valeur marchande. Ils sont une connaissance mise en forme, en forme de mains, un acte qui est en lui-même le récipient d'une pensée, d'un savoir-faire… et que l'expérience va faire briller. Ainsi, j'ai demandé à des travailleurs (artisans, soignants, pilotes d’avions…) de faire à blanc le geste qui leur est familier… c'est-à-dire sans le support de l'outil, ni celui de la matière. Effectué à blanc, lorsqu'il s'affranchit du travail pour lequel il est fait, le geste révèle des moments suspendus d'harmonie surgis de la conscience spontanée et immédiate de la personne au travail. Dépouillé de ses appuis extérieurs, il pointe le processus dynamique et l'action imaginative dans lesquels la vie se reflète pour créer. Il mobilise mémoire, sensation, intention, intuition, vécu, expérience, confiance, conscience, liberté, créativité... c'est cette part d'intériorisation, appelée dans tout acte créateur, qui émeut dans le geste du métier, lui donne sa beauté et fait apparaître son lien avec le geste dansé. À la manière d’un archéologue qui creuse le sol, enlève la terre, gratte les poussières... j’ai regardé les gestes au travail se dessiner dans l’air, se calligraphier dans l’espace pour voir se déployer librement leur évocation émotionnelle... pour en révéler la danse. |
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