dimanche 1 avril 2012

"Faire la grimace" à Fustel de Coulanges à Strasbourg

Une exposition est actuellement dédiée à la thématique de la grimace, au lycée Fustel de Strasbourg, à l'initiative des sections histoire de l'art et arts plastiques sous la houlette de Philippe Charvolin et Cathy Gangloiff. Avec l'aide du FRAC Alsace.
A noter les travaux des élèves de terminales art pla avec cette danseuse qui souffre et fait "la grimace"!!!

CONFERENCE LE MARDI 10 AVRIL 13H 15 salle 50
La grimace, en danse, n’est ni mime, ni vraiment grotesque…
Quelle est-elle donc pour se différencier d’une gestuelle connotée et apprise ???

Par les exemples de la danse de Valeska Gert (cabaret à Berlin en 1936), de Maguy Marin, inspirée de Beckett, d’Arthur Cravan, de la danse d’expression allemande(Mary Wigman, Grete Paluka), de la danse butho japonaise (inspirée du théâtre de la cruauté d’Antonin Artaud), de Joséphine Backer (évocation de la caricature du singe et du nègre), on visitera l’espace du corps, du visage qui grimacent et grincent au gré des situations esthétiques et politiques qui la conditionnent dans le spectaculaire.
Visionnage de vidéos inédites et présentation du « cri du corps » dansant, « grimace » et pied de nez aux convenances et à la bienséance, au politiquement « incorrect » que l’artiste se doit de véhiculer.

Quelle esthétique de la « grimace » en danse pour mieux comprendre les enjeux de la représentation d’un poncif caricatural désuet.



On ne badine pas avec "les patineuses" de Marie Prunier

Voici "Annabelle"
L'exposition actuelle de la Galerie "La Chambre" à Strasbourg est dédiée à l'œuvre de la photographe Marie Prunier, intitulée "la reproduction".. On y découvre entre -autre six photos de patineuses mises en scène dans des décors incongrus Série qui affiche la volonté de l'artiste de "reproduire" les oeuvres et les situations à l'envi, déterminant ainsi un processus de création et de monstration original.
Six prénoms, six danseuses athlètes figées dans une posture académique performante, attitude favorite de ces petites fées de la glace à l'allure altière et fière, sans leur plancher de glace, hors contexte de patinoire. C'est très réussi et atteste de la passion que voue Marie Prunier à la mise en scène des corps dans son univers photographique.
www.la-chambre.org

samedi 17 mars 2012

"Salves" de Maguy Marin: salve régina!!!

Tout semble avoir été dit au sujet de l'œuvre de Maguy Marin: pugnace créatrice de spectacles à rebondissements, griffés de véracité et d'engagement physique, poétique, politiquement très incorrect.
Sauve qui peut la danse, la vie, le cinéma, le bateau coule mais le capitaine est toujours là: il y a bien une chorégraphe à bord.Alors elle maintient le cap, de Créteil, à Rilleux la Pape et à présent marin d'eau turbulente, free-lance, balançant ses armes vers des cibles mouvantes, toujours atteintes. "Salves" est une bourrasque, une tempête, un tsunami de va et vient où les danseurs occupent le plateaux par intermittence de lumières: fondus au noir comme au cinéma, brèves séquences qui s'accumulent et provoquent suspens, écoute On est suspendu, en alerte, alarmés dans cette danse de combat, dans ce chaos apocalyptique qui se terminera en grand banquet carnavalesque où tout se brise, se macule.
Maguy Marin rentre dans la bataille, entre en état de siège et jamais ne s'affaiblit dans cette quête du juste, de l'humain. Horreur et damnation?
Nos péchés seront-ils sans rémission?
A nous de chercher où le bât blesse, où cela ferait moins mal dans notre petite existence souvent mesquine.
Encore beaucoup de travail pour fonder une utopie qui ne soit pas virtuelle, qui déménage et fait danser nos méninges, nos corps.
Politique tu nous tiens!