lundi 14 mai 2012

Joelle Smadja directrice de Pôle Sud, programmatrice de Nouvelles danse performance à Strasbourg



A l'occasion de la très prochaine tenue du festival "Nouvelles" à Strasbourg à Pôle Sud, voici recueillies quelques réflexions pertinentes de Joelle Smadja, directrice et programmatrice danse de la structure.
"Pour moi le problème n'est pas de savoir si l'on sait ou non danser, si on veut le faire ou pas, mais d'apporter une réponse à l'évolution de sa propre pratique et du contexte historique. Si des chorégraphes, à la fin des années 90 en France ont porté cet étendard de la non-danse, ils se situaient dans une continuité historique et politique de mouvements plus anciens ( années 50/60) qui désiraient interroger la place de l'artiste et donc du corps dans une société contemporaine. Ce mouvement de pensée prend sa source dans tous les domaines de l'art, les arts plastiques en particuliers mais aussi dans toutes les réflexions d'après guerre.

En ce qui concerne le festival Nouvelles, le problème n'est pas du tout de se poser la question de la danse ou de la performance, en terme de danse ou de non danse, la question est de faire se croiser deux approches distinctes, utilisant un même mode de représentation ( le corps) dans un espace donné. La danse et la performance, issue des arts visuels ou plastiques sont proposés en parallèle et non en opposition.
La danse qui va être programmée durant le festival peut être de la danse "qui danse", il n'y a pas de volonté de faire se rejoindre des propositions mais bien d'établir des liens ou des passerelles entre deux domaines de l'art."
Joelle Smadja le 14 MAI 2012

Festivaldu 22 MAI au 1 JUIN 2012
www.pole-sud.fr
03 88 39 23 40


dimanche 13 mai 2012

"White Drama": une exposition qui aurait enchanté Cunningham!

Merce Cunningham avait collaboré avec l'instigatrice de la griffe mode Rei Kawakubo pour sa pièce "Scénario" en 1997.Vêtements très colorés dont les rembourages placés sous les habits au tissu élastique déformaient le corps de façon très innatendue!
Le musée de la mode Galliera vous invite à découvrir l’intégralité du dernier défilé Comme des Garçons, Printemps-Eté 2012 : ici pas de place attribuée, pas d’estrade, pas de minutage… il ne s’agit pas d’un défilé mais bien d’une installation, conçue par Rei Kawakubo, où vous avez la  liberté d’admirer les modèles au plus près.
Rei Kawabuko transfigure l’exercice classique du défilé et détourne les codes de la haute couture. Avec White Drama et ses modèles quasi monochromes, elle magnifie les grandes étapes de la vie : naissance, mariage, mort et transcendance.
De ces savantes architectures de mode émane une dimension immatérielle qui touche au spirituel et vous transporte dans un univers inclassable.
Galliera hors les murs à la Cité de la Mode et du Design
Le musée Galliera poursuit sa programmation hors les murs aux Docks – Cité de la Mode et du Design - avec la présentation simultanée de deux expositions du 13 avril au 7 octobre : l'une consacrée à Cristóbal Balenciaga et celle de  Rei Kawakubo, créatrice de « Comme des Garçons ».

Olivia Grandville à Nouvelles danse performance 2012

 

Son dernier spectacle "Le cabaret discrépant", crée en Avignon 2011 est une véritable réflexion sur les enjeux de la danse et rejoint la réflexion qui sou-tend la programmation du festival Nouvelles danse performance.
"La question n’est plus de savoir si l’artiste sait ou non danser mais s’il veut ou non danser."
Chorégraphe, Olivia Grandville se passionne pour les démarches artistiques insolites. Son Cabaret discrépant s’inspire des théories pour le moins radicales de la “dernière des avant-gardes”, le lettrisme, né en 1947. Entre installations et performances, entre danse et théâtre, entre ironie et tribune politique, ce récital “hypergraphique et super-polémique” veut retrouver l’esprit subversif et l’énergie juvénile des fondateurs du mouvement, Isidore Isou et Maurice Lemaître. Les propositions de leur Manifeste de la danse ciselante – où ils pulvérisent avec un humour ravageur l’art chorégraphique de leur temps – ont paru à Olivia Grandville étrangement prémonitoires par rapport aux enjeux de la danse contemporaine : elle a donc réalisé et inclus dans sa conférence performée 19 “ballets ciselants”, qui vont de la “danse débat” au “strip-tease à rebours” en passant par le “quasi anti-ballet”... Présenté à Avignon en 2011, le spectacle y a été une révélation.

A NOUVELLES 2012 sera joué "UNE SEMAINE d'ART EN AVIGNON" crée en 2010 dans le cadre des "Sujet à vif" de la SACD.  Une tendre et bouleversante évocation de destins croisés d'artistes: mère et fille Olivia Grandville et Léone Nogarède, y évoquent leur carrière de comédienne et danseuse, racontent le festival d'Avignon et en façonnent une mémoire vivante fort originale.
C'est à voir absolument pour s'immerger dans un chassé-croisé, passé-présent plus contemporain que jamais!