mercredi 15 mai 2013

Caroline par Christian Lacroix


A l’hôtel Bristol à Paris , 112 rue du faubourg Saint -honoré, on fête les 60 ans de la célèbre Caroline, héroïne de BD mythique
Une exposition de croquis de stylistes qui lui rendent hommage s'y tient jusqu'au 7 Juin!
C'est "Caroline défile"!
Christian Lacroix en particulier la rend plus contemporaine que jamais!
Avant de découvrir les costumes qu'il réalise pour l'opéra "Les pêcheurs de perles" bientôt à l'affiche de l'opéra du rhin, courez-y!!!l
Elle ne fait pas ses soixante ans!L'expo "Caroline défile" prouve une fois de plus qu'elle ne se défile pas!
Trente créateurs de haute couture et de prêt-à-porter, d'Anne Valérie Hash à Tara Jarmon ou Antik Batik se sont livré à un relooking de la "petite fille moderne" via des croquis ou de véritable tableaux.
C'est extra!
Petite blondinette à couettes vêtue d’une salopette rouge, de ballerines ou de basket, Caroline a enchanté des générations de jeunes lecteurs à travers le monde entier (44 albums traduits en 15 langues) et elle continue, avec sa jolie frimousse et sa joie de vivre. Née « petite-fille moderne » en 1953, cette figure star des éditions Hachette Jeunesse reste toujours complètement actuelle en 2013. Elle fête même ses 60 ans avec la plus grande élégance, se la jouant fashionista avertie !

En effet, pour son anniversaire, près d’une trentaine de créateurs de haute couture et de prêt-à-porter se sont amusés à revisiter sa célèbre salopette rouge ou à lui créer d’extraordinaires robes de fête, un look de pin ’up, une allure vintage, des tenues d’un jour ultra-tendance…

L’ensemble des croquis de ce petit mannequin pas comme les autres fait l’objet d’une exposition pendant un mois au Bristol, haut lieu de la mode au coeur du Faubourg Saint-Honoré.

Cette exposition accompagne d’autres événements spécial anniversaire en 2013, comme la réédition du tout premier album publié en 1953, « Une fête chez Caroline », dans son grand format d’origine, en tirage limité, et le lancement des nouveaux « Petits Albums Hachette » qui déclinent 12 titres de Caroline et ses amis dans un format vintage remis au goût du jour.



mardi 14 mai 2013

"Prélude à la fuite": pas à pas....Au TJP Strasbourg

Un très beau texte de Virginie Schell et Gabriel Hermand-Priquet, prélude au spectacle...

Le printemps se pointe peu à peu.
Comme un danseur de tango déjanté
il alterne grands écarts et folles enjambées
il va, vient, hésite encore un brin
et soudain, avec l’éclat de celui qui sait chauffer la salle,
il envoie à tout va.
Voilà l’hiver ad patres, la Hollande sur les roses,
les couleurs arc-en-ciel, et le bon Dieu au diable…
 
…finalement malgré les aléas de la météo et les atermoiements de l’époque,
le changement se fait pas à pas…
Peu à peu les peaux anciennes desquament
et l’année du serpent d’eau s’avance sinueuse
laissant sa mue contre les pierres du chemin…
 
Si la peau de l’ours étalée aux marchés du palais vous hérisse le poil,
Si vous croyez plus à la poétique des mutations qu’à la politique du changement,
Si, même en ce mois de mai, vous n’en avez cure du vieux conflit entre ours et taureaux
et qu’au fond le retour de ce printemps, si timide soit-il,
réveille en vous des envies de bêtes à deux dos,
Si, dans le foisonnement du bestiaire qui s'éveille,
le museau de la bête immonde qui pointe hors des trous du cortex
vous fait l'effet d'une douche glacée
et si aux bêtes noires vous préférez les ours blancs,
 
Vous êtes encore et toujours les bienvenus
pour faire avec nous les premiers pas dans l’opus 2 de notre
Prélude à la fuite, variations sur la jeune fille dans la glace
dont nous présenterons ce samedi 18 mai à 16h une première étape de travail au TJP de Strasbourg.
 
Et si, comme nous, vous pensez que ces jeux de glaces ouvrent autant les portes de l’autre côté du miroir qu’ils nourrissent le feu sacré
et qu’un reflet bien placé peut parfois mettre le feu aux poudres ou tout au moins faire la lumière même sur les recoins les plus sombres
rejoignez nous à 19h30 au TJP grande scène pour la projection de
court film-poème comme un regard posé
sur les relations tissées autour d’un Ado-marionnette
au sein du lycée où nous avons passé trois années d’intense résidence…
 

"Le cabaret discrépant": "Nouvelles" Strasbourg,le festival en verve!


« LE CABARET DISCREPANT » : en verve et avec tous !
Alors, allons du côté d’Olivia Grandville, ex interprète de la compagnie « Bagouet » qui depuis mène, indépendante,son chemin parsemé de fantaisie, de rigueur et de désir de faire découvrir, textes, personnages issus ou non du milieu de la danse. Après sa visite du côté de Kurt Schwitters pour « Le K de E », la voici se penchant sur les fameux textes de Maurice Lemaitre « La danse et le mime ciselants » : un must de manifeste sur le corps de la danse dans les années 1960, ainsi que les textes d’Isidore Isou, auteur et inventeur du « Lettrisme ». Ce mouvement fait alors son entrée dans les arts du geste et après son passage ni les chorégraphes ou danseurs ne peuvent ignorer que le bouleversement qu’il a apporté à leur art est aussi profond et contraignant qu’en leur temps, ceux de Noverre ou Petipa. Des problèmes toujours neufs s’y posent et l’on remercie Olivia Grandville de ressusciter cette prose délicieuse et pertinente, décapante, très proche du mouvement réflexif actuel qui ébranle la danse contemporaine de façon si salutaire !En compagnie de Sylvain Prunenec, Vincent Dupont, Catherine Legrand, Pascal Quéneau et Manuel Vallade, la voici qui décortique le texte, en fait un vivant manifeste animé par les corps vociférant les mots, les mettant en « geste » en verve ! Cabaret disjoncté, électrique, éclectique, le spectacle est jubilatoire et commence en déambulation pour se clore en salle. On y chemine à travers les textes comme lors d’un tapage nocturne, en liesse, en état de déraison moqueuse, pince sans rire, un peu choqué, un peu rassuré sur l’avenir de l’art et des artistes !Subversif, potache, dissonant, discordant, voici l’état des lieux de la danse d’aujourd’hui aussi. Et le parallèle de se constituer sans heurt avec joie et gaité, intelligence et sagacité, malice et complicité. Du bel ouvrage de « dame » et de « damoiseaux » pour mieux appréhender la suite du festival.
le mercredi 29 MAI à 20H 30 à Pôle Sud
GENEVIEVE CHARRAS