Un très beau texte de Virginie Schell et Gabriel Hermand-Priquet, prélude au spectacle...
Le
printemps se pointe peu à peu.
Comme
un danseur de tango déjanté
il
alterne grands écarts et folles enjambées
il
va, vient, hésite encore un brin
et
soudain, avec l’éclat de celui qui sait chauffer la salle,
il
envoie à tout va.
Voilà
l’hiver ad patres, la Hollande sur les roses,
les
couleurs arc-en-ciel, et le bon Dieu au diable…
…finalement
malgré les aléas de la météo et les atermoiements de l’époque,
le
changement se fait pas à pas…
Peu
à peu les peaux anciennes desquament
et
l’année du serpent d’eau s’avance sinueuse
laissant
sa mue contre les pierres du chemin…
Si
la peau de l’ours étalée aux marchés du palais vous hérisse le poil,
Si
vous croyez plus à la poétique des mutations qu’à la politique du
changement,
Si,
même en ce mois de mai, vous n’en avez cure du vieux conflit entre ours et
taureaux
et
qu’au fond le retour de ce printemps, si timide soit-il,
réveille
en vous des envies de bêtes à deux dos,
Si,
dans le foisonnement du bestiaire qui s'éveille,
le
museau de la bête immonde qui pointe hors des trous du cortex
vous
fait l'effet d'une douche glacée
et
si aux bêtes noires vous préférez les ours blancs,
Vous
êtes encore et toujours les bienvenus
pour
faire avec nous les premiers pas dans l’opus 2 de notre
Prélude
à la fuite,
variations sur la jeune fille dans la glace
dont
nous présenterons ce samedi 18 mai à 16h une première étape de travail au TJP
de Strasbourg.
Et
si, comme nous, vous pensez que ces jeux de glaces ouvrent autant les portes de
l’autre côté du miroir qu’ils nourrissent le feu sacré
et
qu’un reflet bien placé peut parfois mettre le feu aux poudres ou tout au moins
faire la lumière même sur les recoins les plus sombres
rejoignez
nous à 19h30 au TJP grande scène pour la projection de
court
film-poème comme un regard posé
sur
les relations tissées autour d’un Ado-marionnette
au
sein du lycée où nous avons passé trois années d’intense résidence…
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire