Baby boom est un recueil de saynètes ultra-rapides animées par deux
personnages récurrents, un "oiseau" (l'animal à tête noire sous le
masque duquel l'auteur aime se figurer) et un "poussin", engagés dans
toutes sortes d'activités propres à l'enfance.
Délaissant
vigoureusement à l'aide de deux couleurs de feutres (dont il change à
chaque scène ou à chaque page), Yokoyama a laissé à ses dessins leur
fraîcheur d'esquisses. Par leur apparente rapidité d'exécution, par
leurs contrastes colorés, ses planches sont le prolongement évident et
communicatif de la joie frénétique de l'oiseau, du poussin et de leur
bande de copains. Bien sûr la danse y apparait pages pages 105/ 95 avec "discothèque", un régal de croquis en traits rouge vif, comme autant de petits personnages à la Keis Haring!
Nouvelle clé d'accès à une œuvre trop souvent jugée austère,
sérieuse et froide, Baby boom est le livre de l'enthousiasme. Il expose
pour la première fois au grand jour l'un des ressorts les plus puissants
de l’œuvre de Yûichi Yokoyama : sa part d'enfance.
Afin de
restituer les couleurs vives des planches originales, l'ouvrage a fait
l'objet d'une photogravure et d'une impression exceptionnelles : il est
imprimé en six couleurs offset, dont deux fluos.
mercredi 18 décembre 2013
Danse, graphisme:un coup de patte de Guillaume Bertrand pour Nathalie Pernette et sa "peur du loup"!
Un solo est toujours une gageure, mais comme disait Raymond Devos, "c'est fou le monde qu'il faut pour faire un solo"!
Et elle est loin d'être seule sur scène, Nathalie Pernette pour sa dernière création, "La peur du loup"
Une scénographie à la fois riche et sobre, évoque un paysage d'hiver: traces de frimas blanchi, sol jonché de crânes d'animal, branche d'arbre où s'accroche un corbeau: on se croirait sur le plateau du Larzac, en Margeride,près de Marvejol où chez la bête du Gevaudant: au pays des légendes tenaces, ce Massif Central où l'on cloue encore les corbeaux sur les portes des granges.
Pour éloigner les mauvais esprits, chasser le loup...Celui qui rôde encore aux lisières des forêts.
Elle est vêtue de noir et évolue dans une gestuelle précise, électrique:de la station "debout" elle oscille lentement vers la reptation, évocation de l'animalsans jamais de mimétisme.
C'est plutôt l'osmose entre sa toile de fond, un décor mouvant d'images vidéographies signées de Guillaume Bertrand: autant de traces, de griffures en noir et blanc, de ratures, rayures qui scandent l'espace, griffonnent un ciel grisonnant, raturé.Trèsbeau graphisme qui se métamorphose ensuite en coulures de couleurs, vertes, jaunes qui sourdent de l'écran et se déversent lentement, virtuellemnt sur le plateau.Fusion du corps de la danseuse, osmose avec ces fondus enchainés...Un inventaire d'images de films d'horreur, des visages effrayés défilent dans un savant montage très rythmé:la peur nous gagne, nous submerge, nous envahit....Belle évocation que ces icônes glanées dans la banque d'images de films cultes.A la Christian Marclay et ses "téléphones" de 1995. On songe aussi au travail de Karine Ponties avec Thierry Van Hasselt (Brutalis), ou François Verret avec Vincent Fortemps( Chantier Musil-Coulisses) Tandis que hurlent les loups, en aboiements sauvages, tandis que la bande son énumère les cas de crimes de loups, de blessure, morsures ou de mort d'homme.
Le mythe du loup court toujours, pour de vrai!
On hurle aux loups, à pas de loup , sans se faire prendre dans la gueule du loup
Promenon-nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas...
Dernières séquences où la danseuse se transforme en hybride, mi femme, mi bête avec son masque de carcasse , de crâne de bestiole; c'estfascinantetcela vient encorehanternosespritsapeurésàl'issueduspectacle.
La musique de Franck Gervais,très en phase aveccetteatmosphère étrange et fantastique, se révèle encore à la mémoire vive et immédiate.Et ce soir là, la pleine lune battait son plein.....
Et elle est loin d'être seule sur scène, Nathalie Pernette pour sa dernière création, "La peur du loup"
Une scénographie à la fois riche et sobre, évoque un paysage d'hiver: traces de frimas blanchi, sol jonché de crânes d'animal, branche d'arbre où s'accroche un corbeau: on se croirait sur le plateau du Larzac, en Margeride,près de Marvejol où chez la bête du Gevaudant: au pays des légendes tenaces, ce Massif Central où l'on cloue encore les corbeaux sur les portes des granges.
Pour éloigner les mauvais esprits, chasser le loup...Celui qui rôde encore aux lisières des forêts.
Elle est vêtue de noir et évolue dans une gestuelle précise, électrique:de la station "debout" elle oscille lentement vers la reptation, évocation de l'animalsans jamais de mimétisme.
C'est plutôt l'osmose entre sa toile de fond, un décor mouvant d'images vidéographies signées de Guillaume Bertrand: autant de traces, de griffures en noir et blanc, de ratures, rayures qui scandent l'espace, griffonnent un ciel grisonnant, raturé.Trèsbeau graphisme qui se métamorphose ensuite en coulures de couleurs, vertes, jaunes qui sourdent de l'écran et se déversent lentement, virtuellemnt sur le plateau.Fusion du corps de la danseuse, osmose avec ces fondus enchainés...Un inventaire d'images de films d'horreur, des visages effrayés défilent dans un savant montage très rythmé:la peur nous gagne, nous submerge, nous envahit....Belle évocation que ces icônes glanées dans la banque d'images de films cultes.A la Christian Marclay et ses "téléphones" de 1995. On songe aussi au travail de Karine Ponties avec Thierry Van Hasselt (Brutalis), ou François Verret avec Vincent Fortemps( Chantier Musil-Coulisses) Tandis que hurlent les loups, en aboiements sauvages, tandis que la bande son énumère les cas de crimes de loups, de blessure, morsures ou de mort d'homme.
Le mythe du loup court toujours, pour de vrai!
On hurle aux loups, à pas de loup , sans se faire prendre dans la gueule du loup
Promenon-nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas...
Dernières séquences où la danseuse se transforme en hybride, mi femme, mi bête avec son masque de carcasse , de crâne de bestiole; c'estfascinantetcela vient encorehanternosespritsapeurésàl'issueduspectacle.
La musique de Franck Gervais,très en phase aveccetteatmosphère étrange et fantastique, se révèle encore à la mémoire vive et immédiate.Et ce soir là, la pleine lune battait son plein.....
mardi 17 décembre 2013
"Drôles de zèbres": en attendant son tour de danse...Jean-Louis Hess, un "drôle d'oiseau"!
![]() |
| photo:jean-louis hess |
Voici une photographie d'art très éloquente!
Que font-elles sinon attendre leur tour...de piste de danse, bien sûr, zébrées de toute part.
La mini-jupe chaloupe déjà, les gambettes se retroussent pour "mieux achever" les zèbres et on imagine la suite.Les croupes arrondies, les bottines en sabots, les queues de cheval, et voici notre Crazy Horse populaire, photographié sur le vif, à vif!Pas de "handicap" à franchir!
"Drôle de zèbre" que ce photographe, Jean-Louis Hess, en "photographe animalier", amoureux des femmes et de la vie en zébrures!
Il accroche ses photos ce week-en dans son atelier à Zone d'Art à Strasbourg, dans "Le couloir", au premier étage:il y a déjà des "bruits de couloir" qui circulent.
A vos marques, prêts partez pour ce périple visuel dans des contrées multiples qui vous raviront.
Il est bien sûr conseillé d'acquérir quelques "clichés" à défaut d'en avoir dans l'esprit!!!
Ceux-ci sont plutôt décapants et "révélateurs" de son étalon (talent)qui s'étalonne bien!
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