L'ouverture de la pêche au brochet , un rendez-vous très attendu par de nombreux pêcheurs
Il
y a deux dates incontournables dans l'existence d'un pêcheur :
l'ouverture annuelle, celle de la truite, qui lance la saison, et celle
du brochet et du sandre au 1er mai.
Adapter sa pêche aux conditions du moment
D'une année sur l'autre, on peut très bien utiliser la même technique et
certains réussissent très bien en rivière au vif ; c'est moins vrai en
lac où le niveau d'eau et sa température conditionnent la pêche du
moment. D'autres privilégieront le leurre, articulé ou non, type
jerkbait (qui signifie littéralement « leurre qui DANSE » : ces poissons
nageurs ont la faculté, si on les anime correctement, de virevolter
dans tous les sens), le leurre souple, l'incontournable cuillère ou
quelque chose de plus technique comme le spinnerbait.
Un choix qui répond le plus souvent à des succès, à des habitudes ou à des traditions séculaires.
Doit-on pour autant pêcher toute la journée avec le même leurre et la même technique ?
Bien sûr que non, même si, à un moment donné, votre appât a toutes les chances de séduire un carnassier.
Néanmoins, les heures peuvent être longues avant que la touche survienne.
Varier le menu et jouer la polyvalence
Même si, en début de saison, les carnassiers sont moins regardants sur
le menu proposé, cela ne veut pas dire qu'ils sauteront sur tout ce qui
BOUGE. Dès lors, la préparation de plusieurs options peut être un choix
judicieux.
L'idéal est d'avoir à disposition plusieurs cannes correspondant chacune
à une technique. Par exemple, une canne casting couvrant l'utilisation
de bigbaits ; une autre pouvant répondre à l'emploi de leurres à bavette
du type swimbait, cranckbait, ou de spinnerbaits (cuillère tournante
dont la forme très spéciale lui permet de passer dans les obstacles
comme les herbiers sans s'accrocher) ; enfin, une canne d'action un peu
plus parabolique pour pêcher aux leurres souples.
Le choix de trois familles de leurres n'est pas un hasard et répond à
trois critères : l'activité des carnassiers, leur position dans la
couche d'eau (bordures, zone des 3 m à 5 m ou plus) et le déclenchement
d'attaque provoqué par la chasse, l'agressivité ou la défense du
territoire.
Dans une journée de pêche, il faut pouvoir répondre à ce prisme toujours
compliqué qui consiste à trouver la pêche du moment, le « pattern » des
Américains.
Pour atteindre cet objectif, utiliser une seule technique ruine les
espoirs et limite la capacité de rechercher ce qui fonctionne. La
réussite dépend de notre capacité à s'adapter en fonction de nombreux
éléments qui font la différence et déterminent le résultat final.
L'un des critères à prendre en compte est la température de l'eau : si
celle des bords est inférieure à celle en pleine eau, il est peu
probable que les carnassiers soient nombreux dans peu d'eau. Un
réchauffement peut, par exemple, créer les conditions d'activité, une
fenêtre qu'il ne faudra pas manquer. Quel que soit le potentiel de votre
lieu de pêche pour cette ouverture, c'est probablement en variant les
techniques que vous sortirez votre épingle du jeu.
Pêcher dans différentes couches d'eau, utiliser différents leurres vous permettra de prendre des carnassiers plus rapidement.
vendredi 7 février 2014
jeudi 6 février 2014
Jack et la mécanique du coeur:un petit corps malade! Un Pinocchio qui danse!
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A Edimbourg en 1874. Parce que son coeur a gelé, Jack vit grâce à
une horloge qu'il doit remonter. Celle-ci est tellement fragile qu'elle
lui impose quelques contraintes : ne pas toucher aux aiguilles,
maitriser sa colère et surtout ne jamais tomber amoureux. Jack a beau
vouloir suivre les recommandations de sa mère, c'est le coup de foudre
quand il rencontre Miss Acacias, une jolie chanteuse de rue. A ses
risques et périls, il va tout tenter pour retrouver et conquérir sa
belle. Ses aventures l'entraînent des Lochs écossais à Paris, où il
rencontre la facétieux Georges Méliès, jusqu'à l'Andalousie, où il va
affronter Joe, son rival en amour...
La mère de Jack l'abandonne, et il
fait si froid à Edimbourg en cet hiver 1874 que le coeur du gamin gèle.
Pour le maintenir en vie, une femme médecin, le Dr Madeleine (c'était le
pseudonyme de Jean Valjean, dans Les Misérables), lui greffe une
horloge mécanique : elle bat comme elle peut. Pour continuer à vivre,
Jack n'a pas trois voeux à exaucer, mais trois règles à suivre,
impératives, sous peine de mort : ne pas toucher aux aiguilles, éviter
toute colère et, surtout, ne jamais tomber amoureux. Impossible, bien
sûr, dès lors qu'il rencontre miss Acacia, la toute menue chanteuse
myope que courtise le sombre et détestable Joe.
C'est
un film étonnant. Né de l'imagination du chanteur Mathias Malzieu
(Dionysos) dans un disque de chansons, d'abord, puis dans un album
illustré par sa complice, Nicoletta Ceccoli. Avec l'aide d'un troisième
larron à la réalisation, ils ont inventé ces personnages aux grosses
têtes et aux yeux emplis de tristesse. On sent, très visible,
l'admiration des auteurs pour Tim Burton mais, après tout, autant
s'inspirer des meilleurs. On sent aussi leur goût pour les romantiques
anglais à la Mary Shelley — même si ce n'est pas la créature de
Frankenstein que l'on croise, mais Jack l'Eventreur, le temps d'une
chanson interprétée par Alain Bashung.
L'hommage
le plus fervent, le plus touchant, néanmoins, est celui qu'ils rendent à
un art nouveau que nul, à l'orée du XXe siècle, ne prend encore trop au
sérieux : le cinéma. Car, dans sa quête pour retrouver la femme de sa
vie, Jack rencontre Méliès, comme lui victime des intermittences du
coeur, mais toujours amoureux des femmes, au point de s'éprendre, dans
un parc d'attractions andalou où il projette ses petits films, d'une
fille à deux têtes, chacune aussi ensorcelante que l'autre...
Dans
ce film qui célèbre avec ferveur et extravagance la magie du rêve règne
une sourde mélancolie. Car tous les personnages restent à jamais des
inguérissables, des éclopés, des rejetés : Jack et son palpitant
artificiel, miss Acacia, dont le corps se couvre d'épines à la moindre
frayeur, ou encore Arthur, le poète alcoolique qui squatte la maison
isolée du bon Dr Madeleine. Ils ont tous ce charme fragile, désuet des
survivants malgré eux se déplaçant tant bien que mal dans un monde hors
du temps. D'où ce dénouement romanesque qui tranche avec la joie forcée,
souvent artificielle, des films d'animation habituels. L'émotion qu'il
suscite rappelle les larmes délectables que l'on versait en voyant, sur
un écran, s'éteindre doucement dans la neige la petite marchande
d'allumettes filmée par Jean Renoir.
Et avec les voix de Bashung, Olivia Ruiz, Grand corps malade,Arthur H et Emilie Loiseau, s'il vous plait: c'est dire si c'est dansant et musical!!
Traité aussi à la façon d'une comédie musicale avec une scène désopilante de cabaret, danse macabre endiablée sur fond de vmusique country.
Ca déménage et ça danse à l'envi!
mercredi 5 février 2014
"Pulvérisés" au TNS:un monde en miettes!
Le spectacle mis en scène par Aurélia Guillet et Jacques Nichet révèle l'écriture de Alexandra Badea, jeune auteure au talent très prometteur.
Dans une scénographie splendide de Philippe Marioge, rehaussée par des images vidéodignes des apparitions photographiques de Gérhard Richer, tout se déroule dans une semi obscurité où les personnages (deux acteurs seulement) s'échangent à l'envi, les rôles.
Confusion des genres, des mots, situations quotidiennes revisitées très intelligemment sans lasser:tout concourt ici à faire de cet exercice périlleux de mise en scène d'un texte complexe, un petit joyau hypnotisant.
S'y abandonner, c'est écouter les témoignages sur notre monde fabriqué de communication virtuelle et issue des réseaux sociaux.C'est ouvrir les yeux sur le monde du travail, son système qui nous dévore et fait de la vie un cauchemar.Les portraits des personnages, surdimensionnés, projetés en fond de scène, qui se révèlent ou s'effacent peu à peu donne corps à une proximité qui touche, et fragilise notre position de spectateur.
C'est très "plastique" et digne d'une installation d'art vidéo!
Au TNS jusqu'au 21 Février
www.tns.fr
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