mardi 1 juillet 2014

Jimmy's Hall :interdit de danser devant les dieux!

Le dernier film de Ken Loach invite à franchir les interdits en dansant sa vie coute que coute!
1932 - Après un exil de 10 ans aux États-Unis, Jimmy Gralton rentre au pays pour aider sa mère à s'occuper de la ferme familiale.
L'Irlande qu'il retrouve, une dizaine d'années après la guerre civile, s'est dotée d'un nouveau gouvernement. Tous les espoirs sont permis…
Suite aux sollicitations des jeunes du Comté de Leitrim, Jimmy, malgré sa réticence à provoquer ses vieux ennemis comme l'Eglise ou les propriétaires terriens, décide de rouvrir le "Hall", un foyer ouvert à tous où l'on se retrouve pour danser, étudier, ou discuter. À nouveau, le succès est immédiat. Mais l'influence grandissante de Jimmy et ses idées progressistes ne sont toujours pas du goût de tout le monde au village. Les tensions refont surface.





"Zéro theorem": zéro de conduite pour Mélanie Thierry!

Un film baroque, foldingue de Terry Gilliam: décors er costumes loufoques, sujet désopilant et corps des acteurs manipulés comme des pions de jeu d'échec ou de dame!
Londres, dans un avenir proche. Les avancées technologiques ont placé le monde sous la surveillance d’une autorité invisible et toute-puissante : Management. Qohen Leth, génie de l’informatique, vit en reclus dans une chapelle abandonnée où il attend désespérément l’appel téléphonique qui lui apportera les réponses à toutes les questions qu’il se pose.
 Management le fait travailler sur un projet secret visant à décrypter le but de l’Existence – ou son absence de finalité – une bonne fois pour toutes.
 La solitude de Qohen est interrompue par les visites des émissaires de Management : Bob, le fils prodige de Management et Bainsley, une jeune femme mystérieuse qui tente de le séduire!

jeudi 26 juin 2014

"Le conte de la princesse Kaguya": très en formes chorégraphiques!

 
Un film d'animation signé Isao Takahata où trois séquences retiennent l'attention: un graphisme foudroyant, lors de la séquence de la fuite de la princesse, quand elle vole et rêve en apesanteur et quand la liberté s'éprend de sa vie enfin libérée des contraintes de l'étiquette et de la bienséance du port de son corps social!
Magique!
Grosse animation au studio Ghibli, temple du manga d'art de l'empire du Soleil-Levant. Tandis que sa figure de proue, le vétéran Hayao Miyazaki (73 ans), vient d'y faire ses adieux avec Le vent se lève, son compagnon Isao Takahata (non moins vénérable du haut de ses 78 printemps) revient inopinément sur le devant de la scène avec Le Conte de la princesse Kaguya, après quelques longues années d'éclipse (Mes voisins les Yamada date de 1999).
Ce francophile patenté, traducteur de Jacques Prévert dans la langue de Mishima, est un créateur passionnément éclectique, qui ne dessine pas lui-même, contrairement à Miyazaki, les histoires qu'il met en scène, courant ainsi de style en style et de genre en genre. Il transpose ici un classique de la littérature japonaise, Le Conte du coupeur de bambous, moult fois adapté à l'écran, sous forme de manga ou de films en prises de vue réelle.
Cette version de Takahata est néanmoins un coup de maître et doit lui être compté, avec Le Tombeau des lucioles (1998), bouleversant récit d'enfance sur fond de guerre mondiale, comme un de ses chefs-d'œuvre.
Ce qui nous mettra cette fois d'accord avec la promotion française des films produits par Ghibli, laquelle a pris la fâcheuse habitude de baptiser chaque film qui en sort « le nouveau chef-d'œuvre du studio Ghibli ». Rien de plus contre-productif que cet argument de la plus-value artistique transformé en mantra par les techniques du marketing...