jeudi 16 novembre 2017

"En attendant Bojangles" : la BD de Chabbert et Maurel


Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur "Mr. Bojangles" de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c'est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C'est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mlle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l'appartement. 
C'est elle qui n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères. Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte. L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.
Un couple et leur fils nagent dans le bonheur, en compagnie de Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique adopté par la mère. Cependant, imprévisible et extravagante, cette dernière entraînera malgré elle sa famille dans un dangereux tourbillon, que tenteront d'éviter père et fils.

"La salle de bal" de Anna Hope


Lors de l’hiver 1911, l’asile d’aliénés de Sharston, dans le Yorkshire, accueille une nouvelle pensionnaire : Ella, qui a brisé une vitre de la filature dans laquelle elle travaillait depuis l’enfance. Si elle espère d’abord être rapidement libérée, elle finit par s’habituer à la routine de l'institution. Hommes et femmes travaillent et vivent chacun de leur côté : les hommes cultivent la terre tandis que les femmes accomplissent leurs tâches à l’intérieur. Ils sont néanmoins réunis chaque vendredi dans une somptueuse salle de bal. Ella y retrouvera John, un «mélancolique irlandais». Tous deux danseront, toujours plus fébriles et plus épris. À la tête de l’orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l’eugénisme et par le projet de loi sur le Contrôle des faibles d’esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades. Projets qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour Ella et John. Après Le chagrin des vivants, Anna Hope parvient de nouveau à transformer une réalité historique méconnue en un roman subtil et puissant, entraînant le lecteur dans une ronde passionnée et dangereuse

"Cold Blood": le livret ! Par Thomas Gunzig

Les lumières dans la salle s’éteignent. La caméra tourne. Action ! Les doigts cabriolent dans un merveilleux décor miniature, les caméras voltigent et dansent, une voix raconte. Jaco Van Dormael et Michèle Anne De Mey réalisent un film, en direct, sous les yeux des spectateurs.
Après Kiss & Cry qui remporta un succès planétaire, le cinéaste et la chorégraphe ont créé en décembre 2015 Cold Blood avec la même curiosité, la même équipe venant du cinéma, de la danse ou du théâtre, et la même méthode de travail. Mais ils ont réussi à aller encore plus loin, emmenés par le texte de Thomas Gunzig empreint d’une grande sensualité et d’humour noir. Partant de la mort pour raconter la vie, le romancier fait l’inventaire de morts stupides en y associant les derniers instants de lumière et les souvenirs qui ont précédé la disparition.
Précédé de trois notes liminaires sur le lancement d’un Kiss & Cry 2, le livre met en valeur le texte poétique de la voix off en l’accompagnant de nombreuses photos de Julien Lambert du spectacle et du making of.