jeudi 8 mars 2018

"Picasso et les ballets russes" au MUCEM !

Entre 1916 et 1921, Picasso collabore à quatre spectacles de Serge de Diaghilev pour lesquels il réalise décors et costumes: les ballets Parade (1917), Le Tricorne (1919), Pulcinella (1920), et Cuadro Flamenco (1921). Cette expérience expose le peintre au langage du corps et de la danse, lui inspirant de nouvelles possibilités formelles, qu’il mêle à des éléments empruntés au théâtre de marionnettes, à la commedia dell’arte, à l’art sacré ou encore au folklore espagnol.
Confrontant œuvres de l’artiste (toiles, dessins, esquisses, maquettes, costumes) et objets issus des collections du Mucem, l’exposition montre comment Picasso a su assimiler et réinterpréter les traditions figuratives de son temps, pour les placer au centre d’une nouvelle modernité.
Commissaires d'exposition et auteurs: Sylvain Bellenger, Carmine Romano et Luigi Gallo

"La danse, ma vie" de Natalia Makarova


Avec son regard de danseuse classique, Natalia Makarova retrace sa propre carrière et analyse les différences entre l'école de ballet russe et l'école de ballet occidental, en s'aventurant même dans des considérations sur la danse moderne et jazz. Son récit nous parle de son intolérance pour le répertoire limité du ballet russe des années 60, de sa défection de l'Urss et de ses difficultés d'adaptation aux rythmes occidentaux. Mais il devient également un document historique sur la vie à l'intérieur de l'Académie Vaganova et du Théâtre Kirov, sur des danseurs tels que Rudolf Noureev et Mikhaïl Baryshnikov et des chorégraphes tels que Antony Tudor, John Neumeier et George Balanchine.

samedi 24 février 2018

"Sons off Sissy": du trad bien hard !


Simon Mayer, dès lors qu’il se penche sur les coutumes et les chorégraphies folkloriques, est expert en la matière.
Lui-même fils de paysans de Haute-Autriche, quelque part au fin fond de l’Autriche, il fait du folklore sa préoccupation principale. Avec sérieux et ironie décapante, il en déconstruit joyeusement les codes et les tabous.
Quatre hommes musclés et barbus se retrouvent sur la scène. Munis de deux violons, d’une contrebasse et d’un harmonica ils se mettent d’abord en musique, puis en mouvement. On les verrait presque sur la place du village, un dimanche après-midi. Mais lentement, le glacis de la musique joviale se fissure, la danse alpine se dérègle : les quatre Sons of Sissy exécutent le Schuhplattler, piétinent le sol, tantôt en ronde, tantôt à deux. Peu à peu, les codes des coutumes folkloriques volent en éclats. Désormais, ils tournent jusqu’au vertige, basculant ainsi du vocabulaire chorégraphique dans le rituel du mouvement. Une fois mis complètement à nu, les quatre hommes libèrent le folklore alpin de ses conventions et de son conservatisme et en révèlent les images de virilité.

A Offenbourg encore ce soir 20H 30
En coréalisation avec le Maillon