Simon Mayer, dès lors qu’il se penche sur les coutumes et les chorégraphies folkloriques, est expert en la matière.
Lui-même fils de paysans de Haute-Autriche, quelque part au fin fond de l’Autriche, il fait du folklore sa préoccupation principale. Avec sérieux et ironie décapante, il en déconstruit joyeusement les codes et les tabous.
Quatre hommes musclés et barbus se retrouvent sur la scène. Munis de deux violons, d’une contrebasse et d’un harmonica ils se mettent d’abord en musique, puis en mouvement. On les verrait presque sur la place du village, un dimanche après-midi. Mais lentement, le glacis de la musique joviale se fissure, la danse alpine se dérègle : les quatre Sons of Sissy exécutent le Schuhplattler, piétinent le sol, tantôt en ronde, tantôt à deux. Peu à peu, les codes des coutumes folkloriques volent en éclats. Désormais, ils tournent jusqu’au vertige, basculant ainsi du vocabulaire chorégraphique dans le rituel du mouvement. Une fois mis complètement à nu, les quatre hommes libèrent le folklore alpin de ses conventions et de son conservatisme et en révèlent les images de virilité.
A Offenbourg encore ce soir 20H 30
En coréalisation avec le Maillon
En coréalisation avec le Maillon
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