samedi 7 décembre 2019

"Couturiers de la danse" au CNCS de Moulins!



Dès l’entrée, le ton est donné. Le visiteur évolue sous des volutes de papier évoquant avec finesse et légèreté le dessous de tutus comme suspendus et découvre de somptueux costumes d’Hervé Léger pour "Rythme de Valse" chorégraphié par Roland Petit à l’Opéra de Paris.
À l’étage sous l’intitulé Formes, les premières vitrines mettent en lumière le travail des couturiers sur les formes. Les pièces présentées ici se jouent des formes créant de singulières silhouettes. Une danse au-delà de l’abstraction. Isadora Duncan en son temps, dévoila beaucoup de sa danse et d’elle-même dans ses tuniques flottantes hommage à la Grèce Antique. Nijinski lui, choquait le public avec ses collants moulants dans son "Après-midi d’un Faune", subtilement provoquant.
Avec le thème Seconde peau, les salles suivantes dévoilent les dessous de la danse : justaucorps, collants précieux, trompe l’oeil, transparence étudiée ; ou quand le costume devient seconde peau pour sublimer les lignes et les courbes. Les modèles surprenants de Balmain, Givenchy, On aura tout vu, Adeline André ou Christian Lacroix proposent un voyage au pays du corps.
La troisième partie de l’exposition s’intéresse aux réinterprétations des classiques tutu, corset et autre marinière issues notamment des ateliers des Ballets de Monte-Carlo ou de l’Opéra de Paris. Un clin d’oeil à l’histoire du costume et de la danse magnifiée par Karl Lagerfeld, Yves Saint Laurent, Sylvie Skinazi, Jean Paul Gaultier ou Christian Lacroix.
Ce sont ensuite les matières qui se révèlent dans un quatrième thème. La danse est un formidable terrain d’expérimentation. Avec elle, le costume ose l‘innovation. Le visiteur plonge ici dans les recherches de créateurs comme Iris van Herpen ou Hussein Chalayan depuis les choix des tissus jusqu’aux coupes des costumes. Hussein Chalayan a travaillé les découpes, les plis, les coutures du costume de scène avec un génie sensible. Coco Chanel est la première à avoir habillé de jersey les danseurs des Ballets russes pour la pièce "Le Train Bleu". Dans cet hommage au sport, la matière est libre de jouer. Mademoiselle Chanel est l’invitée d’exception de ces vitrines.
Enfin l’exposition s’achève par un « coup de théâtre » avec un duo unique tant par sa richesse que sa longévité. La collaboration entre Maurice Béjart et Gianni Versace s’étend sur une dizaine de ballets, elle reste à ce jour l’une des plus célèbres. Le visiteur pourra retrouver quelques-uns des grands rôles magnifiés par Béjart dans des pièces comme "Pyramide - El Nour" ou "Souvenirs de Leningrad". Sans oublier la fameuse robe créée par Versace pour Sylvie Guillem dans le ballet "Sissi l’impératrice anarchiste". Couturiers de la danse est un hommage à la danse sous toutes ses… coutures.

vendredi 6 décembre 2019

Studio Danse n° 11 : olé !


Julie, Luce et Alia ne savent plus où donner de la tête entre leurs cours au collège et leur passion dévorante de la danse… D’autant plus que les histoires d’amour et de garçons prennent de plus en plus de place dans leurs vies. Alors qu’Alia a un nouveau copain, les trois amies partent en stage de flamenco à Séville, en Espagne, en compagnie de Mary, leur fantasque prof de modern jazz. Olé !

"Anna Pavlova, l'incomparable" de Martine Planells


Rudolf Noureev disait que son danseur préféré était une danseuse : Anna Pavlova. Née à Saint-Pétersbourg en 1881, Anna Pavlova est une icône de la danse classique, une étoile envers laquelle chaque danseuse tourne son regard pour atteindre la perfection. Dotée d'un physique qui ne correspond pas aux normes de la fin du XIXème siècle - trop maigre, trop fragile -, Anna transforme cette faiblesse en point fort.
Sur la scène du Mariinsky, à Saint-Pétersbourg, elle transcende la technique. Dans Giselle Anna se sert de sa fragilité pour devenir un être éthéré ; dans la Bayadère sa mince silhouette lui permet d'être une Nikiya troublante et envoûtante. Mais Anna est surtout Le Cygne - un solo que son ami Mikhaïl Fokine a créé pour elle. Elle le dansera des centaines de fois et même avec ses mains jusque sur son lit de mort.
Anna quitte le Ballet Impérial pour s'installer à Londres : elle est convaincue que la danse classique doit être portée dans le monde entier afin que chaque personne en découvre la beauté. Dans ce livre, à côté du parcours professionnel d'Anna Pavlova, l'auteur retrace aussi sa vie personnelle. En partant du Portrait d'Anna Pavlova peint par Alexandre Iacovleff, on découvre la liaison passionnée qui a uni les deux artistes pendant neuf ans.
Une vie fascinante, faite de voyages et d'amours partout dans le monde, qui se termine dans une chambre de l'Hôtel des Indes à La Haye. La riche iconographie présentée dans le livre et la minutieuse documentation tirée du Fonds Pavlova de la Bibliothèque-Musée de l'Opéra de Paris, font de cette ouvrage une biographie unique en son genre.