lundi 13 avril 2020

jeudi 2 avril 2020

"Fauteuils" de Laurent Goldring: état de siège


Fauteuils est inspirée par la révolution moderniste en peinture et par la prolifération de fauteuils qui l’accompagne, où ce meuble s’impose comme motif central pour les expérimentations sur la perspective, à mi-chemin entre le traitement des corps qu’il contient et celui de l’espace alentour. Fauteuils est conçue à la fois comme un spectacle et comme une exposition où trois solos se déroulent dans trois fauteuils, sans jamais en sortir, comme trois sculptures sur socles. D’autres éléments, à la fois chorégraphiques et plastiques, se trouvent sur la scène que les spectateurs sont libres d’investir. Fauteuils est une expérience qui questionne la différence entre deux conceptions du regard.
En partenariat avec Le Dancing CDCN Dijon Bourgogne-Franche-Comté
Production goldring-productions
Conception, chorégraphie Laurent Goldring
Performance Nina Harper, Marion Carriau, Stephen Thompson
Coproduction La Maison CDCN Uzès Gard Occitanie, Drac Île-de-France, Pôle Sud – CDCN Strasbourg.

"Tarantella": la danse arachnéenne !

Tarantella ?! peut être lu comme le récit d’un voyage où les paysages évoqués sont avant tout sonores. L’auteur s’efforce d’y restituer l’intensité d’un langage dramatique, celui que les indigènes du Sud de l’Italie se sont créés depuis les temps antiques jusqu’à nos jours. De la danse des tarantate à la danse des couteaux, des chants de travail aux chants de prison, ces sons et ces gestes dessinaient le contour d’un monde qui continue de nous hanter, entre marginalité sociale et récupération spectaculaire. Travaillant tant sur la puissance des cultures subalternes, que sur une critique de la civilisation occidentale, s’interrogeant sur l’articulation de la politique et du langage, ce livre échappe au final à toute discipline : il invoque tour à tour l’ethnomusicologie, la philosophie, l’histoire sociale et politique ou encore l’anthropologie…

Alèssi Dell’Umbria a grandi à Marseille, et travaille, entre autres, autour des questions d’histoire et de politique urbaines. Il a collaboré à différentes revues de critique sociale et a notamment écrit : C’est de la racaille ? Eh bien, j’en suis ! À propos de la révolte de l’automne 2005 (L’Échappée, 2006, réédité et augmenté sous le titre La Rage et la révolte, Agone, 2010) ; Histoire universelle de Marseille, de l’an mil à l’an deux mille, (Agone, 2006), Échos du Mexique indien et rebelle (Rue des cascades, 2010), R.I.P. Jacques Mesrine (Pepitas de calabaza, 2011). Il a réalisé en 2009 La Madonna de la montagne et en 2014 Istmeño, le vent de la révolte, un documentaire sur les communautés indigènes bouleversées par l’industrialisation de parcs éoliens dans l’Isthme de Tehuantepec au Mexique.
2016, essais & entretiens, ISBN 978-2-913661-70-7, 28 €