Walk the walk
Simon Steen-Andersen
À la fin du XIXe siècle, le physiologiste Étienne-Jules Marey inventait la chronophotographie qui permit d’observer les mouvements décomposés d’un animal, d’un humain, ou encore de la fumée dans l’air. Simon Steen-Andersen se réapproprie cette technique d’amplification visuelle et propose, au moyen de tapis de course, une étude sur la marche, mouvement a priori anodin renfermant un potentiel théâtral infini. Rythme, pulsation, vitesse, synchronie et équilibre sont les composantes de ce « théâtre-musical-choréo-lumino-fumo-performatif », selon ses termes, traité à la manière de scènes de prises de vue filmique réalisées en direct, où les corps musiciens sont mis à l’épreuve de la suspension du temps.
Tirs de canon comme la femme boulet de foire, "femme bilboquet": toute une époque revisitée !Sympa, sans plus. Ba - daboum, ba-daboum et paf dans le mille! Les manchons des micros en vedette pour ce show inédit de pacotille ! Les fumigènes en salves de ce petit théâtre de foire du Trône, amusent...Les quatre fils de joie s'animent en couleur fluo, défilent sur un tapis mouvant, marche à la Marey Marcheurs dans le vent, claquettes de semelles sur sol résonant..."Le danseur du dessus" Top Hat", veille au grain en marchant comme une araignée dans le plafond déglingué de leur crâne.Un solo de batterie suspendue recentre le ton jovial de cette fête foraine: un énorme manchon d'air aspire à devenir caverne transparente mais se dégonfle vite comme une baudruche...Couloir sans issu de pérégrinations joyeuses par une équipe tonitruante qui fait malgré tout chaud au corps en déversant ainsi ses vagues . Marey, Hermès ou Pégase aux pieds légers s'en réjouirait cependant !
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conception, musique
- Simon Steen-Andersen


