jeudi 22 décembre 2011

Robert Longo avec "Men in the cities" et Edouard Levé avec "Reconstitutions" : quand les plasticiens dansent!




Robert Longo, artiste américain iconoclaste se met en scène, en mouvement et se photographie dans son ouvrage "Men in the cities" (introduit par Cindy Sherman).Sauts, cabrioles, attitudes inédites dans des décors urbains, font de l'iconographie un véritable glossaire de gestes, postures inouïes.

Edouard Levé, lui, né en 1965, n'est pas à proprement parler un photographe. II utilise la photographie pour fixer des archétypes et mettre en évidence la réalité parfois absurde, parfois comique, qui sous-tend ces images a priori dénuées de sens. Dans les vues qu'il a prises dans "Reconstitutions", ce sont les stéréotypes de l'univers quotidien qui sont capturés: mises en scènes, dans lesquelles il demande à des modèles de rejouer des situations inspirées d'images préexistantes.Panoramas, objet, morceaux d'architecture et qui constituent comme un catalogue du quelconque. Seuls les personnages, omniprésents, revêtent l'ordinaire d'un humour grinçant.
Cette série, a donné lieu à la publication de ce petit livret, à considérer non comme un catalogue, mais comme un livre d'artiste.

Radical parfois, troublant souvent, brillant toujours, Edouard Levé en exposant ses “reconstitutions”, processus qui a permis à l’artiste de se distancier des scènes qu’il photographait, tout en laissant au spectateur le choix de son regard... révèle les attitudes sociales du "corps humain" au travail. Edouard Levé, photographe, ecrivain, n’est plus, mais son influence et son regard marqueront pour longtemps la scène artistique en France. Il  remet en scène, en studio et avec des acteurs, des images antérieurement publiées dans la presse. Visages impassibles, poses immobiles et corps interchangeables pour une simulation d'actes suspendus dans le temps. 

 

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