samedi 19 octobre 2013

Ca cartonne place Kléber à Strasbourg avec La Zouze! Sans abris en alarme.

Toujours dans le cadre de "ville(s) en-jeu(x), c'est au tour du TJP d'initier le projet de Christophe Haleb, chorégraphe et metteur en scène de la compagnie "La Zouze": "Atlas but not list".

Un amas de cartons froissés sur la place, avec mâts et câbles tendus, comme un village éphémère de SDF. La maison de carton en somme, celle du nomade ou du déraciné, celle de l'errance et de la désespérance Un groupe d'hommes y dessine la cartographie du geste, du désir, du désastre:
Carton-graphie, carton d'une BD réelle!
Un étrange campement sur la place principale de la cité européenne, "europtimiste"!!!!
Gestes du travail, de la migration, des émotions.On y questionne la différence, les représentations de l'étranger, ce qui dans notre monde, sépare les uns des autres.
Un monde en carton pâte, un décor hélas réel de la cité en miettes, fragile comme ce matériau banal qui emballe mais sert aussi d'abri, aux sans-abris!!!
Danse, bien sûr mais "pas que" avec Chritophe Haleb.
Il inscrit le corps dans un espace social et architectural afin de rendre compte des tensions de ce monde.Comme une installation provisoire qui dure, les abris de carton façonnent la façade de la cité qui repousse au lieu d'accueillir.
Les danseurs et interprètes rassemblés à cette occasion en workshop de laboratoire, nous livrent leurs faits et gestes, pas et déambulations, divagations et errements.
Un chantier toujours ouvert, écorché vif, comme une blessure, une fracture sociale
La réparation de cette misère s'opère en la laissant voir au passant, surpris par ces évolutions iconoclastes sur la place
A côté du périmètre occupé par les figurants et danseurs, de vrais SDF campent, parlent boivent.
Ils font partie du paysage et s'intègrent de façon aléatoire et hasardeuse à ce groupe, artificiel de sans-abris d'un jour!!! Ils se rallient malgré eux faisant partie du décor quotidien de la cité.
Clins d’œil à la cruauté de la vie et de la société. Simulacre d'une vision très réaliste de la ville, de l'urbaine condition des déshérités.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire