mercredi 29 mars 2017

"On n'arrête pas la connerie": Yanne et Feltz au zénith de la farce ! Con-vivial et "tout à l'égo"!


En préambule:
"La Compagnie Théâtre Lumière vous invite à découvrir "On n’arrête pas la Connerie" de Jean Yanne,Mercredi 29 mars, 20h, au Café Brant.

Toute sa vie, Jean Yanne a été captivé par la connerie. Plus fascinante encore que l'intelligence, parce que sans limites, elle a été sa grande passion. Doué d'un véritable génie pour la débusquer dans ses manifestations les plus variées, les plus discrètes comme les plus éclatantes, il remarquait : « J'ai la faculté d'assimiler la connerie ambiante comme les abeilles butinent les fleurs et prennent le pollen pour en faire leur miel. »De ces observations résultent On arrête pas la connerie, un ouvrage « ruisselant de cette intelligence du rire » qui caractérisait Jean Yanne."
Dans ce nouveau spectacle Christophe Feltz rend hommage à cet iconoclaste de génie qu’est Jean Yanne et réinterprète quelques-uns des grands moments de sa lutte incessante et nécessaire contre la connerie… pour notre plus grand plaisir !"

L'homme touche à tout, éclectique, celui qui brandit"Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" ou "Liberté, égalité, choucroute" est donc à l'honneur dans ce one man show désopilant!
"Ou vais-je, d'où viens-je, que veux-je ou qui suis-je"? Ca démarre en trombe dans une ambiance bistrot sélect, après une bonne collation. Cet homme "exquis", c'est Yanne et Feltz à la fois, c'est cette faculté que le comédien possède, de s'approprier texte et homme pour en faire sa "salsa", sa mayonnaise à lui, et ça prend!
Pas facile l'exercice, de passer d'un sketch à l'autre, d'une situation, à une autre, bref, d'être au cœur d'un personnage polymorphe, singulier : Jean Yanne, trop méconnu, mais si virulent, caustique, malin, et débrouillard.
Un personnage en or pour notre comédien orpailleur et chercheur de "perles"
Des perles rares, il y en a dans le choix des textes, ponctués de chansons: la gamberge des vingt berges, le rire du "comment vas-tu yau de poêle" et" toi le à matelas"...Le "moi", le tout à l’ego de l'auteur de ces diatribes, est quasiment toujours "au centre" malgré ses aveux de gauche ou de droite, ses bons mots sur le politique, ces "polis petits chiens" de l'humain.Vulgaire? Non mais argotique en diable, la littérature de ce "Jean" qui pleure et qui rit sans cesse des "conneries" du monde, dont il s'exclus, bien entendu Tout est passé au crible ou à la moulinette du sarcasme: avoir un dé-boucher pour construire son théâtre, contester les fonctionnaires légistes, le Ministère de la Culture dans un texte si lourd à dire et digérer que cela devient drôle et édifiant: faire l'éloge de la brièveté dans une syntaxe grossière et inaudible: chapeau le lecteur, diseur de ces bonnes aventures rocambolesques!
Parfois, l'acteur sourit, se détache du texte, histoire de respirer et mettre en valeur, calembours, vire-langues et jeux de mots (à la Boby Lapointe parfois)
Desproges,Pierre Dac et Francis  Blanche veillent au grain et à l'ivraie!
Les "Césars", la démocratie, le vote et les discours électoraux débiles, le cinéma où Yanne tourne des films "bancals" à savoir bancaire et fiscal, tout est bon dans le cochon:même ne pas tuer des animaux, faire que le "rock abreuve nos microsillons"!
 Sans parler ni omettre la fête du vin , vécue par un journaliste, ivre du soir au matin: portrait désopilant écrit de main de maitre-najeur-: ton et syntaxe virtuose où le texte rétrécit, la langue s'assèche, les mots et les idées se chevauchent!
Christophe Feltz nous fait découvrir un auteur "populaire" gouailleur, faussaire et arnaqueur de génie.
Alors tout se finira-t-il par "poil au nez" ou en "réussir sa vie ou rater sa mort"?
En tout cas, on se dilate la rate plus d'une heure durant face à ce comédien, diseur de bonnes aventures, l'air malin d'un écureuil fier de sauter d'une branche à l'autre sans jamais se faire pincer, en panache et capable de prodiguer du  bien être bien né en toute chose.
"Si tu t'en irais....": et bien, on le suivrait!
A la saison prochaine donc au Café Brant où l'on prend de bonnes habitudes les mercredis soirs: on faire du bien en bonne compagnie, cum-panis, histoire de partager l'ivresse d'une littérature inédite.
Désabusé , déconfit, démodé, Yanne ? Plutôt d'actualité: on voterait bien pour lui!


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