Pour clore sa 39e édition, le festival joue les prolongations à Mulhouse et Guebwiller.
Trois concerts et un spectacle chorégraphique tracent un panorama de la musique répétitive, de son explosion dans l’Amérique des années 1970 à sa réinvention par les jeunes générations aujourd’hui.
Météo et Musica s’associent pour la première fois de leur histoire pour incarner les perspectives de l’expérimentation musicale. Avec l’indiscipline qu’on lui connaît, Hampus Lindwall projette l’orgue vers de nouveaux territoires en interprétant les oeuvres d’artistes inclassables, Cory Arcangel et Hanne Lippard, capables d’oeuvrer dans des domaines aussi divers que la musique, la poésie sonore, les arts plastiques ou numériques. Ellen Arkbro poursuit quant à elle sa recherche d’une nouvelle consonance avec Chordalities, suivie en cela par Clément Édouard et son projet Dix Ailes où les voix et l’électronique fusionnent en des espaces vibratoires inouïs.
—
Cory Arcangel, Chord Memory AKA Amen (2021) création mondiale
Voix et orgue se mêlent en écho et réverbération dans le vaste espace de l'église en sorte de préambule au morceau suivant: cela touche et immerge dans l'ambiance froide et distante d'un instrument "organique" qui prend des couleurs tintées de pâleurs pastel.
Ellen Arkbro, Chordalities (2019) création française
L'orgue reprend le flambeau, répétitif, en résonance tenue, en ornement et couches sonores successives, en reprises du leitmotiv en basse sous-couches immersives.Des piqués et staccatos très aigus comme des moulinets rotatifs en alternance, contrastés, des coucous suisses joyeux en résonance! De longues tenues d'aigus agrémentées d'un rythme de ritournelles, phrase qui revient identique, qui avance ou recule: de belles répétitions en rhétorique, en syntaxe qui s'estompe et disparait comme la muse Echo.
Hampus Lindwall, Brace for Impact (2020) création mondiale
A la guitare électrique de prendre le relais en présence de l'orgue, en traines, en élongations, étirements ascendants, en crescendo: ça s’amplifie, se répand, submerge; des sons et bruits de formule 1, salves ou courses de voitures qui se doublent, se chamaillent se font concurrence!Des vibrations et fréquences, des tirs de roquettes pendant la course poursuite!
Hanne Lippard, Neinternet (2019) création française: une frise, enluminure, fresque sonore de toute beauté qui fait voyager dans un espace sonore riche de contrastes, de hauteurs, de matière et de densité musicale.
orgue Hampus Lindwall
Dix Ailes (2017-2021): Deux voix de femmes à capella pour une ode à la voix aiguë, tenue, dans ses plus beaux atours sonores.Batterie et console pour soutient, support sonore à l'appui.Les cymbales en harmonie, des vrombissements amplifiés pour créer une impression très sensible de raz de marée, d'éclaboussures, de jaillissements. De beaux effets de voix de tête, des sifflements pour couronner le tout, des raclements pour que rien ne soit lisse ou des plaintes lointaines égarées.Des avalanches de sons aussi ou les deux voix persistantes se renforcent comme des appels ou des cris!
composition et électronique Clément Édouard
voix Linda Olah et Isabel Sörling
percussions Julien Chamla
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire