lundi 21 février 2011

atelier lycée Le Corbusier

Dans le hall d’accueil
Echauffement, étirements histoire d’être à l’aise dans son corps et le préparer à bouger plus dans l’harmonie et la détente
Etudes sur le thème du repas
Comment, dans quelles postures et positions prend-t-on et reçoit-on de la nourriture ?
A partir de la simulation d’une topographie de repas de famille, exercice sur l’entrée à table des convives qui cherchent leur place grâce à la signalétique d’étiquettes fictives
Chacun se place selon son rythme, son envie, sa soif et son désir de collaborer à un acte festif, contraint ou enjoué.
En découle une situation singulière, positionnement des corps très atypique, n’appartenant à aucune « culture » !: duos, solo ou petits groupes orientés différemment !
Des actions sont envisagées : prise de nourriture, apparition de mets, entrée et plat de résistance : la dinde !
Un étudiant prend cette place et les attitudes de dévoration commencent alors qu’au chapitre précédent, on était dans la délectation, le gout, la sensualité, par des images précieuses.
Après la pause, petite discussion autour de cette expérience, puis retour à la thématique de la danse chorale avec éclats de rébellion :expérience très différente de la première car moins de monde pour créer de la dynamique !
Dans la salle des professeurs
On s’installe autour de la table pour simuler les poses et postures d’une communauté à table : tout est permis : gestes sur la table, sons bruitages, positions et dynamiques en fonction du support, de la tectonique du meuble, en trois plateaux amovibles qui deviennent autant de partenaires et support pour le corps
Etonnante performance improvisée, très rythmée avec silences et arrêts sur image spontanés
Beaucoup d’inventivité, de déploiement des corps, sur, sous la table, avec les chaises investies comme reposoir, divan, etc.….
Discussion après une expérience avec gestes et paroles, ces dernières entravant la spontanéité de la danse !
Conclusion : la danse et le corps racontent ce que l’on ne peut dire !
Séparation des convives dans la bonne humeur.

atelier danse lycée Le Corbusier

8H 12H
Séance exceptionnelle à l’occasion de la venue d’étudiants chinois et de leur professeur au lycée Le Corbusier

Tout d’abord, en salle de cours, Danielle Martin et moi-même interrogeons les étudiants, par groupe de projet : 5 projets émergent autour du thème de la fête de Noel
Le papier cadeau avec des objets symbolisant le présent
Le calendrier de l’avent avec autant d’’objet designés à suspendre au sapin : 24 modules et des musiques de noel y seront présentés
La boite cadeau, le kit de Noel
L’objet puzzle en volume pour reconstituer autant de formes que possibles à partir d’un design de symboles de Noel : sapin, renne, le flocon, l’étoile….
Puis ces projets sont confrontés à l’espace de l’atelier, grande salle où se déroulera la fête-réception de l’après midi
Avec chaque groupe, on imagine une mise en espace, scénographie autour du sapin de noël, planté  au milieu de la salle ; le corps sera engagé dans ces présentations, designé pour l’occasion, c'est-à-dire impliqué  dans la sémantique générale et l’espace
Spatialiser les propositions, les vivre corporellement pour les animer et confronter l’idée à la pratique concrète de la corporéité d’un processus de création design
Théâtre, danse, mouvements, déplacements sont interrogés pour procéder à l’acte de création et d’existence des projets-objets initiés par les étudiants
La présentation est une finalité en soi, et interroge la place du corps dans l’acte ainsi devenu spectacle-performance improvisé


atelier au lycée Le Corbusier

Dans la salle de cours, réaménagée en espace de déambulation
7 étudiants seulement !
On commence par un échauffement ritualisé sur les étirements.
A partir d’un objet singulier, prototype d’un sac de piscine très designé, une étudiante se lance dans la démonstration gestuelle de sa fonction, puis y ajoute quelques mots
Deux autres prennent le relais sur la thématique du camping que leur suggère l’objet déployé comme une tente de survie trop petite !!!
Puis, on expérimente la danse sur une musique enregistrée d’abord assez connotée ambiance de fête.
La gestuelle est simple et encore un peu entravée et banalisée par ce que le rythme inspire
Puis musique, style free jazz inspiré, assez planante
Les étudiants ont pour consigne d’investir l’espace, d’explorer leur propre identité et altérité de danseur : son timing respectif, son imaginaire, son état de corps actuel : en résultent de belles expériences personnelles régies par l’autonomie et l’indépendance de chacun
Petit échange sur l’ingérence  de la musique sur la danse : dépendance ou harmonie ? Stimulant ou handicap à l’appréhension de soi-même ???
L’expérience révèle toute l’attention que l’on peut porter à ces propositions si diverses, mais bien vécues et identifiées comme de vraies prestations, signatures propres à chacun ! En résulte pour le spectateur en position frontale, une idée de diversité et le regard zoome à l’envi sur chacun des interprètes, chacun dans leur univers.
L’expérience singulière d’une étudiante avec un tréteau nous invite à approfondir la notion d’objets ou de greffe, liée au corps
Elle exécute une danse avec les tréteaux sur une musique assez tendue, investit le poids de son corps avec l’objet, support et partenaire de ses évolutions : elle semble surprise de toutes ces possibilités et réactions vis-à-vis de l’objet, très accueillant et stimulant pour la  découverte de la matière, de son volume, des ces interstices
Le groupe travaille encore sur un pan de musique une improvisation dans l’espace, et s’en dégage une énergie, une occupation des volumes et une interprétation sonore des lieux très inventive !
Chacun ressort fatigué mais gonflé à bloc à partir de ces simples propositions si bien explorées et visitées de l’intérieur