On se souvient du brillant long métrage "L'Iceberg" où la virtuosité du cinéma muet retrouvait toutes ses lettres de noblesse Le geste y était roi, la parole quasi absente sauf murmures, éclats de voix ou secrets susurrés à l'oreille.
De la bande son à la Jacques Tati, du mouvement léger, suggestif et des situations burlesques, absurdes et inédites. Les auteurs-réalisateurs et comédiens avec des physiques atypiques allaient rentrer dans la légende avec un film OVNI, inclassable mais rayonnant.On les retrouvent dans "Rumba", déjà beaucoup moins probant et aujourd'hui avec une fée qui ne fait plus d'effet.Gordon, Abel et Romy font dans le réchauffé, le savoir-faire qu'on leur connait n'est plus au service de la surprise. C'est plutôt l'inverse, très "téléphoné" très comique de répétition, lassant et redondant. La ville du Havre est le théâtre de ces multiples péripéties anodines, de prétextes à la danse qui n'a alors pas de sens, sauf décoratif ou lénifiant. L'hôtel, le lieu ou acteur principal de l'intrigue est un établissement pourtant années 1950 à la Hopper qui a son charme. Un veilleur de nuit "fatigué" de la vie y accueille avec lassitude des clients de fortune dont une fausse "fée", voleuse en diable qui truande bien son petit monde.Quelques scènes truculentes sauvent le scénario en perdition où la voix et la parole surgissent de façon inappropriée et confère au tout une banalité attristante.Dommage aussi que l'apesanteur soit traitée toujours en regard avec les effets ou cascades trompeuses: des trucages grossiers et pas drôles du tout.
La chorégraphie si fine et discrète des corps dans "L'Iceberg" a disparu au profit de gros plans, de dialogues, de faux rebonds et de tartes à la crème. Dommage on se régalait déjà d'avance.....
mardi 20 septembre 2011
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