lundi 15 avril 2013

ciné danse: Valéry et la méduse! Médusant!!!


Danse-écran: un écrin pour la danse!
La caméra s'accomode très bien du mouvement dansé préexistant.
C'est l'une de ses fonctions fondamentales que de le traquer et le décomposer au sein du processus cinématographique.La transfiguration est accomplie à la projection.Sur l'écran chaque geste est une vague, chaque pas dansé, un séisme.D'autant que la cinégénie, par nature, érotise. Paul Valéry qui consacra de nombreuses pages à la dimension métaphysique de cette poésie du mouvement qu'est la danse, décrivit parfaitement le phénomène.Pour le philosophe, la plus libre,la plus souple et la plus voluptueuse des danses possibles lui apparut sur un ECRAN où l'on montrait de grandes méduses:
La simple capture du mouvement d'un bal de méduses offre, métamorphosée par le dispositif cinématographique, la danse la plus fascinante qui soit!"
La caméra fait-elle écran à  la danse? Avec ses mouvements, sa conduite physique par le cadreur, sa façon de s’immiscer dans la danse...Saisir le corps dansant ou faire danser les images?
Le "monoloog van Fumiyo Ikeda op het einde van Ottone/Ottone" de Walter Verdin sur une chorégraphie de Anne Teresa De Keersmaeker serait bien la plus belle chorégraphie de l'image!
Fumiyo Ikeda que rencontrera Peter Greenaway pour un duo filmé en 1992:une pièce maitresse dans l'histoire des rapports étroits entre la danse et le cinéma:l'espace et le rythme agrémenté de la prise de son ou de la musique!

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