Pianiste aussi brillant qu’érudit, Paul Lay a pris l’habitude de faire entendre sa propre voix par le truchement de projets originaux confrontant notre modernité à de grandes figures du passé. A la tête de son trio et accompagné par l’Orchestre philharmonique de Strasbourg dirigé par Wayne Marshall, c’est cette fois au grand compositeur américain George Gershwin que Paul Lay rend hommage en proposant sa propre version de la célèbre pièce concertante Rhapsody in Blue ainsi que de quelques standards orchestrés par ses soins. L’Orchestre philharmonique de Strasbourg mettra ensuite en lumière le caractère visionnaire de deux pièces signées Kurt Weill (Symphonic Nocturne de Lady in the Dark) et Leonard Bernstein (Fancy Free) jetant également à leurs façons quelques passerelles inédites entre l’énergie du jazz et la sophistication de la musique symphonique occidentale.
photo Teona Goreci |
Programme
• Première partie – Orchestre philharmonique de Strasbourg & Paul Lay trio
George Gershwin
- Rhapsody in Blue, orch. F. Grofé, 1942. Un chef d'oeuvre en matière de musicalité joyeuse, sensuelle, provocante et lumineuse. L'Orchestre semble jubiler, galvanisé par des sons clairs, enjoués. Tout chavire, balance, tangue et se fond dans une atmosphère radieuse. Ces moments de partage avec une salle comble et comblée par tant de talent et d'interprétation habitée, sentie, sont de l'ordre du miracle. Alors Gerschwin , on adore et sans se lasser, on se laisse aller à une écoute ravie et un enthousiasme non dissimulé.
- "Nice Work if You Can Get it et "It Ain't Necessarily So":deux Standards arrangés par Paul Lay laissent à l'interprète de génie une large marge pianistique d'envergure pour donner le frisson, aller au devant de toute attente musicale dans le plus grand respect de la partition d'origine. Et les deux rappels fulgurants nous enchantent par leur inventivité et l'audace du chef d'orchestre de se joindre en duo d'improvisation avec ce pianiste hors pair. Wayne Marshall et Paul Lay au diapason pour une interprétation aux anges, décrochant la lune de l'audace et de l'inventivité. Une façon de se rejoindre en compagnie des membres de l'Orchestre et du contrebassiste Clemens van der FeEn et du batteur Donald Kontomanou.
photo teora goreci |
• Deuxième partie – Orchestre philharmonique de Strasbourg
Kurt Weill
Symphonic Nocturne de Lady in the Dark, arr. R.R. Bennett
Que du bonheur à l’écoute d'un monument solide et vertueux de la musique américaine. Contrasté, entre volumes sonores puissants et discrète intervention de solistes dans les vents, cuivres et bois, cette oeuvre questionne les harmoniques et les divergences musicales au sein d'un tout remarquablement composé, vif, entrainant, burlesque et fantaisiste. Une ambiance et atmosphère de fête s'en dégage, salvatrice et bienfaisante.
Leonard Bernstein
Fancy Free, suite de ballet. Alors ici, on danse, swingue, allègrement au choeur de la musique chaleureuse et enivrante. . En fermant les yeux, c'est à Jerôme Robbins que l'on songe avec ses marins bondissants et sa verve chorégraphique. Un ballet "concertant" c'est original et plein de nostalgie!
Au PMC le 8 NOVEMBRE
En coproduction et coréalisation avec l’Orchestre philharmonique de Strasbourg
Soirée d'ouverture DU FESTIVAL JAZZDOR parrainée par la Ville de Strasbourg
Orchestre philharmonique de Strasbourg | Wayne Marshall direction | Paul Lay piano | Clemens van der Feen contrebasse | Donald Kontomanou batterie
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