mercredi 20 novembre 2013

Tirer sa "révérence"! Irrévérencieux!

Une belle image, certes très "classique", mais non moins dénuée de charme!
La révérence, c'est aussi le titre d'un ouvrage"Splendeurs et tyrannies à l'Opéra de Paris" de Elise Ropers.

La danse à l'Opéra de Paris, le spectacle magique de ces corps éthérés qui s'envolent vers la lumière ! On se prend à les envier. Et pourtant... Dernièrement, un rapport officiel dénonçait en ces lieux la souffrance imposée, le harcèlement moral, les indignités infligées aux enfants et aux adultes. Quelques danseurs ont timidement corroboré ces déclarations mais, la plupart du temps, la loi du silence triomphe. Elise Ropers, elle, n'a pas voulu se taire. Sans tomber dans le pamphlet revanchard, elle nous montre ici comment l'Opéra l'a détruite. Les insultes en guise de conseils, l'encouragement à la délation, l'alternance chouchoutage-rejet, et la menace suprême qui vous fait tout accepter : si vous ne filez pas droit, vous ne monterez pas sur scène. De quoi briser les rêves les plus passionnés. Et pourtant, quel rêve !
Faut-il vraiment pour accéder à cet Olympe payer le prix de l'irrespect humain?


Foot, version Manga et fête brésilienne! Ca va danser!

Visuels d'une victoire non annoncée!Danse de joie?

mardi 19 novembre 2013

Danser devant le buffet:danse de la "fringale"?

Dans les soirées dansantes où les victuailles sont présentées sur un buffet, tout le monde danse devant lui ou à proximité immédiate.
Et quand le signal du repas est donné et que les fauves sont lâchés, c'est du chacun pour soi où, en général et sauf sous-estimation manifeste des quantités, tout le monde arrive quand même à glaner et avaler au moins un petit quelque chose (même si c'est les mains en sang pour avoir pris deux ou trois coups de fourchette ou de couteau au passage).
Si, devant ce buffet-là, tout le monde mange quand même un morceau, d'où ailleurs peut bien venir cette expression ?

Il s'agit en fait ici du buffet qu'on peut trouver dans une cuisine qui, lorsqu'il est malheureusement vide et quelle qu'en soit la cause, ne permet pas de manger.
Mais, alors que le moral devrait être plutôt bas devant une telle situation, qu'est-ce qui justifie de danser devant ce buffet ?

Eh bien cela vient simplement d'un calembour datant probablement de la fin du XVIIIe siècle.
En effet, au XVIe siècle et encore longtemps après[1], le verbe 'fringaler' signifiait 'danser'. Il était une combinaison de 'fringuer' pour 'sauter' ou 'gambader' et de 'galer' pour 'se réjouir'. Et chacun sait que la 'fringale', ce n'est pas une nouvelle danse, mais la faim ou l'appétit.
Alors "d'avoir faim devant le buffet vide" à 'fringaler' donc 'danser' devant lui, il n'y eut qu'un pas (de deux).