Les voici ces égéries dansantes dans les dessins et la poésie de Cocteau: de l'ange Heurtebise à l'ange vitrier....
dimanche 19 octobre 2014
"Ceci est mon corps": Amen! ARTE mène la danse!
Longtemps, la danse et son public n'ont autorisé que des corps jeunes,
élancés et musclés, presque irréels de perfection et de grâce. Mais peu à
peu, d'autres morphologies ont conquis leur droit à la scène et tiré de
leurs différences une danse puissante et belle. Corps noirs américains
exclus des scènes blanches en pleine ségrégation, corps transgenres se
réinventant dans le New York des années 80 avec le voguing, corps
affreux, sales et méchants du cultissime «May B.» de Maguy Marin, corps
vieux, gros, handicapés, ou corps immatériels des hologrammes, autant de
corps aujourd'hui entrés dans la danse."
La danse aux USA fut "noire" puis "noire et blanche" grâce à Anna Halprin qui fonda la première compagnie mixte contemporaine! Le "voguing", danse de révolte à la mode "Vogue" lui succède pour magnifier corps et gestes stéréotipés.
C'est à Maguy Marin et à la danse butho de révéler les corps "moches", vieux, hésitants, tremblotants et à Olivier Dubois de réhabiliter "le danseur grasouillet" qui fit scandale quand il interpréta le Faune de Nijinsky.
Danse "sale", avec des heurt, loin des canons décriés par M.A Gillot danseuse étoile toute mansuration dehors!
Danse de tous les risques, de toutes les formes avec la reprise par Pina Bausch de "Kontak Hof" par des personnes agées, des jeunes et les danseurs de sa troupe!
Emotions, beauté d'un corps "monstrueux" comme Raimund Hogue, ou un corps transformé de Steven Cohen, "corps blanc, juif, homosexuel"!Le handicap physique aussi se montre et se danse sans complexe pour inventer d'autres gestes, d'autres centres de gravité....
Une émission riche, bien rythmée, non exhaustive bien sûr tant la danse est riche de signes, de traces et de vérités à travers son unique médium: le corps dans tous ses états!
Réalisateur : Olivier Lemaire
Auteurs : Florence Platarets, Olivier Lemaire
Producteurs : ARTE France, Agat Films & Cie avec la participation d’ARTV, de S. H. Channel 8 et de The Arts Channel - Sky Network Television Limited New Zealand
«Let's Dance !» se divise en trois parties : pourquoi ?
Olivier Lemaire. Le chiffre trois a fait ses preuves sur un plan purement dramaturgique... la trinité est souvent une bonne façon de raconter une histoire. Nous avons choisi le thème du corps car nous voulions envisager la danse dans son aspect le plus sensoriel, le plus élémentaire, le plus universel. Le corps est l'outil premier de la danse. C'était aussi et surtout une façon de raconter en creux une certaine histoire du corps dans la société au XX ème siècle. Et puis la danse est un art évident et fantastique pour raconter cette histoire-là.
L'une des forces de ces documentaires tient à la richesse des archives. C'est un travail de longue haleine?
Un an et demi tous les jours. C’est un très gros chantier qui a nécessité d’aller chercher partout dans le monde.
Vous vous êtes interdits certaines choses ?
De dépasser les 52 minutes malheureusement... ce ne serait pas rentré dans la case.
La danse n'a pas toujours sa place à la télévision. C'est pourtant un art "visuel' d'une grande force. La danse est-elle trop élitiste?
Elitiste, c'est le cliché que l'on veut précisément casser avec cette série. Et aussi une forme d’auto-exclusion de la part du public qui consisterait à penser : la danse, ce n’est pas pour moi. La danse est probablement l'un des domaines artistiques qui expérimentent le plus aujourd'hui et l'expérimentation n'est pas toujours accessible au grand public, c'est assez peu vendeur dans les grandes "surfaces" de la culture. C'est aussi probablement l'art le plus interactif. La publicité, le télé crochet/la télé réalité, la mode et le cinéma ne s'y sont pas trompés en s’y intéressant, et les choses évoluent depuis quelques années... la danse est utilisée partout pour sa beauté, son pouvoir d'évocation sensorielle et sa touche « prestige », sa respectabilité d'une certaine façon.
Hip hop, moderne, classique, New Burlesque : «Let's Dance !» a l'esprit ouvert. On va peut-être vous le reprocher justement. Il était important de brasser des genres (aussi) différents...
Essentiel ! Pour ne pas alimenter justement cet à-priori selon lequel la danse serait élitiste et selon lequel il y aurait des chapelles. Les danses évoluent, communiquent les unes avec les autres, se nourrissent réciproquement. Il n'y en a pas d'objectivement meilleure que l'autre. Les danseurs eux ne nous l'ont jamais reproché en tout cas. Ils étaient au contraire les premiers à faire des associations inattendues et réjouissantes. On peut faire de la danse traditionnelle indienne et avoir dansé chez Pina Bausch ou faire des pointes en baskets.
«Let's Dance !» diffusion sur Arte les dimanche 5 octobre (22h25), 12 octobre (22h30) et 19 octobre l (23 h) dans le cadre de trois soirées consacrées à la danse sous toutes ses formes.
La danse aux USA fut "noire" puis "noire et blanche" grâce à Anna Halprin qui fonda la première compagnie mixte contemporaine! Le "voguing", danse de révolte à la mode "Vogue" lui succède pour magnifier corps et gestes stéréotipés.
C'est à Maguy Marin et à la danse butho de révéler les corps "moches", vieux, hésitants, tremblotants et à Olivier Dubois de réhabiliter "le danseur grasouillet" qui fit scandale quand il interpréta le Faune de Nijinsky.
Danse "sale", avec des heurt, loin des canons décriés par M.A Gillot danseuse étoile toute mansuration dehors!
Danse de tous les risques, de toutes les formes avec la reprise par Pina Bausch de "Kontak Hof" par des personnes agées, des jeunes et les danseurs de sa troupe!
Emotions, beauté d'un corps "monstrueux" comme Raimund Hogue, ou un corps transformé de Steven Cohen, "corps blanc, juif, homosexuel"!Le handicap physique aussi se montre et se danse sans complexe pour inventer d'autres gestes, d'autres centres de gravité....
Une émission riche, bien rythmée, non exhaustive bien sûr tant la danse est riche de signes, de traces et de vérités à travers son unique médium: le corps dans tous ses états!
Réalisateur : Olivier Lemaire
Auteurs : Florence Platarets, Olivier Lemaire
Producteurs : ARTE France, Agat Films & Cie avec la participation d’ARTV, de S. H. Channel 8 et de The Arts Channel - Sky Network Television Limited New Zealand
«Let's Dance !» se divise en trois parties : pourquoi ?
Olivier Lemaire. Le chiffre trois a fait ses preuves sur un plan purement dramaturgique... la trinité est souvent une bonne façon de raconter une histoire. Nous avons choisi le thème du corps car nous voulions envisager la danse dans son aspect le plus sensoriel, le plus élémentaire, le plus universel. Le corps est l'outil premier de la danse. C'était aussi et surtout une façon de raconter en creux une certaine histoire du corps dans la société au XX ème siècle. Et puis la danse est un art évident et fantastique pour raconter cette histoire-là.
L'une des forces de ces documentaires tient à la richesse des archives. C'est un travail de longue haleine?
Un an et demi tous les jours. C’est un très gros chantier qui a nécessité d’aller chercher partout dans le monde.
Vous vous êtes interdits certaines choses ?
De dépasser les 52 minutes malheureusement... ce ne serait pas rentré dans la case.
La danse n'a pas toujours sa place à la télévision. C'est pourtant un art "visuel' d'une grande force. La danse est-elle trop élitiste?
Elitiste, c'est le cliché que l'on veut précisément casser avec cette série. Et aussi une forme d’auto-exclusion de la part du public qui consisterait à penser : la danse, ce n’est pas pour moi. La danse est probablement l'un des domaines artistiques qui expérimentent le plus aujourd'hui et l'expérimentation n'est pas toujours accessible au grand public, c'est assez peu vendeur dans les grandes "surfaces" de la culture. C'est aussi probablement l'art le plus interactif. La publicité, le télé crochet/la télé réalité, la mode et le cinéma ne s'y sont pas trompés en s’y intéressant, et les choses évoluent depuis quelques années... la danse est utilisée partout pour sa beauté, son pouvoir d'évocation sensorielle et sa touche « prestige », sa respectabilité d'une certaine façon.
Hip hop, moderne, classique, New Burlesque : «Let's Dance !» a l'esprit ouvert. On va peut-être vous le reprocher justement. Il était important de brasser des genres (aussi) différents...
Essentiel ! Pour ne pas alimenter justement cet à-priori selon lequel la danse serait élitiste et selon lequel il y aurait des chapelles. Les danses évoluent, communiquent les unes avec les autres, se nourrissent réciproquement. Il n'y en a pas d'objectivement meilleure que l'autre. Les danseurs eux ne nous l'ont jamais reproché en tout cas. Ils étaient au contraire les premiers à faire des associations inattendues et réjouissantes. On peut faire de la danse traditionnelle indienne et avoir dansé chez Pina Bausch ou faire des pointes en baskets.
«Let's Dance !» diffusion sur Arte les dimanche 5 octobre (22h25), 12 octobre (22h30) et 19 octobre l (23 h) dans le cadre de trois soirées consacrées à la danse sous toutes ses formes.
La BNU fait peau neuve et se taille du sur mesure: mannequin du livre?
Un corps pour les livres à délivrer de leur statique!
Une colonne vertébrale au centre de l'édifice, à l'intérieur de la BNU Strasbourg: une assomption céleste vers "l'enfer" des livres?Mystique et vers le blanc et bleu du ciel l'élévation de l'esprit (pas saint) sera notre métaphore!
Une véritable ossature, exosquelette pour la montée d'escalier, vrille, spirale qui donne accès aux étages: une taille de guêpe pour cette chignolle, ce tournevis étrange peuplé de marches que l'on monte religieusement pour le paradis de la lecture vers l'envolée du ciel de la coupole!
Un être humain à part entière, corps de garde architectural, garde-corps de la lecture pour ne pas chuter au delà!Les gardes du corps veille ainsi à la bienséance du lieu, à la justesse des comportements humains, déambulations très physiques dans ce lieu de lecture à priori destiné à l'immobilité.
Ca bouge et ça rehausse la pensée en mouvement du danseur qui ne sommeillera plus ainsi en nous mais qui s'émeut, se meut avec agilité dans cet espace privilégié de la montée d'escaliers
Pas innocent tout cela!
Pierre Louis, conservateur général en charge de la mission BNU Nouvelle, présente le chantier comme une modification totale de l’édifice :
Cela concerne principalement les façades et les toitures.
L’objectif des maîtres d’œuvre est d’allier modernité et respect du passé. Si bien que le projet de Nicolas Michelin, s’il modernise fondamentalement l’intérieur de la BNU, lui redonne sa structure originelle.
« Je tourne le dos au bâtiment des années cinquante, dont les restructurations avaient occulté en grande partie la force du plan central d’origine. En dégageant la coupole, je redonne à l’intérieur une partie de son lustre d’antan et rétablis en même temps sa logique structurelle. »
Une colonne vertébrale au centre de l'édifice, à l'intérieur de la BNU Strasbourg: une assomption céleste vers "l'enfer" des livres?Mystique et vers le blanc et bleu du ciel l'élévation de l'esprit (pas saint) sera notre métaphore!
Une véritable ossature, exosquelette pour la montée d'escalier, vrille, spirale qui donne accès aux étages: une taille de guêpe pour cette chignolle, ce tournevis étrange peuplé de marches que l'on monte religieusement pour le paradis de la lecture vers l'envolée du ciel de la coupole!
Un être humain à part entière, corps de garde architectural, garde-corps de la lecture pour ne pas chuter au delà!Les gardes du corps veille ainsi à la bienséance du lieu, à la justesse des comportements humains, déambulations très physiques dans ce lieu de lecture à priori destiné à l'immobilité.
Ca bouge et ça rehausse la pensée en mouvement du danseur qui ne sommeillera plus ainsi en nous mais qui s'émeut, se meut avec agilité dans cet espace privilégié de la montée d'escaliers
Pas innocent tout cela!
Pierre Louis, conservateur général en charge de la mission BNU Nouvelle, présente le chantier comme une modification totale de l’édifice :
« L’intérieur est bouleversé. Grâce à l’escalier central, le bâtiment sera lumineux. Dans l’ancien bâtiment, on se sentait à l’étroit, on ne savait pas se repérer. Maintenant l’usager ne sera plus perdu puisqu’il sera toujours guidé par un axe central. »L’Agence Nicolas Michelin et Associés n’est pas seule à s’occuper du chantier. La BNU étant classée monument historique depuis 2004, l’intervention de l’ANMA est flanquée de celle de Christophe Bottineau, architecte en chef des Monuments historiques.
Cela concerne principalement les façades et les toitures.
L’objectif des maîtres d’œuvre est d’allier modernité et respect du passé. Si bien que le projet de Nicolas Michelin, s’il modernise fondamentalement l’intérieur de la BNU, lui redonne sa structure originelle.
« Je tourne le dos au bâtiment des années cinquante, dont les restructurations avaient occulté en grande partie la force du plan central d’origine. En dégageant la coupole, je redonne à l’intérieur une partie de son lustre d’antan et rétablis en même temps sa logique structurelle. »
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