dimanche 19 octobre 2014

La BNU fait peau neuve et se taille du sur mesure: mannequin du livre?

Un corps pour les livres à délivrer de leur statique!
Une colonne vertébrale au centre de l'édifice, à l'intérieur de la BNU Strasbourg: une assomption céleste vers "l'enfer" des livres?Mystique et vers le blanc et bleu du ciel l'élévation de l'esprit (pas saint) sera notre métaphore!
Une véritable ossature, exosquelette pour la montée d'escalier, vrille, spirale qui donne accès aux étages: une taille de guêpe pour cette chignolle, ce tournevis étrange peuplé de marches que l'on monte religieusement pour le paradis de la lecture vers l'envolée du ciel de la coupole!
Un être humain à part entière, corps de garde architectural, garde-corps de la lecture pour ne pas chuter au delà!Les gardes du corps veille ainsi à la bienséance du lieu, à la justesse des comportements humains, déambulations très physiques dans ce lieu de lecture à priori destiné à l'immobilité.
Ca bouge et ça rehausse la pensée en mouvement du danseur qui ne sommeillera plus ainsi en nous mais qui s'émeut, se meut avec agilité dans cet espace privilégié de la montée d'escaliers
Pas innocent tout cela!
Pierre Louis, conservateur général en charge de la mission BNU Nouvelle, présente le chantier comme une modification totale de l’édifice :
« L’intérieur est bouleversé. Grâce à l’escalier central, le bâtiment sera lumineux. Dans l’ancien bâtiment, on se sentait à l’étroit, on ne savait pas se repérer. Maintenant l’usager ne sera plus perdu puisqu’il sera toujours guidé par un axe central. »
L’Agence Nicolas Michelin et Associés n’est pas seule à s’occuper du chantier. La BNU étant classée monument historique depuis 2004, l’intervention de l’ANMA est flanquée de celle de Christophe Bottineau, architecte en chef des Monuments historiques.
Cela concerne principalement les façades et les toitures.
L’objectif des maîtres d’œuvre est d’allier modernité et respect du passé. Si bien que le projet de Nicolas Michelin, s’il modernise fondamentalement l’intérieur de la BNU, lui redonne sa structure originelle.
« Je tourne le dos au bâtiment des années cinquante, dont les restructurations avaient occulté en grande partie la force du plan central d’origine. En dégageant la coupole, je redonne à l’intérieur une partie de son lustre d’antan et rétablis en même temps sa logique structurelle. »

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