vendredi 9 novembre 2018

"John Scofield's Combo 66" : Bonne Route 66 pour l'ouverture de Jazzdor 2018 !


E2018, John Scofield renouvelle encore son inspiration pour son nouvel opus « Combo 66 ».
C'est à cet opus que le concert d’ouverture du Festival Jazzdor est consacré !

Le guitariste toujours très inspiré compose neuf morceaux pour son nouvel album qu’il a décidé de nommer « Combo 66 » en référence à son âge et aussi à ce nombre « 66 » qu’il associe à des musiques superbes comme le morceau « Route 66 » ou l’album « Brasil 66 ».Nouveau projet… nouveau combo acoustique. John Scofied forme donc un nouveau quartet auquel participe le toujours fidèle Bill Stewart à ses côtés depuis 1972. Pour la première fois le leader intègre un clavier dans son quartet acoustique, celui de Gerald Clayton auquel se joint le contrebassiste Vicente Archer que l’on a coutume d’écouter au sein du trio de Robert Glasper

.Le concert s'ouvre avec le souriant I Can’t Dance. Si le leader avoue son incapacité à danser, il possède par contre un sens incroyable du swing qui habite totalement ce thème. La guitare joyeuse et entraînante est accompagnée par les sons feutrés de l’orgue. Après l’improvisation échevelée de la guitare sur une ligne continue de walkin’basse, l’orgue enchaîne un solo ludique aux sonorités peu communes.Et puis c'est sans discontinuité, un flux de musique libre, inspirée, maîtrisée autant qu'improvisée, alerte, joviale et pleine d'entrain.

Des solos performances pour mieux distiller le talent de chacun des artistes interprètes, complices en diable et c'est tout un univers sonore empli de timbres propres à chaque instrument.
L'orgue Hammond des années 1970, comme emblème d'une époque, d'un répertoire bien reconnaissable. L'ensemble résonne audacieux, vif, empreint de sonorités complexes et plus d'une heure durant, la simplicité bon enfant du guitariste aux beaux cheveux blancs, inonde le plateau. Un concert de bonheur où se mêlent improvisation et maîtrise, laisser-passer et répertoire.Des morceaux plus "cool" bercent l'atmosphère et l'univers musical du guitariste s'impose, plein d’allant et de rebondissements.
Une ouverture de festival qui augure du meilleur, toujours sous la houlette de Philippe Ochem, encadré par une équipe soudée et enthousiaste, fidèle, comme à l'habitude !

A la Cité de la Musique et de la Danse ce Vendredi 9 Novembre

jeudi 8 novembre 2018

"Pas si flore" chez Sylvie Lander: happening, performance de Geneviève Charras le 17 Novembre 15 H


"Pas si flore", cultivez votre jardin !

Une balade dans l'atelier de Sylvie Lander, autour de ses thèmes de prédilection:
Les fleurs
les anges
la lumière...

à 15 H LE SAMEDI 17 NOVEMBRE

74 route de Mittelhausbergen

CRONENBOURG!

lundi 5 novembre 2018

"Sulki et Sulku ont des conversations intelligentes" et hautes en couleurs !


Un spectacle de Jean-Michel Ribes avec Romain Cottard, Damien Zanoly. 

À peine sortis de la pièce "Musée haut, musée bas", où ils figuraient en tant qu’oeuvre d’art, Sulki et Sulku ont ressenti le besoin irrépressible de continuer à discuter ensemble. Jean-Michel Ribes n’est pas parvenu à les en empêcher, et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Vous trouverez ici quelques-unes de leurs conversations qu’il a réussi à retranscrire. Ils lui ont assuré qu’elles étaient intelligentes. Il n’en est pas sûr, mais avec eux on ne sait jamais. Sulki et Sulku font leur fête à la liberté de penser, clins d’oeil d’absurdité, dans tous les sens et par tous les temps, bulles de champagne dans la morosité.
Un rideau de scène à l'effigie des deux dialogueurs, la tête en bas, en dit long sur le côté absurde, dérisoire et combien renversant de toutes les situations que vont traverser nos deux bougres sur le plateau; ou plutôt sur un podium, sorte de piédestal  qui nous situe le cadre. Un musée que vont visiter nos deux acolytes, escogriffes, philosophes et bons parleurs de pacotille.
rousse

 Vêtus à la façon des trompes- l’œil de Felice Varini ou les mises en abîmes de Georges Rousse, les voici, lui, grand, cheveux longs, Romain Cottard l'autre, petit et bien bâti, Damien Zanoly venus pour nous conter des conversations palpitantes, à rebondissement, saynètes ou sketchs truculents. Dialogues en diable, comme ces cosy à deux places, sauf qu'ils ne seront jamais des "assis" mais des garçons bien d'aplomb et debout  !


varini

Deux personnages haut en couleur nous délivrent leurs questionnements, leurs inquiétudes, leur sidérations sur des questions très vastes, incongrues, absurdes à l'envi. Avec de beaux arrêts chorégraphiques statufiés sur image à l'issue de chaque fragment de la pièce.
C'est un régal jouissif que de les attendre au tournant, de les espionner dans ce langage rythmé, fin, succulent de Jean Michel Ribes, ce roi des brèves de comptoir qui en- chante et magnifie le verbe et la syntaxe!
Il triture la méditation, caresse le sens d'un rendez-vous, supprime le ballon du stade, ramène le quotidien au rang du sublime, fait de l'urine le plus beau et cher carburant du monde.... On ne s'en lasse pas et l'on frétille de bonheur comme un poisson hors de l'eau, on se régale de la "célébrité anonyme",de la méditation pour crétin, pour les beaux dimanche flatulents, les bouches abominables organes , bref sur tout et rien pour sourire ou se fâcher sur tout!
C'est du travail d'orpailleur que ces dialogues échangés à vif, sur la corde raide de l'humour, du détachement très stylé, aristocratie de la grammaire et du phrasé!
"Trop de tulipes, tue la tulipe", et les mots les plus courts font économiser salive et économie mondiale.
Alors on vote pour eux et leur fantaisie si maîtrisée, leur verve et leur tonus qui jamais ne faiblissent. Les arrêts sur image, rythmant les séquences comme autant de pauses de statues à ronde bosse.
Une "basse-danse", conversation de "musée" et non de boudoir qui revitalise le genre "échange philosophale" comme la fève à croquer qui transforme et fait briller le monde  d'enthousiasme.


Au TNS les 5 et 6 Novembre DANS LE CADRE DE " l'AUTRE SAISON"