vendredi 24 juillet 2015

"Facing Time" : Jan Fabre "Mons-trueux" !



JAN FABRE : « FACING TIME », ROPS / FABRE, NAMUR

fabre
Jan Fabre : Facing time / Rops/Fabre / Musée provincial Félicien Rops & divers lieux / Namur (BE) / 14 mars – 30 août 2015.
«Si je devais voler une oeuvre dans un musée, ce serait la Pornocratès de Félicien Rops», déclarait Jan Fabre, dans une interview en 2011.
Namur, partenaire de Mons 2015, invite Jan Fabre pour une rencontre posthume avec Félicien Rops : un parcours inédit dans les musées et en plein air, à la découverte des univers audacieux et interpellants de ces deux artistes belges. La conversation entre Rops et Fabre, au-delà du temps, va déranger, secouer, interroger.
« Facing time » nous convie à un face-à-face entre deux artistes, séparés par deux siècles d’histoire et de développement de l’art. Modernité, techniques, thématiques, tout est sujet et objet à changement. C’est à travers le temps et le regard que les parallèles et similitudes entre Fabre et Rops viennent chercher le dialogue.
Joanna De Vos, commissaire invitée : « Quand Jan Fabre a découvert les oeuvres de Félicien Rops dans les années ‘70, il a été fasciné d’emblée par son imagination magistrale. Par les sujets qu’il aborde dans ses dessins, peintures, gravures, lettres et illustrations, et la façon dont il les représente. Par ses caricatures, ses corps extatiques et vulnérables, par son rendu réaliste de la peau, de la chair et du squelette, et l’intérêt tout particulier qu’il porte à la femme sous toutes ses facettes. Par la volupté et le raffinement que respirent ouvertement ses déshabillés. Et enfin par l’ode que Rops fait à la vie, dans tout ce qu’elle a à la fois de beau et de terrorisant.

Jan Fabre voit en Rops un allié qui s’est créé un monde à lui et un langage propre, non conventionnel. Qui, dans un langage poétique et enflammé, s’est opposé au confort d’un environnement familier. Qui a fait preuve d’intransigeance, de subversion, de total abandon, mais aussi d’intégrité et d’ironie. Qui n’a jamais cessé d’être son propre complice. Qui a répété, pas pour le plaisir de répéter, et reproduit, pas pour le plaisir de reproduire, mais pour réinterpréter et perpétuer cet univers qu’il a fait sien. »
Joanna De Vos, commissaire invitée: « Facing time » : « Rops et Fabre affrontent littéralement le temps, ils voyagent dans le temps qu’ils dévoilent, questionnent et défient. Rops a déclaré « Rops suis, aultre ne veulx estre », et Fabre « Je suis un mouvement à moi tout seul ». Il s’agit clairement de deux artistes d’avant-garde qui font cavaliers seuls, créent une réalité à eux à laquelle ils croient fermement et abordent dans leurs oeuvres des problèmes et sujets universels. Ils sont tous deux des chevaliers d’une ère romantique, qui vivent selon leur horloge interne et leurs propres règles, luttent en se donnant à fond, mais font également étalage de leur vulnérabilité et preuve d’autodérision. « Facing time » parle de leur maîtrise du temps. »

jeudi 23 juillet 2015

Les monstres qui parlent

LES MONSTRES QUI PARLENT

Valérie EtterBarbara Stentz
Sous la direction de Valérie Etter & Barbara Stentz
Esthétiques
ARTS, ESTHÉTIQUE, VIE CULTURELLE BEAUX ARTS 


Quelle est la place du monstre dans les arts ? Quels sont les enjeux de sa mise en scène ? Ce livre explore les multiples visages de cette figure énigmatique en convoquant des articles émanant de disciplines multiples. Si le monstre excelle à s'exhiber, il faut savoir saisir les signes et les présages qu'il adresse. Ce que dit le monstre engage une réflexion sur le monde où nous vivons. Il bouleverse les normes établies tant au niveau artistique que social et politique.

La danse à l'écoute des nouvelles technologies


LA DANSE À L'ÉCOUTE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES

Des prothèses numériques aux corps synesthètesJulie Talland Terradillos
Audiovisuel et communication
BEAUX ARTS DANSE SCIENCES ET TECHNIQUES 


Inscrire l'art de la danse au sein même de l'art numérique, c'est ajouter une nouvelle "écoute" à la corporéité établie. Ce livre présente les contraintes inhérentes d'une danse écrite, notée, photographiée, sensiblement fragile, vacillant dans les vagues souvenirs jusqu'à devenir une danse numérisée, capturée en intégralité par l'outil vidéo. Décrypter cette mutation dans le spectacle vivant est l'objectif de cet essai.