mercredi 27 novembre 2013

"Sous leurs pieds, le paradis": Thomas Lebrun pour Radhouane El Meddeb et Oum Khalthoum: chansons de gestes



Sous leurs pieds, le paradis


Le chant, la danse, le soliste: tout un univers signé de l'iconoclaste et irrévérencieux chorégraphe "grassouillet", Thomas Lebrun.
Chanson de gestes, "Al Atlal", les ruines, se construit sous nos yeux!
Ce long poème d'Oum Khalthoum se tisse et s'incorpore dans tous les pores de la peau de Radhouane El Meddeb, un artiste à la mesure de ce pari audacieux.
Habiter les rythmes, la sensualité, la politique et la poétique des mots, des rimes.
Un solo sur mesure pour un interprète qui s'y prête et s'y apprête!
Tout commence par l'apparition d'un homme en short et tee shirt noir: il se revêt d'un pendrillon de scène, noir, pour s'en faire un tchador, puis s'en délivre et commence à esquisser de petits gestes précis des mains, des épaules. Il est rond "grassouillet", comme son chorégraphe et se joue de ses formes rondes avec bonheur dans une vélocité remarquable.
Les mouvements sont autant de rappels à des attitudes de femmes, de mère, et son identité se confond. Il est volubile, agile, net et tout un univers passe au travers de son corps, comme toute une histoire, une culture. Un homme qui danse, c'est tout.
Au fur et à mesure, il tourne, se love et nous hypnotise, nous ravit à l'envie.
Le regarder devient évidence, le suivre et se laisser guider par sa mouvance, une évidence!
La musique si nostalgique et hypnotique, si populaire, du fond des tripes et de la culture musulmane d'Afrique du nord d’Égypte est bien là, au creux du danseur; cette voix d'orient, éprise de liberté s'empare de son corps de danseur, d'homme, pour rayonner, résonner à l'infini.C'est grisant, enivrant!
Des gestes, des postures, de la gravité issue des mélopées et mélodies fougueuses, furieuses ou tendres de la chanteuse, voici en résumé sommaire la matière du spectacle, du solo, à deux, toujours: voix, corps.
"Le paradis est sous les pieds des mères" et cette part de dimension féminine en l'homme,demeure un leitmotif de la pièce.Et c'est bien la mère qu'on voit danser, vivre, se courber, ramasser, implorer, saisir, grandir dans l'espace;
On songe à "Les garçons et Guillaume, à table" le film de Guillaume Gallienne, en contrepoint, en réflexion, contrechamps, contre-chant.Quel corps pour quelle culture ou déterminisme social et fantasmagorique?
La mère façonne, inspire, forme, éduque, influence, transforme ou projette?

A voir et entendre les 25 et 26 Novembre à Pôle Sud à20H30.
www.pole-sud.fr

1 commentaires:

Unknown a dit…

Quelorps pour quelle ulture ou déterminisme socialet fantasmagorique?

rien compris !

Enregistrer un commentaire