jeudi 22 janvier 2015

"Passim" : visions oniriques.

"Passim" : adverbe !
  • Indique, à la suite du titre d'un ouvrage auquel on renvoie, qu'on y trouvera, disséminées, de nombreuses références.

Une pièce atypique comme François Tanguy sait en façonner chaque cadre, chaque focale.
D' emblée, le décor à vue est posé: un échafaudage de cadres de bois, comme un labyrinthe, un dédale de bric et de broc qui servira de perchoir, de support à tous ceux des héros qui viendront hanter cet étrange univers onirique, sorti tout droit d'une déambulation dans un musée des beaux arts de province !
Chacun y déclame avec force ses visions, ses angoisses, sa vie à force d'y laisser transparaître du plaisir, de la jouissance de la délectation
Le tout renforcé par des costumes somptueux, évoquant les siècles qui passent, les perruques, les crinolines y deviennent objets animés par des corps domptés par une savante mise en scène
Parmi ces cadres qui jonchent et façonnent le décor.
Très belle scène de bal où s'expriment toute la grâce et la férocité de ce petit monde magnétique où il fait bon se perdre ou s'identifier !



Aucune « histoire » n’est racontée dans Passim, si ce n’est celle de François Tanguy et du Théâtre du Radeau qui depuis plus de vingt-cinq ans nous invitent à oublier notre habituelle perception du  temps, à changer de regard et à entrer dans un monde « sensoriel » qui se compose de nos souvenirs, réels ou inventés, de théâtre, de musique et de corps, souvenirs d’une vie faite d’un mouvement perpétuel que nous ne comprenons pas toujours, insaisissable, mais qui prend toute sa dimension dans le désir de partage au présent le temps d’une représentation.

au TNS Espace  Gruber jusqu'au 31 Janvier 20H

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