dimanche 25 janvier 2015

"Quand vient la nuit-bref!" : confidences sur oreiller !


Louis Ziegler, le "Zieg Ziegler" s'attelle à Beckett en catimini, au creux de l'oreille d'un seul spectateur !
« C’est fini. Ca va finir, Ca va peut-être finir. » A l’instar de la célèbre phrase de Samuel Beckett dans Fin  de Partie, Louis Ziegler se joue des figures et du temps dans « Quand vient la nuit - Bref ! » Un même sujet traverse ces deux pièces, la disparition.

« Comment affronter sans crainte, regarder en face, ce qui s’efface ? » s’est demandé le chorégraphe oeuvrant depuis de nombreuses années dans le théâtre qu’il a créé à Bouxwiller avec deux amis. Une démarche de tout temps très engagée dans la relation, le partage avec le public. Ainsi a-t-il imaginé ce projet qui fait partie d’un ensemble de travaux sur la perte et la disparition. Vivre l’effacement est l’occasion de cette pièce de danse au curieux dispositif. « D’abord, prendre rendez-vous par téléphone. Dans la salle d’attente, attendre… – et peut-être découvrir – dossiers, photos et vidéos des créations et des spectacles de et avec Louis Ziegler, extraits de presse, livres de chorégraphes, costumes… puis passer à l’entrevue : poser une question pour une, des, (ou pas de) réponses de 3 minutes avant le noir inéluctable. » Rien d’autobiographique pourtant, juste le geste, le mouvement d’une vie, riche d’expériences, de collaborations extraordinaires et projets aventureux. Car précise l’artiste : « l’âge est venu. Sans rien dire. » Et le spectacle est sa vie. Mais celui-ci se poursuit avec une seconde pièce, Enfin.
A Pôle Sud Strasbourg du 5 au 8 Février

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