lundi 2 février 2015

"Hallo" :Martin, y a le téléphon qui son !


Il apparaît, diablotin énigmatique, en collant noir, genouillères,t-shirt blanc troué, visage inquiet...
Martin Zimmermann en solo, c'est tout neuf et ça marche !
Une heure durant le voici, malin et mutin qui gravit des montagnes, un judicieux dispositif architectural qu'il rend archi tectonique !
Il se fond avec son décor dans sa gabardine d'imitation bois, mimétise avec toutes sortes de personnages sortis d'une boite magique !
Circassien, prestidigitateur aussi , de son corps il fait ce qu'il veut et ressemble étrangement à un Buster Keaton échappé de l'écran.¨Passe murailles, magicien, clown, le voilà qui se bat , ou s'amourache de sa structure diabolique qui se meut telle une machinerie, deux ex machina du plateau animé par des objets dont les âmes habitent la scène.
Ils sont nombreux, variés, drôles ou pitoyables tous ces personnages sortis de la boite de Pandore!
Avec grâce, vélocité, doigté et dextérité, notre homme aux multiples facettes nous enchante, fait rire et sourire le public conquis par ce nouveau Chapilin, aux grands yeux écarquillés, au faciès si étrange, longue mâchoire et œil mutin, cheveux noirs hirsutes.
Tandis qu'autour de lui le monde se transforme, qu'il dicte aussi ses déplacements à ce dispositif qui semble aussi lui obéir, l'absurde s'installe et tout surprend, légèrement, à l'aide de petites touches d'humour délicat!
C'est beau comme un film muet, où le piano accompagne à l'envi les tribulations et péripéties d'un petit homme fin et gracile qui se glisse dans le monde par toutes les failles et y réussit une performance d'acteur, clown et danseur de bon aloi !
"Hallo", on vous écoute, il y a bien un petit démiurge sur la plateau, en diable !


Nous les avions connus à deux (Gaff Aff, Öper Öpis, Hans was Heiri…) ; chacun a décidé, pour renouveler le genre et préciser leur association, d’en retourner à sa technique d’origine. Voici donc Martin Zimmermann, seul provisoirement. Artiste du mouvement, clown pince-sans-rire et bidouilleur de génie, il crée une première pièce solo dans laquelle il tente de dompter ses fascinations les plus tenaces.

Le décor rigide aux allures de vitrine de grand magasin s’avère plus animé qu’il n’
y paraît : les objets qui l’entourent viennent à sa rencontre, l’acteur doit alors jongler avec la gravité. Hallo nous dit Martin Zimmermann : Bonjour, vous m’entendez ? Un autre langage émerge de ce corps un peu usé par les années de scène, une autre urgence s’en dégage : l’artiste en proie à ses fascinations, déconcertant de justesse avec un humour fou.
Au Maillon Wacken du 3 au 5 Février 20H 30

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