lundi 18 juillet 2016

La danse au Théâtre Golovine dans le off Avignon: édifiant et varié!

Le théâtre Golivine resserre sa programmation vers plus de rigueur et de style avec félicité! Terpsichore s'en réjouit!

"Duo 1, Résonnance(s)": Emmanuel Grivet, inspiré.


Voici un duo, fort bien dansé, poétique, mélodique, signé d'Emmanuel Grivet: une griffe assurée, stylée, fluide et convaincante.Les deux interprètes, inspirés, habités par des sentiments à fleur de peau, semblent planer dans l'espace, partagé ou en rupture.Simple et comme les costumes, sobres, robe bleue flottante ou tenue sportive pour lui, la danse évolue, se cabre ou se dissout dans l'éther à foison. Le regard y prend plaisir, le temps s'y écoule serein. La grâce apparaît simplement dans son plus simple appareil: la beauté du geste. Le solo, "Résonnance(s)", dansé par le chorégraphe lui-même et taillé sur mesure, convoque un personnage touchant, mais moins convaincant dans l'illustration ou la narration du "simple".Du bel ouvrage venu de Tournefeuille, un toponyme singulier pour écrire la danse!

"Les silences obligés": haletant!


La danse hip-hop prend ses quartier mais ne fait pas de quartier à la banalité ni à l'écriture galvaudée d'un hip-hop conditionné. Nabil Hemaizia de la compagnie "2 3 Mouvements" et Da Storm y évoque l'exil, la contrainte d'une tragédie vécue à travers le prisme du corps et de ses émotions. Sensible, haletante, essoufflante, l'atmosphère tendue de la pièce transporte notre imaginaire sur des terres étrangères, musicales et chorégraphiées au bonheur du geste mesuré. Conte universel, sans besoin de traduction, mais doté d'une interprétation sobre et sincère.

"Double": quitte ou double?

La compagnie de Nono Battesti danse et chante le swing, le soul en live avec douceur et frénésie, bonheur, tendresse et cruauté. Dyna B y incarne voix et corps dansant, chant vibrant avec un charme fou: elle berce par sa présence le danseur et chorégraphe qui jubile, Nono Battesti et qui se joue des sentiments forts et prégnants de sa partenaire passionnée et dévorante, Juliette Colmant; sue scène, le guitariste et percussionniste Quentin Halloy ajoute à ce trio, un soupçon d'humour et d'exotisme, de complicité partagée. Ambiance garantie pour ce spectacle où la scénographie, comme une prison de bambous légers, résonne et libère les éclats de lumière et de corps dansants, galvanisés par le chant émouvant de Dyna B.

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