lundi 1 septembre 2025

"Rouge gazon": dérouler le gazon rouge du jubilé....Julien Lepreux aux consoles....

 


« J’entends par musique sacrée une musique qui s’adresse aux vivants et aux morts. Elle n’est ni triste, ni joyeuse, le plus souvent entre les deux, colorée comme le ciel de l’aube. »
Julien Lepreux

Le concert de cette fin de saison est l’occasion d’accueillir Julien Lepreux, compositeur (notamment de la musique du Conte d’hiver et du feuilleton Hériter des brumes) qui nous proposera un voyage sensible en plusieurs étapes comme pour mieux entrer dans la substance musicale. Musique sacrée, rêverie sonore électroacoustique inspirée par le lieu et puis concert accompagné par ses compagnons de route. La musique de cet événement exceptionnel et unique est inspirée et composée dans les lieux d’ici (Bussang, alentours, le Théâtre…) d’où le titre évocateur : Rouge Gazon.

« Les rivières, les lacs, les collines, la brume, et ce navire - vaisseau spatial qu’est le Théâtre du Peuple, les fantômes de l’amour et de la mort qui y errent nuit et jour et ces gens passionnés qui y travaillent m’ont inspiré une série de morceaux salvateurs que je présenterai en trois actes musicaux dont le premier aura lieu dans l’église de Bussang. Jérémie Marchal assurera les partitions d’orgue. En acte 2 nous aurons une rêverie sonore, où le public sera convié à s’envelopper dans une musique électronique ciselée pour le voyage immobile. Dans le troisième acte aux teintes à la lisière de la pop, nous jouerons à plein volume dans le théâtre. Pour cette occasion j’ai invité deux amis du collectif Micro Réalité. Je rêverais d’un quatrième acte où nous pourrions inviter le public à danser, mais l’imprévisible décidera pour nous. Merci à toutes les oreilles curieuses qui viendront ce jour-là ! »

Pour clore en beauté la saison "jubilons" des 130 ans du Théâtre du Peuple est rendu un hommage à la musique de notre temps, aux silences, à la déambulation de tout un petit peuple de fervents du théâtre local et international! La dimension humaine de l'expérience unique du Théâtre du Peuple" de Bussang vaut bien qu'on lui déroule le tapis rouge et c'est "rouge gazon" qui fera office de fête fédérative, d'hommage au lieu, à la Famille Pottecher et Hans, à l'arbre mythique, ce hêtre centenaire, arbre du milieu, de la sagrada familia vosgienne. 

C'est dans l'église de Bussang qu'a lieu le premier partage de cette folle journée: le lieu investi par le public fidèle résonne des notes de la partition originale de Julien Lepreux, interprète et auteur de cette ode au Théâtre,à l'endroit dédié à l'art dramatique amateur et professionnel depuis 130 ans: un jubilé jubilatoire qui rend heureux, plein de joie et de découvertes, d'échanges et de relations humaines. La musique est étrange, souffle des colonnes tuyaux de l'orgue comme une respiration lente ou enjouée de cet instrument à vent et percussions, roi des lieux sacrés, emblème de puissance divine autant que de méditation religieuse ou laïque... Le musicien compositeur y déploie son talent d'inventeur de sons, de vibrations, de syntaxe musicale vibrante. Emotion et sensations surgissent de l'écoute collective d'une oeuvre taillée sur mesure, à la démesure du projet fou et ambitieux du Théâtre du Peuple. Fédérer, surprendre, être audacieux autant que respectueux..Un beau cortège bien vivant grimpe un peu plus tard jusqu'au théâtre tout de bois: silence d'un petit défilé joyeux et recueilli, volage , bavard ou simplement heureux de vivre les derniers instants conviviaux du festival d'été. La musique encore au creux des oreilles, celle d'un compositeur compagnon de chorégraphes, Pierre Rigal et Emmanuel Eggermont entre autre. C'est dire si cela circule, si le son vibre et se répand encore, volubile, versatile, empreint de mystère autant que de verve finale explosive. Les poumons de l'orgue en résonance des pas des pélerins de cette cérémonie votive païenne. La déambulation, petite cérémonie collective pour lier et relier, "renouer" avec la tradition autant qu'avec le contemporain actuel.La manifestation comme une balade collective jusqu'au sommet!

Puis c'est le concert à l'intérieur du théâtre de bois le compositeur seul dans l'arène en compagnie au départ d'une bande son électronique pour incarner l'esprit du lieu et de ses petits lutins de l'air..En fond de scène, le paysage grand ouvert sur la colline qui déploie son envergure sacrée ou profane selon les optiques vécues. Au clavier il égrène sons, notes et bruissements fertiles, juxtapositions de tonalités versatiles qui brouille les pistes d'une écoute traditionnelle. Indisciplinaire à souhait comme dans la seconde partie après le partage du gâteau d'anniversaire où le groupe de cinq musiciens s"adonnent  au jeu de la composition éclectique raisonnée, jeu auréolé de chant, voix profonde et de danse reptilienne au loin dans la jungle du paysage sylvestre. C'est beau et touchant, vibrant de bonnes ondes propagées par le public fidèle et nombreux, venu célébrer ce jubilé inédit...Bénévoles en tête de gondole, anciens et vieux combattants du théâtre, aficionados multiples et bienveillants. Le gâteau en partage comme une communion, un rituel partageux de rigueur et de mise sous un soleil rayonnant !!! Un final qui augure d'une suite de cette série passionnante: hériter des brumes c'est pas du gâteau, mais que c'est bon !

A Bussang le dimanche 31 Aout 

"Heriter des brumes":la saga Pottecher fait sa série :la sagrada familia explose!

 


« Allez donc ! Vivez, entreprenez, affirmez ! Trompez-vous quelquefois, soyez hardis, présomptueux, injustes même pour vos devanciers. L’essentiel n’est-il pas de croire qu’on peut bien faire quand on veut faire bien ? »
Maurice Pottecher, Paroles d'un père

Hériter des brumes, c’est l’histoire d’une troupe de théâtre, composée d’acteurices et d’auteurices d’aujourd’hui, qui tentent de reconstituer l’aventure du Théâtre du Peuple, cent trente ans après sa création. C’est un feuilleton théâtral, en six épisodes. C’est une quête pour essayer de comprendre ce qu’est une utopie et ce que peut l’utopie, pour nous, aujourd’hui. Il y a dedans beaucoup d’amitiés et de passions, des fantômes, deux guerres mondiales, le village de Bussang, des histoires d’amour, des histoires de famille, d’innombrables crises, d’innombrables réconciliations, des arbres, des paysages... et des spectacles, beaucoup de spectacles.

Le texte, né de la commande de Julie Delille, sera joué par huit acteurices, dans une distribution mêlant professionnel·les et amateurices. Comme un point de rencontre, de réunion, entre l’héritage et le présent. Il s’agira d’une expérience que nous espérons aussi singulière que ce lieu qui nous accueille : un théâtre qui ne cherche pas à mettre son paysage au-dehors, à en faire un décor mais qui se mêle à lui, qui retrouve sa place : un élément du grand tout. Pour que des frissons anciens se mêlent aux énergies nouvelles, il ne nous reste qu’à jubiler ensemble !

Comment conter l'épopée du théâtre du peuple sans lasser,sans omettre tous les tenants et aboutissants d 'une aventure théâtrale unique et resplendissante? En six épisodes rocambolesques et tonitruants signés des deux artistes associés à la nouvelle équipe fédérée autour de Julie Delille,Alix Fournier-Pittaluga et Paul Francesconi.Pari audacieux et tenu pour un voyage dans le temps et les multiples aspects d'un esprit,d'une direction artistique entre tradition et modernité, répertoire et créations.Un travail titanesque et gigantesque servi par une mise en espace des plus sobre et dépouillée signée Julie,la maîtresse des lieux de cette renouée bucolique.Ancestrale et contemporaine à souhait. Héritage, passation raisonnée de toute la vie d'un peuple campagnard et ouvrier dédiée à l'art du théâtre vivant amateur.Les deux derniers épisodes de cette série à rebondissements évoquent des chapitres délicats :ceux de la mue ou mutation du projet du couple fondateur et légendaire des Pottecher et de la suite débridée des multiples directions artistiques de ce lieu mythique..Servie par huit comédiens hors pair dont Axel Godard qui excelle dans les modulations de rôle surtout celui de Pierre Richard Willm .Une audace corporelle incroyable teintée de délicatesse et de nostalgie surprenante.Son évanouissement spectral par dessus la forêt est un morceau de bravoure sans égal.Disparition d 'un personnage phare qui savoure son impact..Un acteur est né, plein de charme, de conviction, incarnant un tout vieil homme déçu, désemparé, autant qu'un fringuant metteur en scène ambitieux et volage...Le visage éclairé par une mèche de cheveux en boucle, le corps empreint de sensations et d'une sensibilité dansante médusante.

Sans parler de ses compères, professionnels ou pas, la différence est invisible, tous investis par ce projet fou et passionnant. Antoine Sastre en passeur révolté, magnifique personnage que ce Tibor désenchanté!On songe à revoir l'intégrale de ce "hériter de la brume" en compagnie de ces "héritiers" bien vivants d'un théâtre populaire, reliant les uns aux autres sur un territoire loin d'être vierge d'expériences de cette communauté singulière de la scène.Toujours auréolés de l'ambiance sonre signée Julien Lepreux

 A Bussang jusqu'au 30 Aout

 

« Regarde, Pierre. Le fond de vallée se couvre. Le soleil paresseux change de couleur sur le toit des maisons. Les Vosgiens se couchent tôt. Nous, nous marchons encore. Les arbres nous bouchaient la vue jusqu’à maintenant et à chaque fois qu’on s’enfonçait dans la forêt, j’avais peur de me perdre, mais j’étais heureux que tu marches avec moi, Pierre, enfin tranquilles, là, et les arbres qui eux savent murmurer pour nous donner la paix. Il y a tellement de monde qui passe tous les jours au théâtre en été. Le monde des hommes est bruyant. Le fond de vallée n’est pas habitué. Le fond de vallée ne demande qu’une chose, j’ai l’impression. Qu’on l’aime en silence, mais qu’on l’aime tout de même. Je t’aime, fond de vallée, que la brume console ! » 
Alix Fournier-Pittaluga et Paul Francesconi, Hériter des brumes, 
épisode 2 "Grandir"

 

Générique

texte Alix Fournier-Pittaluga et Paul Francesconi
mise en scène Julie Delille
dramaturgie Alix Fournier-Pittaluga
scénographie et costumes Clémence Delille
création musicale Julien Lepreux
création lumière Elsa Revol
assistanat mise en scène Sandrine Pirès
assistanat scénographie et costumes Élise Villatte
régie générale Fernando Rodrigues-Millos

avec Raphaëlle de La Bouillerie, Axel Godard, Antoine Sastre, et 6 comédien·nes amateurices : Monique Cordella, Inaya Didierjean, Quentin Dupetit, Charlotte Gérard, Jennifer Halter, Benjamin Pourchet

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dimanche 31 août 2025

"Le roi nu" et tout cru..Bussang fait sa comédie politique

 

« Je n’écris pas un conte pour dissimuler une signification, mais pour dévoiler, pour dire à pleine voix, de toutes mes forces, ce que je pense. » Evgueni Schwartz

Henri, modeste gardien de cochons, et Henriette, une belle princesse au caractère bien trempé, tombent fous amoureux. Mais le père d’Henriette lui a choisi pour mari le Roi le plus terrible, un tyran sans limite qui fait régner la terreur. Henri, pourtant banni, ne se décourage pas et, accompagné de son ami Christian, va déployer intelligence et audace. À l’issue d’un stratagème aussi drôle que cruel, le rusé Henri retrouvera son Henriette. Surtout il mettra littéralement à nu le tyran, le rendant ridicule aux yeux de celles et ceux qu’il avait asservis : humilié et dépité, le dictateur s’enfuira laissant enfin le peuple recouvrer ses droits.

Evgueni Schwartz écrit Le Roi nu en 1934 en Union soviétique. Rusé, comme son personnage principal, il tresse trois contes d’Andersen -- La Princesse et le Porcher, La Princesse au Petit Pois, Les Habits neufs de l’Empereur -- et invente une nouvelle fable que les spectatrices et spectateurs n’ont aucun mal à décoder : le Roi nu c’est aussi bien Staline qu’Hitler. La pièce, jamais jouée du vivant de l’auteur, a depuis connu un triomphe mondial. Et ironiquement, elle n’en est que plus actuelle, tant tel ou tel dirigeant a aujourd’hui la tentation de jouer les apprentis-sorciers, notamment de l’autre côté de l’Atlantique. 

Inviter Sylvain Maurice pour la première fois à Bussang est une évidence. "Artiste de maison", sa sensibilité et son sens du collectif vont trouver à Bussang matière à s’exprimer. Il poursuit avec Le Roi nu son travail autour du théâtre et de la musique, avec deux musiciens "en live" et, en associant comme le veut la tradition comédien·nes professionnel·les et amateurices, pour nous faire découvrir une fable magnifique, aussi drôle qu’inquiétante.

 


« Le tyran est un bouffon : il fait le show, danse sur Village People, sature les écrans et pour humilier constamment, la vulgarité en bandoulière. Mais prisonnier de son reflet, il finit dans le plus simple appareil, nu comme un ver. C’est ainsi qu’en s’inspirant de trois contes d’Andersen (et principalement Les habits neufs de l’Empereur), Schwartz déshabille littéralement la tyrannie avec autant de poésie que de férocité. Il est notre contemporain.

J’ai alors imaginé à Bussang, au cœur de la forêt, une fédération d’ami·e·s - spectateurices et artistes réuni·es - communier dans un rire authentique, à l’opposé de l’ironie obscène des sunlights. Avec l’espoir que, grâce au théâtre, nous pourrions montrer l’imbécilité et l’arrogance des puissants. »
Sylvain Maurice, metteur en scène

Un cabaret,un vaudeville ou une comédie musicale au Théâtre du peuple pourquoi pas.. Ou plus exactement un pamphlet sur le pouvoir,ses fantasmes,ses abus,sa tyrannie et son ridicule proche des comédies de Moliere ou du "Ubu Roi" de Jarry.C' est dire si cette farce démarre sur les chapeaux de roue à la Cour d'un roitelet qui songe au mariage avec une princesse éprise d'un éleveur de porcelets...Drame épique en diable qui s'annonce à coup de felonie, de danse enjouée en costumes  chatoyants à l'envi.Le texte d'Evgueni Schwartz fait jubiler les acteurs ,petits cochonnets ou caricatures de serviteurs de cette cour dés miracles. Tambour battant la mise en scène de Sylvain Maurice bat son plein et tout avance en intrigues rebondissantes.Manuel Le Lièvre faisant office  de pantin jubilatoire,chef de tribu déjanté et drolatique personnage imbu de pouvoir.La seconde partie beaucoup plus convaincante est profondément politique et révèle les travers et dysfonctionnements du pouvoir absolu.C'est autour du costume de mariage du roitelet que tout rebondit.Mensonges,supercherie,leurres et autres facéties pour décrire l'hypocrite condition du politique : un régal de paysage frauduleux,burlesque et comique sur fond de réalité électorale en diable. Diatribe fantasque et récit déchirant de vérité et d'actualité. La trahison et l'abus de confiance en filigrane..Des entremets musicaux égayent le tout signés Laurent Grais et Dayan Korolic.Le tout fait un spectacle plein de verve,divertissement de haute volée pour public averti et friand de gaieté constructive.Sylvain Maurice metteur en scène habile et amuseur drolatique de cet opus plein de vérités désopilantes.

La belle équipe  des membres de la troupe des comédiens amateurs du Théâtre du Peuple y remplit son rôle de mise à disposition généreuse et bénévole de l'art populaire théâtral de proximité. Chapeau les artistes et longue vie à leur enthousiasme pqrtageux et partagé par un public à l'écoute du monde.

A Bussang jusqu'au 30 août 

geux..bisous 

La belle ou la bête :Julie Delille aux abois...

 


« Nous c’est le silence qui raconte. Les hommes il leur faut une voix. »
Anne Sibran, Je suis la bête

Je suis la bête c’est l’histoire d’une enfant abandonnée et élevée par un animal qui va lui apprendre la vie de la forêt, la langue des bêtes et la vie sauvage. 

Dans ce texte d’une grande intensité d’Anne Sibran, les mots de Méline sont instinctifs, nourris par les chants de la sylve. Ils sculptent l’obscurité et le silence, inculquent un autre savoir, une science de l’écoute. À la frontière entre le monde des bêtes et celui des hommes, la fillette est montrée, exposée sur la scène du théâtre.
Mais en retour elle nous montre ce que nous refusons peut-être de voir : l’abîme que nous -- humains -- avons créé avec les mondes du vivant.

Assister à Je suis la bête c’est vivre une expérience unique au sein du Théâtre du Peuple. Dans cette version sur mesure, repensée pour être jouée avec le lieu, nous vous proposons à la nuit tombée, une immersion totale avec comme seuls guides nos sens et notre instinct.
Il s’agira, ensemble, de passer la lisière...

Ce n' est pas "l' enfant sauvage" de Fernand Deligny ni "Vol au dessus d un nid de coucou" ni le "bon sauvage" de jj Rousseau...Alors c' est quoi cette ode au sauvage, ce "je suis la bête" sans être la Belle qu' incarne prodigieusement la comédienne Julie Delille au creux de la salle de spectacle tout de bois du théâtre du peuple de Bussang ? Un bijou dans un écrin d' obscurité dans le fond d' un placard où un enfant est enfermé abandonné puis oublié par ses géniteurs.. Un texte de Anne Sibran à découvrir intégré dans le corps de l' artiste qu' elle dévoile rageusement ou sobrement avec une foi et une verve inédite. C'est dans le noir absolu que démarre cette intrigue obscure : une voix lointaine conte un récit déchirant de cruauté humaine, de bestialité volontaire à l' encontre d' un enfant, tout petit,jeté,relégué dans un placard en compagnie d' une chatte et de ses petits venus y nicher et grandir.. Le parallèle se fait rapidement : qui va survivre, se hausser,respirer sans y mourir...Survie,combat pour la vie, qui l' emportera de ses deux humanités:l'animal ou l'humain? Téter cette chatte, dévorer une  truite encore gorgée de fragrances d'abeilles gobées, survivre à tout prix....Julie fait la  bête avec grâce, délectation,humanité, le corps impliqué comme pétri d' une mobilité animale naturelle :reptation,mouvements graciles de chat,félins pour l'autre.Sous la terre battue, dans la foret voisineUn délire visuel dans la pénombre qui délivre peu à peu les formes de son visage,de son corps exposé sur la  scène.Une agilité remarquable s' empare d'elle la rendant animale,avide de déplacement et de chair à dévorer.La recherche de la nourriture est fondamentale:des cadavres des  chatons affamés aux bestioles abondantes sur son territoire:  car le placard s'est entr'ouvert,laissant libre court à sa soif,à sa faim de survivre..Dans une atmosphère sonore étrange bordée de tonnerre, de bruits d'essaims d'abeille: de vie et de tumultes naturels signés Julien Lepreux.La mise en espace de cet espèce de drame humain est sobre,le corps de l' interprète surgissant de l'ombre auréolée de lumière discrète.Julie danseuse de toute sa peau exulte le texte,lui fait prendre chair et sang de toute crudité et l'atmosphère singulière qui en ressort sème le trouble et la singularité. Sa chevelure de madone épousant le tout d une auréole de ses longs cheveux épars.La forêt est proche et c' est de façon émouvante et évidente qu' apparaît l'arbre mythique du théâtre, ce géant bienfaiteur qui berce le lieu de ses racines,de son histoire,de sa présence.Un véritable tableau flamand dans le clair-obscur.A noter la performance de l 'éclairagiste Elsa Revol et de la scénographe Chantal de la Coste.Une ambiance hors norme pour un sujet lui aussi hors des sentiers battus sur la barbarie et la sauvagerie du monde.


A Bussang jusqu'au 30 août 

Après un voyage de sept ans qui a pris ses racines dans le Berry, le spectacle vivant Je suis la bête rencontre enfin le Théâtre du Peuple pour vivre sa prochaine mue. Le roman a d’abord été adapté dans la Vallée Noire (Maison de George Sand), puis le spectacle est né dans la petite ville de Châteauroux. Il a ensuite voyagé dans sa Région Centre-Val de Loire (CDN de Tours, d’Orléans, SN de Bourges et de Blois), puis a fait plusieurs escales : Festival Impatience 2018, Montpellier (Printemps des Comédiens 2019), les montagnes des Alpes du Sud (Théâtre La Passerelle, Scène Nationale Gap), la Sainte Victoire (Bois de l’Aune - Aix en Provence), les vallons du Limousin (Théâtre de l’Union, CDN de Limoges), la Charente-Maritime (Gallia Théâtre Saintes), les bords du lac Léman de Lausanne (La Grange) et Neuchâtel (Théâtre du Passage), puis près des Pyrénées à Marciac (L’Astrada), et jusqu'au creux des tours de Bobigny (MC93) et de Nanterre (Théâtre des Amandiers), pour finalement se nicher dans les montagnes vosgiennes, avant de repartir dans la région Grand Est (CDN de Nancy en 2026)…  












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dimanche 17 août 2025

Chamalieres fait la roue


Qu oif hair entre la grande boucle et sous les paves la plage ?
La ronde des pains 
La roue de la fortune au loto
Rouler des pelles
Roulez jeunesse
Faire la roue de la fortune qui roule comme les Rolling Stones en roller
En roue libre en danseuse
Rouleau à pâtisserie 
Arrête ta roue de char
A bicyclette ou tricycle
Rouler une clopinette
Se faire Rouler
La roulade de bœuf ou la combicine de gym
Rouler des mécaniques
Paris Brest à vélo
Une bécane un biclou
Velib velop
Parc à vélo

Velodrame dans un melodrome
Dans le guidon
Vitesse cadre dérailleur frein dans les virages à frênes en prison à frênes en taule ondulée 
Supporters du tour de France
Le rondo la routine l arronde arrondie
le cercle des poètes disparus et de qualité 
Arrondir les angles
Tour du monde de piste de con carrefour
La grande roue de secours
Grimper peloton échappée belle
Tous au régime sans selle que j aime
A pédales douces..avec des cales et des câbles dossard 
La roue du moulin à vent et à eau
La caravane publicitaire
Ligne d arrivée Ligne de départ
Se dégourdir les jambes les mollets n œufs
On fait ce qu on pneu Michelin
On passe les vitesses et panpan sur le tutu de danseuse...les nids de poule dans la marais chaussée dans l enfer des paves du Paris roue bais..
 

La roue du sacrifice qui ecarquille les cyclistes supplice 
Le rouet la quille de la belle au bois dormant
Tous aux cyclades en graisse
Sur la piste cyclable les détectives enquêtent
Le Milan sans remo comme course contre la montre
Braquer un cycliste pour lui voler son grand braquet
Poulidor poulie d or
Simson et l ascension du mont ventoux
On se dope à cham pour gagner aux enfe étamines bio et on se passe la pommade du baume saint Bernard Saint Gilles crever à cause du clou
On se fait aspirer par les camions et le cambouis transpire
On est au taquet bret zel..plein de zèle 
Vélo électrique coup de tricherie
On dévore les kilos mètres et puis c est la pause le jour de repos
Plus de col ni de grimpette de lacets ni d épingles à cheveux sur l asphalte
montes la en danseuse de San antonio
 

Anquetil merx 
Chaîne de vélo pompe chambre à air conditionné 
Brassard Marie crampons crampes
Postiers alouettes en tournée 
Jacques tati postier facteur cheval à l étrier bien arnache dossard numéroté gant cuissardes
A vélo jo dassin 
A bicyclette 
Le paon ravel
Tourne charras
Mon manège piaf
Le manège enchanté 
Un contre la montre ronde
Faire la ronde d enfants rustine et burette
Prendre plat crever 
Sacoches et trousse à outils
Clefs à mollet
Lot taré col
Tutu en roue de vélo 
Tandem et grandes marques mercier...la manufacture
Étapes monocycle dresienne le cycle amen
Cyclope cyclique cyclotimique
Enfourcher sa bécane son deux roues
Cyclotourisme cyclo tronc cyclone
Le cycle des saisons velocipede vélocité musique de chambre à air 
ecluser sa gourde avoir une sacrée descente à ne pas remonter...avoir un coup de pompe 
 Se dégonfler.. sonnette bidon avoir un petit vélo dans la tête 
Pédaler dans la choucroute dans le vide
Porte bagages se déchaîner 
Garde boue garde à vous gare à vous sur les chapeaux de roue ronger son frein sans se délasser dans les lacets ni se prelasser
gagner une coupe à 10 balles
Se faire Rouler
Kine matographe locomotion muybridge 
Le voleur de bicyclette victorio de sica
Spectacle déjanté...springt garanti
Recycler tord boyaux Tandem rétro pedalage dans le rétroviseur 
Vélocité véloce...

mardi 5 août 2025

Lola Maria Muller reprend la route: "Fahren Fahren Fahren"...

 


A nouveau exposée dans la salle de la Chapelle du Verbe Incarné ( la dernière monstration date de l' été 2022) l' œuvre photographique de cette plasticienne atypique évolue de façon émouvante. Émouvante au sens de e-motion, l'émotion- mouvement à l 'état pur du bougé de l' image qu'elle propose dans deux différents formats.Plus intimes quant à certaines visions au delà des paysages désormais familiers qu'elle délivre toujours dans un lyrisme fascinant.Des personnages désormais font irruption dans les espaces choisis par le hasard construit de prises de vue toujours en partance: dans le mouvement continu d'un périple a bord d'un véhicule roulant,une voiture lâchée sur l' autoroute au rythme d'un conducteur complice.Etrange binôme synchrone pour saisir au vol des images floutées,fondues dans des espaces mouvants vertigineux. Le duo hasardeux imprévisible et improbable saisit par l'inventivité des clichés enclenchés au cours de la navigation sidérante. Quel enchantement que la découverte qui se révèle de bâtiments fantomatiques, d'usines ponctuant cette visite inopinée de nos autoroutes de transit ou de vacances.Voyage au long court qui n'en finit pas de surprendre, de saisir l'instant unique et furtif d'une future éternité.Futile et prolixe vision d'un monde qui s'égare au fur et à mesure de la contemplation,le temps du parcours de l'exposition. Aux cimaises,voisinent vision d'un cheval figé sur une affiche ou un poteau au fil du périple.Ou bien vision d'une carcasse de voiture juchée sur un podium d'enseigne d'un garage: en couleurs chaudes,moirées de jaune,en suspension dans les airs comme un champignon atomique...Tout est ici mobilité, lenteur ou vitesse et précipitation,vigueur ou lancinantes visions oniriques d'un monde qui bouge comme un corps qui se déplace et saisit à bras le corps les instants palpables de sensibilité précoce. Sensibilité qui se propage dans le regard du spectateur-acteur qui navigue dans les flots de ces rémanences fugitives qui fixent les instants de grâce de paysages-passages de toute beauté. Beauté de l'industrie du voyage,des architectures banalisées de batiments-fantomes extraordinaires.Un motard perdu dans la brume vient perturber la désincarnation des images,devenues icônes votives d'un missel païen,d'un recueil de photographies interdites au regard de visions classiques du monde. De l'inédit dans la lecture et la composition du cosmos vibrant.Lola Maria comme matrice  perturbante de créations étranges et d'images subliminale incongrues et fautives d'onirisme jamais vus.

A la Chapelle du Verbe Incarné en  Avignon les Papes dansent quand le chat n'est pas à la confesse...jusqu'au 31 juillet 2025

pare brise, par vent et par brise, pare-bises ! du vent des globes, je ventile à tord !Du vent !!!! Brise_bise !



 

sylvia vigano dabbah


Le vent tourne et se lève, le temps d'un récital, d'un souffle de folie ou de douceur, d'une brise ou d'une tempête...



plastiques Mou-Vent "l'emballée" de dominique haettel 


par brise-bise !


Serge Gainsbourg
DES VENTS DES PETS DES POUMS

Paroles et musique: Serge Gainsbourg


Déjà deux heures que je fais le pet devant sa porte comme un groom
Elle manque pas d'air celle-là!
Je devais l'emmener souper dans un grill-room
En l'attendant je fais des vents des pets des poums

Non mais pour qui elle se prend celle-là pour la Bégum
Après on devait aller danser au Voom-Voom
En l'attendant je fais des vents des pets des poums

Saint-Tropez c'est râpé pour toi pauvre clown
Elle t'a pété dans la main cette fille-là, badaboum
En l'attendant je fais des vents des pets des poums

Tiens, celui-là était pas mal du tout il a fait boum
Et celui-ci il est parti comme une balle doom-doom
En l'attendant tu fais des vents des pets des poums

Et celui-là dis donc phschtt, un vrai simoun
Celui-ci pardon, il a fait aussi chaud qu'au Cameroun
En l'attendant tu fais des vents des pets des poums.

En l'attendant tu fais des vents des pets des poums.

Tiens celui-ci était bien envoyé, il a fait voom
Et celui-là vlan, il a fait vroom
En l'attendant je fais des vents des pets des poums