« Em-ballez-vous, en bal et vous ? », entrez
« libres »,Circulez !
Pierre Boileau : la curée du paon d’or ,le paon
thé on….
« Body » is perfect!!!
Il orchestre le BAL de MUSICA CABARET CONTEMPORAIN
Au Palais Universitaire ce mardi 25 Septembre 20H
Ce serait Quasimodo où l’art de démasquer les corps pensants
en corps dansant. Pointer, désigner là où ça fait….du bien ! Montrer sans
démontrer. Monstres, je vous aime !
Pierre Boileau, danseur, performeur, chorégraphe de
l’impossible, du politiquement incorrect, anime les ateliers « open
public » intitulés « body installation performance » à Pôle Sud
à Strasbourg depuis leur création : un lieu de partage de l’espace,
inventé pour d’autres danses, d’autres corps, des pensées multiples et fertiles
Trois fois par an, à l’issu de périodes de travail intense, les lundis soir aux
studio, une bande d’amateurs éclairés s’affairent à traiter et maltraiter l’art de se montrer,
l’art des sensations : la danse revisitée comme une nouvelle école de
savoir-être. Cette saison, il orchestre un laboratoire sur le hors champ, le
jeu sur le corps, la présence du corps comme un surgissement de la pensée comme
résistance active !
Formé à l’école des Beaux Arts de Mulhouse et rapidement
fondateur du groupe légendaire « Adèle Rriton Production », Pierre fréquente
la compagnie de Dominique Boivin, échafaude moult projets avec LASdada,
l’équipe d’artistes autour du travail de Christine R.Graz ,rencontre le
parcours de la compagnie « toujours après minuit » et voyage avec
leur comédie musicale, cabaret disjoncté….Et le voilà cheminant, aventurier,
chargé de cours à la faculté de Strasbourg, en arts du spectacle vivant. Le
corps, bien charnel et vivant justement, ce corps longiligne et gracieux,
cheveux longs déployés, brun, yeux immenses et rêveurs, notre homme est
indéfinissable ; Incontournable aussi dans le monde de la performance où
il invente de nouveaux territoires d’investigation. Son dada : le tissu,
la matière, les plis, les strass, les perruques, tout ce qui voile et dévoile les
attraits du corps. Salomé de la scène, le fondateur de la formation à géométrie
variable,« l’un des paons danse » vient d’intervenir récemment dans
un colloque sur la Monstruosité…. à sa façon :Un maitre de cérémonie,
cabaretiste du corps troublant, androgyne, comme un hybride, un tissu de
vérités : le corps ne ment pas, même perruqué en diable : vêtements
et corps sont la peau du monde et l’enveloppe de ses désirs les plus fous
auxquels il donne forme et fantaisie, gaité et tragédie.
Dissimulé en tout cas par une accumulation de vêtements
cachés sous des apparences de sobriété vestimentaire. Où est le monstre ?
Dedans, dehors ou dans l’effeuillement, le déshabillé, le dévêtu ? Une
dé-monstration d’un savoir faire de la scène, du paraitre où excelle Pierre
Bouleau, performeur hoirs pair…Il ne renierait ni Leigh Bowery, ni David Bowie comme
source d’inspiration et cependant c’est à la pureté de Simone Forti, chantre de
la performance américaine si « naturelle » qu’il relie sa danse, son
bougé…Allez, on ira plutôt du coté de chez Anna Halprin, si vous voulez
bien !
Et pourtant la singularité de son écriture chorégraphique,
de ses costumes en font un être à part. Un créateur, un couturier, artisan
d’une danse étoffée, sur mesure. Un costumier du corps, dans les plis de la nuit. Dépliée,
déployée. Tissus de grâce et de sensualité, récupération de pièces détachées
pour patchwork corporel incarné. Brodé de dentelles, de sous-vêtements
accumulés qui se dévoilent, se déconstruisent dans des strip tease simultanés. Lui,
androgyne en diable, quasi égyptien, doré, masqué par un savant maquillage
allumé de couleurs et de paillettes, de strass et de faux cils rutilants…Transversales
travesties ou travestis transversaux…
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