Sur
les plages de la mer Noire. Quatre héros ou quatre "losers" vivent
chacun un drame profond et personnel. Une jeune fille blonde aux yeux
bleus, un geek, un sourd et muet, un chanteur… des personnages tout
droit sortis des films de Kusturica, ou encore de Fellini. Un des héros devient
fou d'amour , un autre souffre de l'incompréhension de ses amis, un
autre veut conquérir l'estime de son père, et enfin le dernier peine à
organiser la coopération avec ses compagnons. Un film qui est une ode
aux "magnifiques losers" comme l’indique le réalisateur Sergey Loban. Et ça danse énormément
Le langage des sourds-muets pour une des quatre partie est un régal de traitement à la légère!
Tout est drôle, surprenant, chatoyant!
Un drôle de truc. Excentrique. Long.
Piégeux. Et faussement désordonné : tout au long des quatre histoires,
apparemment indépendantes, les mêmes personnages se croisent en Crimée,
dans des paysages sauvages ou sur une plage surpeuplée près de laquelle
trône une sorte de cirque, le « Shapito Show »... Sergueï Loban a du
talent, mais il croit, hélas, en avoir plus qu'il n'en a, ce qui le
pousse par moments, entre Fellini et Jodorowsky, à quelques excès
baroques qu'il maîtrise mal... Il filme avec fièvre, en revanche, et
sensibilité, des esseulés tragi-comiques : un cybergeek falot en quête
de l'âme soeur, rencontrée sur Internet, un chanteur sourd (et
boulanger...), peu doué pour une fraternité qu'il recherche
désespérément. Sans oublier — le plus réussi — un acteur célèbre,
devenu cynique à force d'avoir malmené son âme (c'est très slave, ça !)
et qui, sans pouvoir s'en empêcher, vampirise son fils, apprenti
cinéaste... Emerge de cette fresque intimiste une Russie déboussolée,
extravagante, à la douleur presque gaie, plus proche du Gogol des Ames mortes que de Tchekhov ou de Dostoïevski
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