mardi 11 novembre 2014

"Le bal des vampires": mordant! Mort dans... Mors-dent!

Une adaptation fort réussie du film de Polanski: du mors aux dents!
Sang pour sang comédie musicale, chorégraphiée pour les ensembles de main de maitre!
Par Denis Callahan, William Duley pour les costumes et Tim Steinman pour la musique!
Dans un petit village, dont les habitants sont terrifiés par une étrange présence, Sarah,
la fille de l’aubergiste, est soudainement enlevée. Alfred, transi d’amour pour elle,
et le professeur Abronsius partent à sa recherche. Elle est retenue au château du terrifiant Comte Von Krolock dont les deux voyageurs parviennent à retrouver la trace.
Mais ils découvrent vite que le château abrite des buveurs de sang.
Les vampires sortent de leurs tombes, le bal peut commencer...

Acclamé par plus de 7 millions de spectateurs dans 12 pays, le musical Le Bal des Vampires triomphe dans le monde depuis 17 ans. A l’origine de ce succès,
Roman Polanski, réalise en 1967 une parodie de film de vampires, co-écrite avec Gérard Brach et qui en très peu de temps devient un véritable classique. Entouré de l’auteur à succès Michael Kunze pour le livret et du géant du Rock Jim Steinman pour la musique, Roman Polanski signe un musical exubérant et décalé où humour et horreur se conjuguent pour l’éternité !

Ballades rock, humour renversant, chorégraphies interprétées chaque soir par 36 artistes, dans 230 costumes avec 150 perruques au milieu de décors époustouflants et au son d’un orchestre live, traduisent sur scène l’atmosphère si particulière et le caractère unique du film.



 Le cinéaste Roman Polanski transpose son propre film au Théâtre Mogador, mais en oublie l'esprit parodique.
  Gageons qu'il ne fera pas l'unanimité. Créé à Vienne, en Autriche en 1997, la comédie musicale, tirée du film de Roman Polanski Le Bal des vampires (1967), arrive à Paris. Le réalisateur, qui signe la mise en scène, a conservé la trame de son long-métrage fantastique et parodique, mais, peut-être pour se mettre au goût du jour français, il en a trop occulté le mordant et l'ironie. Le professeur Abronsius (David Alexis vieilli à souhait) part en Transylvanie avec Alfred, son fidèle et pleutre assistant, à la recherche des vampires (Daniele Carta Mantiglia succède à Roman Polanski). Cet excentrique qui ne jure que par la logique et la science tient à prouver l'existence des suceurs de sang. Alfred s'éprend de Sarah, la fille de l'aubergiste qui les accueille. Elle-même est sur le point de céder aux avances du terrible comte Von Krolock.
Produit par le géant européen de la comédie musicale, le groupe néerlandais Stage Entertainment (La Belle et la Bête, Le Roi Lion ,…), ce spectacle bénéficie de costumes chatoyants. Mais ce sont surtout ses décors spectaculaires qui marquent. La chaumière tourne sur elle-même, le cimetière avec ses nombreux cercueils se renverse: ces décors changent en quelques secondes sous nos yeux. Le château où se donne le fameux bal des vampires est reconstitué en 3D. L'auberge au toit de chaume, la crypte et les forêts de sapins courbés sous la tempête restituent avec magie l'atmosphère des Carpates. On s'y croit d'emblée. Les ados retrouveront avec plaisir les effets féeriques des Harry Potteret du Monde de Narnia. La chorégraphie de Dennis Callahan est enlevée et pleine d'énergie. Les artistes, entre 30 et 40, réalisent des prouesses vocales et scéniques. Dans une mise en scène resserrée, ils habitent parfaitement le plateau. Roman Polanski s'amuse et, parfois, amuse. Le fils du comte Von Krolock traîne, il a du «temps à tuer». L'aubergiste qui se transforme en vampire juif promet de devenir végétarien. Même pas peur!

Crocs mièvres

Le comte Von Krolock prend ici un coup de jeune. Sous les traits de Stéphane Métro, élancé, longs et raides cheveux grisonnants, façon Francis Lalanne, il a perdu son aspect terrifiant. Vêtu de noir sous une cape doublée en violet, il a une allure gothique et, qui plus est, sexy!
Deux pointures dans le monde du musical, Michael Kunze, auteur du livret, et Jim Steinman, de la bande sonore, promettaient des sommets. Pourtant, est-ce la traduction où l'idée d'un certain sens de l'humour français auquel les auteurs se sont efforcés de s'adapter, les dialogues sont souvent sous la ceinture et tombent dans la mièvrerie. «On dit qu'il y a un bal des vampires dans le coin», demande Alfred au fils du comte. Homosexuel assumé, ce dernier lui répond: «Tu as un joli popotin.»
Les mélodies de chansons connues ne contribuent pas à les améliorer, au contraire: «Tu me laisses à genoux quand tu fais s'éclipser mon cœur», chante Sarah au son de Total Eclipse of the Heart, de Bonnie Tyler. Cette mélodie revient trop souvent et sans que cela soit forcément justifié. Cela finit par déranger. Enfin, on ne saisit pas toujours les paroles écrasées par la musique. Évidemment, il n'est pas aisé de chanter avec des crocs.

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