dimanche 25 janvier 2015

"Mes mains sont plus âgées que moi": Danya Hammoud humaniste.


Comédienne et danseuse Danya Hammoud travaille tant au Liban, son pays natal qu’en Europe où elle a poursuivi sa formation. A la suite d’un premier solo sur l’identité, elle chorégraphie « Mes mains sont  plus âgées que moi », un trio qui interroge la violence et la mémoire des corps.


Déjà dans un premier solo, « Mahalli » – qui en arabe, signifie à la fois « local », et « ma place » – Danya Hammoud, creusait loin l’image de la femme, corps fragmenté, proche du cubisme sous les découpes de lumières, avec ses luttes, ses résistances, son animalité et sa puissance.
Dans « Mes mains sont plus âgées que moi », l’artiste libanaise se penche sur l’histoire collective, sa violence. Non seulement celle du Liban, mais plus généralement. La question qui occupe sa recherche porte sur le geste criminel : quand et comment peut-on devenir un meurtrier ? Comment cet acte irréversible qui consiste à faire disparaître l’autre habite-t-il les corps ? Concrets ou métaphoriques, l’action, le geste, sont ici conduits vers leurs seuils, leurs limites. Vers un vocabulaire du mouvement qui préside à l’acte, à son passage, son présent. C’est ainsi que pense la chorégraphe partie de ce constat : « Revisiter notre histoire ne permet pas de faire la différence entre nos bourreaux et nos victimes.»
A Pôle Sud Strasbourg le 27 Janvier 20H 30

1 commentaires:

Louisette a dit…

Beau post, superbes photos, bonsoir belge

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