Un dispositif scénique fait de quatre cercles concentriques, enfermant quatre voilures transparentes, de tulle léger, dissimule les corps des danseurs qui s'y glissent, silhouettes fantomatiques, mystérieuses. C'est dire si le motif de la pièce sera autant plastique que dansant, couvrant de ses tentures manipulées par les danseurs eux-mêmes, l'espace circulaire: arène, cirque ou agora de la danse?
Danse collective, épousant le rond, le cercle magique, chamanique se dessinant au sol par la lumière réverbérée. Collectif d'êtres en mouvements désarticulées, tétaniques, convulsifs: étranges créatures vêtues de kilt, jupette ou autres vêtements seyants.Dès l'ouverture c'est la percussion qui mène cet étrange cérémonie, bal dans le sens des aiguilles d'une montre, autour du shorten. Danse en frise, de biais puis de profil, course en solo dans le cercle, torsions et fluidités des gestes se mêlent en secousses. Des pauses en statuaire sur des tirs de salves, de pétarades affolent l'ambiance. Sous des éclairages fondus au vert, des ombres glissent sous la coupole de tarlatane translucide. Cloche qui dissimule ou révèle la présence incongrue de créatures qui s'affolent. Tambour battant , encerclés , pris au piège de cette arène maléfique chacun s'en tire à sa façon et combat.
Puis sur l'écran de la tenture, des images vidéo surdimensionnées offrent la vision d'un corps fœtus, d'une chrysalide qui se démultiplie, se diffracte, sorte de monstre magnétique, dans une galerie de l'évolution fantasmée. C'est beau et plastiquement très réussi, vision fantastique d'un corps qui se démultiplie à la Marey ou Muybridge. Feu follet final, bouquet de feux d'artifice en apothéose pour les danseurs galvanisés par les percussions, en live, à leurs côtés!
Avec le Théâtre de la Ville dans le cadre de sa programmation Hors-les-murs, et le festival Faits d’hiver.
Du 6 au 9 Février
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