Flûte - Emiliano Gavito / Clarinette - Adam Starkie / Hautbois - Niamh Dell
Certaines pièces de ce programme sont inspirées par des oeuvres d’art plastique qui sont figés dans le temps, un cliché instantané d’un moment spécifique, c’est-à-dire im-mobiles mais qui devient autre - vivant - pendant le moment de la performance musi-cale.
D’autres pièces “accompagnent” musicalement, pendant un temps spécifique, une oeuvre plastique déjà mobile. Ainsi certaines oeuvres musicales donnent vie et mou-vement aux images figées tandis que d’autres devient un cliché éphémère qui ne dure qu’un instant pendant la “vie” des ouvres plastiques.
Il existe donc un jeu de mots dans le titre de ce programme. Time flies, l’expression an-glaise veut dire le temps passe vite mais au sens figuré cela veut dire aussi que “le temps s’envole”, évoquant l’idée du mouvement.
Non, vous n'êtes pas en retard. Les musiciens sont déjà sur scène, tenue relax, pieds, nus et semblent s’entraîner en attendant le placement définitif du public.
Le silence se fait peu à peu pour céder la place à une véritable écoute, sans le joyeux brouhaha des spectateurs. La pièce était déjà bel et bien et largement entamée:"Hotel Deutsches Haus 2" de Peter Ablinger, pour flûte basse,cor anglais , clarinette en la et bande de 2001 !
En bribes courtes, ponctuée de silences, comme des hésitations ou des pauses, des points ou des virgules en syntaxe musicale.De courtes pièces intrusives pour mettre en appétit, dompter l'écoute, faire un "training" du spectateur-auditeur pour une bonne concentration! Une image vidéo, très urbaine pour npus plonger dans une ambiance citadine: le fronton de la BNU, filmé en temps réel pour nous reliés et nous géolocalisé, nous apprivoiser sur le chemin de la rencontre musicale
Place à la stridence de "Fliegen, fliegen" de Annette Schlunz, pour fendre l'air comme ces paniers à ikebana qui laisse filtrer les souffles au travers du travail de la vannerie. Les trois "vents", flûte, hautbois et clarinette, se fondent ou se séparent, le trio, proche ou distribué dans l'espace. Faisant corps et décor au regard des images d'asticots frétillants en couleurs, comme toile de fond ou rideau de scène arrière!
Ils font masse compacte, alors que la musique pose ses marques, fracturées, fragmentées dans l'espace sonore. Joli jeu de têtes, de directions corporelles dans le volume imparti du plateau et des images qui font écho à ces bizarreries sonores! Stridences invocations dérangeantes.
"Le malheur adoucit les pierres" de Samuel Andreyer, inspiré d'un tableau surréaliste de Yves Tanguy, fait suite sans interruption, ni applaudissement, pour un trio de flûte basse, cor anglais et clarinette basse. Sur fond d'images vidéo de pierres, de matériau lapidaire, de roches de gré qui se transforment sous le regard de l'oeil caméra.Granité, gravité de l'opus, enchevêtrement ruilés de silences et de sonorités inédites qui s'égrainent au fil de l'interprétation, sur le fil de la douceur, de la connivence de ce trio singulier.Les cristaux de roc, comme étoile, guide et protection céleste, toit du monde environnemental et mental.Belle pièce cosmique, invasive et pourtant si subtile à l'écoute.
Pour "trois visages" de Nicolas Marty, pour flûte et flûte basse, clarinette et clarinette basse, c'est à petits pas feutrés que l'on ose à peine déranger le duo de musiciens, pour pénétrer dans une ambiance à suspens, suspension des sons, introduits légèrement, comme de la brise, un souffle matinal de zéphyrs Peuplée de silences affirmés comme des ponctuations picturales qui laissent reposer l'oeil et l'oreille sur de l'éphémère dont la rémanence serait encore de l'existence matérielle!
Un dialogue complice, discret, ténu, infime osmose entre les deux interprètes qui se profilent devant l'alternance des sonorités, des timbres émis pour la plus grande surprise à chaque reprise après silences qui en disent long!
"Triplum" de Franco Donatoni, pour flûte, hautbois et clarinette de 1995
Un trio vif, alerte, coloré, gai, relevé en ascension sonore et amplitude des volumes, en re6descentes joviales: une musique incisive, fragmentée, découpée comme des ombres noires, silhouettes animées par une lanterne magique!
La virulence des sons, éveille, ébranle, secoue brèbves incursions dans un univers résonant de souffles coupés.
Au final de ce concert, très "dans le vent" et les souffles des dieux éoliens, "Muro d'horizzonte" signé Salvatore Sciarrino pour flûte alto, cor anglais, et clarinette basse
Un trio très délicat, à la syntaxe brève, ponctuée de salves tirées des instruments comme des pichenettes ou , de petites touches de sons malins et porteurs de charme et de tendresse;
Subtiles sonorités qui s'attrapent, se cherchent, se traquent, en suspens ou courses filles. De longues tenues musicales les recouvrent pour inonder l'espace, recouvrir la masse sonore en toile tendue, vibrante: des dissonances fusionnelles très appréciées par nos oreilles aguerries aux sons inédits de ce répertoire recherché et détonant.
C'est tout le caractère de "Love music" qui s'y retrouve, en surprenant toujours au hasard des détours et croisements: quelle direction prendre dans cette atmosphère de danger, de surprise !
A l'Auditorium de la BNU le vendredi 24 Mai 19H
Musique de Nicolas Marty (création), Samuel Andreyev (création), Annette Schlünz, Peter Ablinger, Franco Donatoni, Salvatore Sciarrino.
Non, vous n'êtes pas en retard. Les musiciens sont déjà sur scène, tenue relax, pieds, nus et semblent s’entraîner en attendant le placement définitif du public.
Le silence se fait peu à peu pour céder la place à une véritable écoute, sans le joyeux brouhaha des spectateurs. La pièce était déjà bel et bien et largement entamée:"Hotel Deutsches Haus 2" de Peter Ablinger, pour flûte basse,cor anglais , clarinette en la et bande de 2001 !
En bribes courtes, ponctuée de silences, comme des hésitations ou des pauses, des points ou des virgules en syntaxe musicale.De courtes pièces intrusives pour mettre en appétit, dompter l'écoute, faire un "training" du spectateur-auditeur pour une bonne concentration! Une image vidéo, très urbaine pour npus plonger dans une ambiance citadine: le fronton de la BNU, filmé en temps réel pour nous reliés et nous géolocalisé, nous apprivoiser sur le chemin de la rencontre musicale
Place à la stridence de "Fliegen, fliegen" de Annette Schlunz, pour fendre l'air comme ces paniers à ikebana qui laisse filtrer les souffles au travers du travail de la vannerie. Les trois "vents", flûte, hautbois et clarinette, se fondent ou se séparent, le trio, proche ou distribué dans l'espace. Faisant corps et décor au regard des images d'asticots frétillants en couleurs, comme toile de fond ou rideau de scène arrière!
Ils font masse compacte, alors que la musique pose ses marques, fracturées, fragmentées dans l'espace sonore. Joli jeu de têtes, de directions corporelles dans le volume imparti du plateau et des images qui font écho à ces bizarreries sonores! Stridences invocations dérangeantes.
"Le malheur adoucit les pierres" de Samuel Andreyer, inspiré d'un tableau surréaliste de Yves Tanguy, fait suite sans interruption, ni applaudissement, pour un trio de flûte basse, cor anglais et clarinette basse. Sur fond d'images vidéo de pierres, de matériau lapidaire, de roches de gré qui se transforment sous le regard de l'oeil caméra.Granité, gravité de l'opus, enchevêtrement ruilés de silences et de sonorités inédites qui s'égrainent au fil de l'interprétation, sur le fil de la douceur, de la connivence de ce trio singulier.Les cristaux de roc, comme étoile, guide et protection céleste, toit du monde environnemental et mental.Belle pièce cosmique, invasive et pourtant si subtile à l'écoute.
Pour "trois visages" de Nicolas Marty, pour flûte et flûte basse, clarinette et clarinette basse, c'est à petits pas feutrés que l'on ose à peine déranger le duo de musiciens, pour pénétrer dans une ambiance à suspens, suspension des sons, introduits légèrement, comme de la brise, un souffle matinal de zéphyrs Peuplée de silences affirmés comme des ponctuations picturales qui laissent reposer l'oeil et l'oreille sur de l'éphémère dont la rémanence serait encore de l'existence matérielle!
Un dialogue complice, discret, ténu, infime osmose entre les deux interprètes qui se profilent devant l'alternance des sonorités, des timbres émis pour la plus grande surprise à chaque reprise après silences qui en disent long!
"Triplum" de Franco Donatoni, pour flûte, hautbois et clarinette de 1995
Un trio vif, alerte, coloré, gai, relevé en ascension sonore et amplitude des volumes, en re6descentes joviales: une musique incisive, fragmentée, découpée comme des ombres noires, silhouettes animées par une lanterne magique!
La virulence des sons, éveille, ébranle, secoue brèbves incursions dans un univers résonant de souffles coupés.
Au final de ce concert, très "dans le vent" et les souffles des dieux éoliens, "Muro d'horizzonte" signé Salvatore Sciarrino pour flûte alto, cor anglais, et clarinette basse
Un trio très délicat, à la syntaxe brève, ponctuée de salves tirées des instruments comme des pichenettes ou , de petites touches de sons malins et porteurs de charme et de tendresse;
Subtiles sonorités qui s'attrapent, se cherchent, se traquent, en suspens ou courses filles. De longues tenues musicales les recouvrent pour inonder l'espace, recouvrir la masse sonore en toile tendue, vibrante: des dissonances fusionnelles très appréciées par nos oreilles aguerries aux sons inédits de ce répertoire recherché et détonant.
C'est tout le caractère de "Love music" qui s'y retrouve, en surprenant toujours au hasard des détours et croisements: quelle direction prendre dans cette atmosphère de danger, de surprise !
A l'Auditorium de la BNU le vendredi 24 Mai 19H
Musique de Nicolas Marty (création), Samuel Andreyev (création), Annette Schlünz, Peter Ablinger, Franco Donatoni, Salvatore Sciarrino.
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