dimanche 8 mars 2020

"Puissance de ...NatUre" "NUe comme un vert" : performance de Geneviève Charras

photo robert becker
"Nue comme un vert"

Performance de Geneviève Charras, charivarieuse 

A l'occasion du vernissage de l'exposition: "Puissance de ...NatUre"
à la Galerie Art Course
le mercredi 1 Avril 18H


Nue et crue: qui l'eut cru ? Comme appât pour le 1 Avril, un vers nu pour la pêche au bizarre, à l'insolite de la nature du corps en mouvement, de la voix qui s'émeut. Mille et une pâte de verre en pantoufle de vair.
 Vert-tige de l'amour, vert à soi, bienve-nue, parve-nue, entrete-nue.


 
"La nature symbolise la vie par ses forces incontrôlables.Le nu est un des thèmes majeurs de l’histoire de l’art.Soit les deux motifs s’opposent et rien ne semble pouvoir les accorder soit ils se fondent l’un dans l’autre pour créer une image unique. Quels sont les rapports qu’entretiennent aujourd’hui le nu et la nature ?Qu’est ce que ces deux motifs ont en commun?"
Exposition collective Du 1er au 25 avril 
galerie Art Course 49 Bis rue de la Course Strasbourg

Accroche Note: un CD remarquable: Pascal Dusapin à l'oeuvre.


Un CD de plus dans la remarquable collection de l'Ensemble Accroche Note !

 Beckett's Bones (2016)

"Le cycle de cinq Songs des Beckett’s Bones connu d’abord un destin fort contrarié. En 2007, juste après la composition de l’opéra Passion, j’entrepris de composer un petit cycle sur cinq poèmes extraits du recueil Echo’s Bones de Samuel Beckett, écrit entre 1928 et 1935, « mon » auteur aimé entre tous.
Mais quel ne fut pas mon désappointement quand j’appris que le légataire testamentaire à Londres en charge des droits (probablement un fossoyeur…) refusa l’utilisation de ces poèmes à mon éditeur. Après des années de marchandage sans résultat, et ne pouvant me résoudre à voir disparaître une de mes propres compositions, j’entrepris en 2015 de tout réécrire avec d’autres textes anglais que Beckett aimait :
trois élisabéthains (John Donne pour la première Song, William Shakespeare pour la deuxième et Ben Johnson pour la cinquième et dernière) et deux romantiques (John Clare pour la troisième et William Blake pour la quatrième). Il existe donc aussi deux versions de cette pièce, une que l’on n’entendra pas et celle-là.
Comme un pied de nez, je décidais de nommer cette partition Beckett’s Bones, en quelque sorte l’écho, le squelette de Beckett. Comme une affaire de fantômes…" (Pascal Dusapin)


   By the way (2012-2014)

"By the way fait partie de ces partitions que je nomme mes satellites. En général, ce sont des pièces de musique de chambre qui tournent et naissent autour d’un projet de dimension plus ample. Malgré l’extrême différence des formes, bien des questions techniques qui me préoccupent dans une pièce passent dans l’autre et vice versa.
Avec Armand Angster, nous parlions depuis longtemps d’une nouvelle pièce pour clarinette et piano. Alors, elle s’est écrite comme ça, surtout en voyageant, aux côtés de la composition d’un opéra (Penthesilea). C’est ainsi que By the way a été composée de loin en loin, pas à pas, (by the way…).
Varsovie 27 avril 2012 / Paris 23 mai 2012, Munich 13 juin 2012 / Salzbourg 17 août 2012, Bruxelles 31 août 2012 / Paris 17 octobre 2012, Berlin 18 avril 2013 / Paris 20 novembre 2013, Munich 8 juin 2013 / Paris 24 janvier 2014 la nuit... " (Pascal Dusapin)


 Wolken (2014)
"Alors que j'achevais la composition de l’opéra Penthesilea, je reçu en octobre 2013, la commande d’un festival allemand qui désirait célébrer Goethe en musique. Les délais étaient trop courts pour que je puisse accepter favorablement ce travail mais à cette occasion je trouvais dans ma bibliothèque un texte de Goethe intitulé « Essai de théorie météorologique » suivi d’un grand poème célébrant le travail du grand scientifique Luke Howard (1772-1864) qui avait publié en 1803 le premier livre décrivant les morphologies et les mouvements des nuages. La classification qu’il a établie est encore la nôtre aujourd’hui : cirrus, cumulus, stratus, nimbus.
Cet hommage de Goethe à Luke Howard me donna immédiatement l’idée d’écrire quelques lieds qui apaiseraient la furie de Penthesilea, opéra où tous les protagonistes ne cessent de se massacrer comme des fauves. A cet instant, ma vie avait sans doute besoin de flotter plus doucement… Je décidai donc de prendre un peu plus de temps pour écrire ces pièces pour piano et soprano et fut heureux de les confier à Françoise Kubler. J’ai pris les quatre poèmes portant les noms de quatre nuages, auxquels j’ai adjoint un fragment de Nausikaa, tragédie inachevée de Goethe où la référence à la luminosité blanche (In weisser Glanz) me semblait opportune…" (Pascal Dusapin)


  Trio Rombach (1998)
Ce trio fut commandé par L’Académie Ravel à Saint jean de Luz pour son 30e anniversaire. Il a été créé le 10 septembre 1997 dans sa première version violon, violoncelle et piano.
Lors de vacances dans le village de Rombach dans les Vosges, Armand Angster demanda à Pascal Dusapin d’adapter ce trio pour clarinette violoncelle et piano. Pascal Dusapin accepta cette proposition amicale et décida de baptiser ce trio, Trio Rombach pour piano, violon ou clarinette, et violoncelle. Cette pièce est dédiée au compositeur bulgare André Boucourechliev. Pour cette raison, vous pourrez deviner dans cette musique comme un petit parfum d’Est…


 le compositeur
C’est à l’âge de dix huit ans que Pascal Dusapin, né le 29 mai 1955 à Nancy, écoute Arcana d’Edgar Varèse, à l’Université de Vincennes. Sa vie bascule, il sait désormais qu’elle se confondra avec la composition musicale.
Il suivra plus tard les cours de Iannis Xenakis de 1974 à 1978, qu’il perçoit comme le dépositaire contemporain de Varèse. Xenakis est pour lui un maître à penser autrement qui élargit son horizon aux mathématiques et à l’architecture. Il trouve également le soutien des compositeurs Franco Donatoni et Hughes Dufourt. André Boucourechliev lui lègue de précieux conseils.
Son style souvent sensuel et lyrique est caractérisé par une polyphonie intense et l’emploi de la microtonalité. Son sens de la mélodie l’amène à calquer l’écriture instrumentale sur l’intonation de la voix, prépondérante dans son oeuvre. Auteur de huit opéras et d’un « opératorio », Pascal Dusapin compose également de nombreuses pièces solistes et d’ensemble ainsi que de grandes œuvres orchestrales aux masses sonores complexes. Pétri de littérature, de philosophie et de poésie, Pascal Dusapin nourrit sa création de l’observation des autres arts (notamment la photographie et l’architecture) ou de théories mathématiques et du dessin industriel.

samedi 7 mars 2020

"Défilé pour 27 chaussures": bientôt à Montpellier: Mathilde Monnier chausse les grosses pointures !


Mathilde Monnier & Olivier Saillard
Défilé pour 27 chaussures

De la femme « aux semelles de vent » aux pompes funèbres, il n’y a qu’un pas que Mathilde Monnier franchit allègrement. Mais ne vous y trompez pas, plutôt que les talons noirs fougueux des stilettos, vous y découvrirez des chaussures faites pour marcher au pas, au trot et défiler en cadence, des souliers lourds de tout le courage de l’humanité, des bottes dont la rigidité dit aussi la droiture. Mocassins, derbies et graves richelieus nous racontent la tenue et la route interminable, les chemins divergents dont ces chaussures demeurent les vestiges et les témoins. Chemise blanche et jambes gainées de collants noirs, Mathilde Monnier leur emboîte le pas et défile seule en groupe, en prenant les godasses à contrepied et la déambulation au pied de la lettre.
Accompagnée par ces coursiers infatigables cirés de près, étincelants et noirs, elle arpente le plateau, prenant la pose et l’attitude que l’accessoire suppose. C’est donc en grande pompe que la ballerine et non moins célèbre chorégraphe retrouve ses chaussons en revenant à Montpellier, et retrouve le festival qu’elle n’avait jamais vraiment quitté depuis 1993 ! C’est dans une version revue et corrigée qu’elle livrera au public montpelliérain son Défilé pour 27 chaussures conçu avec Olivier Saillard, historien, performeur et directeur artistique de la marque JM Weston. Une randonnée mystérieuse et poétique… Agnès Izrine

Pour travailler la reprise de ce spectacle, Mathilde Monnier a été accueillie en résidence à l’Agora, cité internationale de la danse avec le soutien de la Fondation BNP Paribas